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Interview de Me Dodzi Apévon : «Si nous luttons chacun de son côté, nous mettrons encore vingt ans ou trente sans avoir une partie du pouvoir»
Publié le dimanche 13 decembre 2015  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
Me Dodji APEVON , député du CAR , votant sur le projet de loi sur les réformes politiques


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Me Paul Dodji Apévon n’est plus à présenter. Il est le président national du Comité d’action pour le renouveau (CAR), la deuxième force politique de l’opposition parlementaire. Dans cette interview accordée jeudi à une radio de la place, le député du grand Lomé est revenu sur plusieurs sujets qui occupent les devant de l’actualité sociopolitique togolais.



De la décision du gouvernement d’appliquer une nouvelle grille indiciaire aux travailleurs togolais en passant par l’idée d’aller vers une CENI technique au Togo, Me Paul Dodzi Apévon dit tout. « Si réellement l’Etat était préoccupé par la neutralité de la CENI, il aurait fait de telle manière que quel que soit ceux qu’on placera là-bas, ceux-là soient à l’abri des influences. La CENI devra être en mesure de donner des résultats réellement issus des urnes », a indiqué l’avocat, commentant l’idée du gouvernement d’aller vers une CENI plus technique. Lire l’intégralité de l’interview.



Vous avez suivi le compte rendu du conseil des ministres. Dans un premier temps, le conseil des ministres a parlé du statut général de la fonction publique et de son décret d’application revendiqué par les syndicats des travailleurs il y a de cela très longtemps. Quels commentaires cela suscite en vous ?



Me Dodji Apévon : Ce problème est assez sérieux. Les fonctionnaires ne peuvent pas donner leur énergie au pays sans savoir quel est leur statut. C’est un problème qui est posé il y a très longtemps mais je ne sais pas pourquoi on a mis tant de temps avant d’arriver là. Ce n’est pas normal que les gens ne sachent pas réellement quelle est leur rémunération, quelle est leur protection.



On dit qu’il n’est jamais trop tard pour mieux faire. S’ils le font maintenant, c’est bien. Mais je n’ai pas encore vu le contenu réel de tout ce qui est décidé par le gouvernement par rapport aux revendications des syndicats des travailleurs. Je ne sais pas encore si ça correspond à leurs attentes. J’attends bientôt leurs réactions pour être situé.



Au cours de ce même conseil des ministres, il a été fait question que le Togo s’inspire des expériences des autres pays de la sous-région afin de quitter la CENI politique pour une CENI plus technique. Avez-vous suivi ce compte rendu comme nous ?



J’ai suivi le ministre dans son compte rendu, parlé de la CENI. C’est vrai que la question se pose aujourd’hui sur l’impérieuse nécessité de mettre en place une CENI réellement indépendante. Mais posons-nous la question de savoir ce qui nous a poussés dans ce pays à avoir une CENI politique ? C’est parce qu’il y a trop de manipulations de gens dans le pays à tel enseigne que personne ne croit plus en personne.



Si réellement l’Etat était préoccupé par la neutralité de la CENI, il aurait fait de telle manière que quel que soit ceux qu’on placera là-bas, ceux-là soient à l’abri des influences. La CENI devra être en mesure de donner des résultats réellement issus des urnes. C’est parce que les gens sont manipulés, achetés que les politiques ont décidé d’avoir leurs yeux dedans. Les comportements de l’Etat ont fait que nous de l’opposition, n’avons aucune garantie pour les gens qui seront choisis sans nous. Dans cette situation, nous préférons envoyer nous-mêmes nos représentants en qui nous avons confiance. Même ceux que nous choisissons ne sont pas à l’abri des manipulations. A plus forte raison, s’ils sont choisis sans nous.


Ce ne sont donc pas des hommes sûrs que vous envoyez à la CENI ?


Nous estimons aujourd’hui que nous devons cultiver à tout moment la valeur morale. Nous devons retourner à la base, c'est-à-dire chercher à faire du Togolais une personne capable de raisonner et de dire la vérité là où il doit la dire. Ce que nous avons constaté jusqu’à maintenant, c’est que nous n’avons plus de repères de morale et d’éthique dans ce pays.


Pourquoi le Togo est à la traine alors qu’au Ghana, au Bénin, au Nigeria et récemment au Burkina Faso, tout se passe à la normale sans qu’on critique avec véhémence la CENI ou les structures chargées d’organiser les élections ? Il y a beaucoup de Togolais qui pensent à tort ou à raison, je dirai surtout à tort, qu’on ne peut être dans une institution de l’Etat et prendre une décision contraire au désir des dirigeants du pays. Les gens pensent que lorsqu’on vous met à la tête d’une institution, le président qui vous nomme, doit être protégé. Vous n’avez pas le droit de prendre une décision qui ne va pas dans son intérêt.


Croyez-vous que c’est la peur ?


Il y a certains dans ces institutions qui te diront qu’ils préfèrent faire doucement et partir tranquillement que d’affronter ceux qui les ont mandatés pour ne pas avoir des problèmes, alors que le fait de continuer de se comporter de cette manière tue l’Homme au Togo. Au Ghana, il arrive des moments où celui qui est au pouvoir nomme le président de la CENI. Mais lorsqu’ils vont à des élections et que celui qui l’a nommé a perdu, il a le courage de le dire.

Là-bas la CENI est une institution forte dirigée par des hommes forts ?

Bien sûr, on a besoin d’institutions fortes avec des hommes qui ont la capacité de résister aux pressions d’où qu’elles viennent, du pouvoir ou de l’opposition. Ces personnes doivent être capables de résister à ces pressions et dire la vérité, dire le droit, proclamer avec courage les résultats sortis des urnes. Tant qu’on n’aura pas des personnalités capables de dire la vérité au Togo, on aura des doutes à aller vers une CENI technique.


Quelle peut être la meilleure approche pour résoudre ce problème au Togo ?

Aujourd’hui, les gens font beaucoup d’efforts pour être au-dessus justement de toute contingence politique. Même si ce sont les partis politiques qui envoient leurs représentants au sein de la CENI, celle-ci doit être réellement une institution indépendante, c'est-à-dire affranchie des ordres reçus de ces partis. C’est ce qui a manqué à la CENI jusqu’à ce jour. Quand un parti politique désigne un représentant au sein de la CENI, celui-ci doit cesser de vouloir faire à tout prix ce que le parti qui l’a mandaté veut. En ne faisant pas ainsi, c’est créer inutilement des problèmes à la CENI. Nous devons donc concilier plusieurs choses, la volonté exprimée par les partis politiques par les biais de ceux qu’ils ont mandatés mais aussi nous devons faire en sorte que la technicité et l’indépendance de la CENI prennent le dessus. Comment combiner tout cela pour avoir demain une CENI totalement débarrassée de ces contingences est le défi que nous devons relever.


Parlons du HCRRUN. Est-ce que vous croyez au travail que fait ou que doit faire le HCRRUN?


Sur cette question précise du HCRRUN, je suis comme Saint Thomas. Nous devons à un moment donné cesser au Togo de faire seulement des discours. C’est dans les actes qu’on nous appréciera. Aller seulement rassembler des gens pour dire qu’on a envie de faire ceci ou cela, réciter une litanie de ce qu’on a envie de faire, n’est pas le problème. Mais comment on le fait ? C’est ce qui doit être notre préoccupation.


Je constate malheureusement que la personne qui est à la tête du HCRRUN a un péché originel. On ne peut pas nommer la même personne qui est médiatrice de la République, présidente de cette institution. Le HCRRUN peut en effet avoir un conflit avec un citoyen. Comment dans ce cas-là, la présidente va combiner son rôle de médiatrice de la République et celui de présidente du HCRRUN? Je ne sais pas pourquoi le gouvernement a fait ce choix. On a l’impression que la plupart des institutions que nous créons ici, sont juste pour contenter l’extérieur. C’est juste du vernis pour montrer que comme les autres pays, nous aussi nous avons créé une institution sans avoir la volonté réelle de donner une impulsion à ladite institution.


Il ne faut pas qu’on nous abreuve d’institutions tout le temps sans que ces institutions ne jouent véritablement leur rôle qui doit nous permettre d’aller à la démocratie et la bonne gouvernance.


Est qu’on ne doit pas accorder un peu le bénéfice du doute à cette institution en attendant de voir ce que demain nous réserve ?


Je ne jette pas la pierre au HCRRUN. Je dis tout simplement que c’est aux actes qu’on saura s’il travaille ou pas. Je vais voir comment ils vont s’y prendre pour que véritablement le problème que nous avons au Togo soit résolu. Nous allons voir ce qu’ils vont proposer pour résoudre définitivement le problème de l’impunité au Togo, ce qu’ils vont proposer pour tendre réellement vers la réconciliation, ce qu’ils vont faire pour garantir la non répétition d’élections frauduleuses. Parce que lorsqu’on nous parle aujourd’hui de réconciliation en sachant que les élections sont mal ficelées, mal organisées, que les résultats sont traficotés, c’est comme si on se moque de nous. On doit donc attaquer le mal à la racine.



Et pourtant le Togo regorge de compétences et de têtes bien faites…



Bien sûr, le pays regorge de compétences mais la manière dont nous les utilisons est tout le problème aujourd’hui.



En tant qu’homme politique, comment avez-vous apprécié ce qui s’est passé au Burkina Faso. Voilà quelqu’un qui a collaboré avec Blaise Compaoré pendant longtemps, qui est élu président alors que le chef de file de l’opposition était aussi allé à cette élection.



Ce que le Burkina Faso a fait est extraordinaire et doit nous servir d’exemple dans plusieurs domaines. D’abord, la manière dont le peuple s’est organisé pour mettre fin à la dictature a montré qu’au cours de cette période tumultueuse, il s’est affranchi de l’influence des politiques. Il a compris que si on devait mettre les partis politiques au-devant des revendications, l’un d’entre eux allait certainement dire que c’est lui qui devrait ramasser les dividendes de la lutte. Au Burkina, c’est la société civile qui a pris le devant et les partis politiques sont venus en appoint. Pendant ce temps aussi, les partis politiques parlaient peu. Les rares moments où ils devaient le faire, ils se sont répartis les rôles et ce n’est pas le parti qui croit être le plus important qui a cherché à prendre le pas sur les autres. Ils ont compris qu’il y a un temps pour la lutte commune et un temps pour la conquête du pouvoir.


Au Togo, nous faisons souvent l’inverse. Les partis politiques pensent d’abord à leurs intérêts et chacun essaie de tirer le drap de son côté. Et c’est pourquoi nous sommes aujourd’hui dans le pétrin. Nous devons tirer des leçons de ce qui s’est passé au Burkina Faso. Nous devons faire désormais tout notre possible pour pousser la société civile au-devant de la lutte comme pendant les années 90 où le FAR regroupant plusieurs associations a été créé. Ce sont ces associations de la société civile qui avaient pris le devant des revendications. Elles auraient dû en réalité terminer la lutte avant que les partis politiques n’émergent. Si on l’avait fait ainsi, on aurait réussi, mais on a fait l’inverse. Les partis politiques sont rentrés dans le jeu et ont tout gâté. Comment reprendre la lutte en demandant aux partis politiques de taire leurs ambitions et de laisser la société civile, de laisser les Togolais eux-mêmes remettre les choses à l’endroit parce que les choses sont aujourd’hui à l’envers dans le pays ? Comment mettre tout çà sur de bons rails pour que la démocratie renaisse ? C’est ce qui doit être la préoccupation de nous tous. Par ailleurs, la seconde leçon à tirer est le fait d’accepter dans l’opposition pour faire aboutir la lutte commune contre la dictature, ceux qui hier comme Kaboré et autres ont travaillé aux côtés du dictateur, mais l’ont quitté avec courage à un moment donné. Au Togo, nous nous sommes débrouillés pour détruire progressivement toutes les personnalités du pays par les dénigrements, les mensonges et aujourd’hui nous avons perdu les repères.

Or nous avons besoin de tout le monde, même de ceux qui sont en rupture de ban avec le système qui nous gouverne, pour être plus forts. Autrement dit, ceux qui abandonnent le navire du pouvoir, vous devez d’une manière ou d’une autre les accepter ? Absolument. Mais on ne peut accepter que ceux qui sont sincères. Quelqu’un peut quitter le navire sans vraiment le quitter. Celui-là n’est pas intéressant mais si réellement la personne a quitté le navire et a montré que ce qu’il faisait n’est pas bien, il faut composer avec lui parce que nous avons besoin d’être nombreux pour affronter un système tentaculaire que celui qui nous dirige depuis des décennies. Ceux qui ont tendance de croire que seuls, ils peuvent affronter et vaincre la dictature se trompent. Tout porte à croire que vous ne luttez pas fondamentalement pour aller à l’alternance mais plutôt pour avoir des menus fretins. C’est bien de lutter en tant que parti politique pour conquérir le pouvoir. Mais c’est meilleur de créer d’abord les conditions pour l’alternance. Ce qui est important pour le Togo, ce n’est pas de dire que je suis un parti important, je veux le pouvoir. Si nous luttons chacun de son côté, nous mettrons encore vingt ans ou trente sans avoir une partie du pouvoir. Vous voyez la manière dont le parti au pouvoir nous traite aujourd’hui, il nous méprise autant que nous sommes. N’est-ce vous qui leur avez prêté le flanc ? Mais oui, vous me comprenez aisément.

La manière dont les élections se sont passées au Burkina Faso est édifiante. Les populations ont décidé librement de mettre quelqu’un qui a longtemps collaboré avec Blaise au pouvoir, c’est leur libre choix et tout le monde est content. Et Zéphirin Diabré, hier chef de file de l’opposition, est allé le féliciter. Il n’a pas bombé la poitrine pour dire qu’il est chef de file de l’opposition et que nécessairement au cours d’une élection, c’est lui qui est le mieux indiqué pour prendre le pouvoir. Si on ne revient pas à ce qui est fondamental et important pour le pays, nous allons continuer à errer.

Nous sommes le 10 décembre et c’est le 67ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Mais quelque chose s’est passé à Mango où vous vous êtes personnellement rendu où vous avez assisté à l’inhumation du vieux qui a été brutalisé et qui est décédé des suites de ses blessures. Qu’est-ce que vous avez pu constater à Mango et que vous voulez bien partager avec les Togolais ? Je ne suis pas venu ici pour mettre de l’huile sur le feu mais je vous assure que l’affaire de Mango est constituée d’une série d’actes de provocation à l’égard des populations. Le premier acte, c’est la manière dont le problème de la faune a été géré depuis le commencement. Les populations de Mango ont vécu un traumatisme dans les années passées par rapport à cette histoire de faune. Aucun gouvernement normal, capable d’aller dans le sens du bien-être des populations, ne peut ramener un projet de faune dans cette localité sans tenir compte de la psychologie de ces populations-là. Il fallait aller vers les populations en posant les actes qu’il faut, en les rassurant pour que ces gens comprennent que les aires protégées et la faune qu’on leur ramène ne leur posera pas les nombreux problèmes qu’ils avaient connus à l’époque où on fouillait dans les marmites à la recherche de la viande de brousse, où on mettait les pieds de certains dans les pièges qu’on leur reprochait avoir posés, où on attachait des gens à des hélicoptères pour les relâcher en plein vol. On devait leur dire que ce projet est différent de tout cela. Ces populations sont essentiellement constituées d’agriculteurs et on ne leur a pas indiqué où ils iront faire leurs cultures. Le gouvernement s’est comporté comme en terrain conquis, comme si les populations n’ont rien à dire. Dans cette affaire, on a arrêté des gens et qui sont en détention aujourd’hui. Mais moi, je pense que normalement, ce sont ceux qui ont monté ce dossier-là qui doivent être en prison. Lorsque le projet est mal monté et que les populations ont réagi pour dire qu’elles ne veulent pas de la faune et ont commencé les premières manifestations, un gouvernement sérieux devrait arrêter le projet et rediscuter avec ces populations. Mais comme d’habitude, la réponse est du genre nous sommes le gouvernement et personne ne peut contester notre décision. Les populations n’ont rien à nous imposer et si elles bougent le petit doigt, on va les matraquer. C’est comme cela qu’ils ont pris le problème, sans tenir compte des soubresauts. On aurait pu régler le problème de Mango sans pertes en vies humaines si on avait pris en compte les premières contestations et en revenant rediscuter avec les populations.


Les gens que j’ai vus là-bas, sont des gens déterminés. Ils disent que si on doit leur ramener la faune et prendre les terres sans leur dire où ils vont habiter et où ils vont faire leurs champs, ils sont prêts à mourir. Car pour eux, vivre sans domicile et sans terre cultivable, c’est être condamnés à une mort certaine. Le fait que des gens soient tués à balles réelles et par un char a fait monter la tension. Le 26 novembre, une manifestation a été organisée pour demander la libération des personnes arrêtées. Cette manifestation a dégénéré et on a déploré la mort d’un commissaire et d’un manifestant. En représailles, des militaires, envoyés en renfort, se sont déversés dans toute la ville et ont matraqué sans discernement tous les habitants. Ce comportement est anormal et répréhensible. En effet, il est certain que certaines personnes n’aient pas manifesté le 26 Novembre. Mais les militaires sont est allés dans les concessions pour bastonner tout le monde, en provoquant de graves traumatismes sur les victimes. Lorsque les tortionnaires se rapprochaient de sa concession, celui qui est mort et dont j’ai assisté malheureusement aux obsèques, est allé se cacher dans sa chambre avec son épouse. J’ai interrogé la veuve de la victime et elle m’a dit que quand ceux qui frappaient se rapprochaient de leur maison, ils ont décidé d’aller se cacher dans leur chambre. Mais quand les militaires sont venus, ils ont mis le feu à la case et quand ça brûlait, ils ont décidé de sortir. C’est en sortant que son mari a été accueilli à coups de matraques et il en est mort après. A côté, j’ai vu une dame qui doit avoisiner les 100 ans et de surcroît lépreuse, n’ayant même pas un seul doigt, qui a eu le crâne fracassé. Dans quel pays on est et où allons- nous ? J’ai vu un autre vieux de plus de 80 ans à qui on a cassé le bras. Ses femmes et ses enfants se sont agglutinés dans une chambre pour échapper aux exactions.


L’un des matraqueurs a défoncé la porte et les a découverts. Comme s’il avait trouvé un trésor, il a appelé avec beaucoup d’enthousiasme ses autres camarades pour venir l’aider, car selon lui, il y avait trop de monde à frapper. C’est parce que l’impunité est érigée en système de gouvernement que les gens qui ont posé ces actes ignobles l’ont fait parce qu’ils sont convaincus que personne ne leur fera rien. J’ai été sérieusement choqué et ébranlé par ce que j’ai vu à Mango. Et il est temps que le problème de l’impunité soit sérieusement posé et réglé car nous ne pouvons pas construire durablement la paix dans notre pays par ces comportements d’une autre époque.


Propos transcris par Gabriel B.
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