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Législatives togolaises: un scrutin sur fond de grogne contre le pouvoir
Publié le lundi 22 juillet 2013  |  AFP


© AfreePress
Collectif Sauvons le Togo (CST)


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LOME, Les élections législatives doivent avoir lieu jeudi au Togo, après plusieurs reports, sur fond de contestation de l’opposition et de la société civile, réprimées récemment par les autorités à coups de gaz lacrymogène.

Le collectif "Sauvons le Togo" (CST) et la coalition Arc-en-Ciel, qui rassemblent plusieurs partis d’opposition et des membres de la société civile, ont souvent manifesté ces derniers mois pour réclamer des réformes préalables au scrutin, initialement prévu en octobre, dans ce petit pays de six millions d’habitants dirigé par la même famille depuis plus de 40 ans.

Plusieurs partis d’opposition avaient même refusé, dans un premier temps, de présenter des listes électorales, les réformes réclamées n’ayant pas été menées.

Mais des pourparlers ont abouti, au début du mois, à un accord avec l’opposition qui a accepté de prendre part aux législatives, en contre-partie de la mise en place de plusieurs mesures, dont la libération de trois de ses membres emprisonnés dans l’affaire de l’incendie de deux marchés en janvier.

Au total, 35 personnes, des opposants pour la plupart, avaient été inculpées dans l’affaire de ces incendies qui n’avaient pas fait de blessés mais qui avaient causé d’importantes pertes matérielles. Dix d’entre elles avaient déjà été libérées en juin.

Malgré cet accord, certains membres de l’opposition continuent de réclamer un nouveau report de la date des élections, évoquant notamment des problèmes d’organisation.

Mais des membres de la communauté internationale, dont le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue nigérian Goodluck Jonathan, qui étaient à Lomé la semaine dernière, ont appelé au maintien de la date du 25 juillet.

"On a l’impression que l’opposition togolaise a un couteau sous la gorge", et qu’elle va aux élections sous la pression de la communauté internationale pour obtenir des subventions financières, estime Coumi Toulabor, historien franco-togolais et directeur de recherche au Centre d’études d’Afrique noire (CEAN) à Bordeaux.

Le président Faure Gnassingbé, dont le parti, l’Union pour la République (Unir), détient la majorité au parlement, affirme mener un certain nombre de réformes.

Des responsables du gouvernement admettent cependant que les changements doivent être menés en douceur dans un pays où l’armée détient une grande partie du pouvoir.

L’obtention d’une majorité à l’assemblée nationale est d’autant plus importante dans la perspective des réformes qui doivent être votées en vue de la présidentielle de 2015.

Certains analystes émettent des doutes quant à la possibilité pour l’opposition d’obtenir une majorité parlementaire.

"A l’allure où vont les choses, l’opposition ne pourra pas avoir (la) majorité", estime Fulbert Attisso, directeur de publication du journal "La Cause de la Nation".

"D’abord, le processus électoral a été conduit de manière unilatérale par le pouvoir. Ensuite l’opposition a un peu tergiversé pour sa participation à ces élections", ajoute-t-il.

Le parti du président Gnassingbé avait raflé 50 sièges sur 81 lors des législatives de 2007.

Cette fois-ci, 91 sièges seront à pourvoir et 26 partis politiques vont prendre part aux élections.

La ministre de la promotion de la Femme Patricia Dagban-Zonvidé est la tête de liste du parti au pouvoir à Lomé.

Parmi les candidats de l’opposition, on retrouve Jean-Pierre Fabre, le chef de l’alliance nationale pour le changement (ANC), qui était candidat à la présidentielle de 2010.

Le Togo a été dirigé d’une main de fer par le général Gnassingbé Eyadéma de 1967 à sa mort en 2005. Porté au pouvoir par l’armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis en 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Selon l’Onu, 400 à 500 personnes ont été tuées lors de violences post-électorales en 2005. Mais lors des dernières législatives en 2007, les bailleurs de fond avaient globalement renoué avec le Togo, après 15 années de sanction pour "déficit démocratique", suite à un scrutin jugé réussi.

L’économie du pays, qui repose surtout sur l’agriculture --notamment le coton-- et sur l’exploitation du phosphate, est observée de près, ces dernières années, par le Fonds Monétaire International et d’autres bailleurs de fonds internationaux.

ek-mjs/cdc/hba

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