Après le hold-up électoral de 2015, Faure et ses zouaves annoncent une CENI moins politisée: à quoi s’attendre?

Politique

Publié le jeudi 24 decembre 2015 | Togo Online

© aLome.com par Lakente Bankhead
La CENI annonce les grands traits de sa prẻparation du scrutin prẻsidentiel de 2015
Lomẻ, vendredi 19 décembre 2014. Les premiers responsables de la Commission Electorale Nationale Indépendante étaient face à la presse togolaise afin de la situer sur son budget de fonctionnement en vue de la présidentielle de 2015.

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« Le caractère trop politique de la commission électorale nationale indépendante (CENI) est la cause principale des difficultés rencontrées depuis sa création avec un impact négatif sur le processus de démocratisation au Togo ». C’est en substance, en ces mots que le communiqué du conseil des ministres a eu à aborder ce sujet pertinent qui constitue l’une des préoccupations ou si vous voulez, revendication de l’opposition.

Donc ce jugement qui émane du gouvernement de Faure Gnassingbé n’est pas du tout extraordinaire. C’est normalement un non évènement. Mais là où ça interpelle et suscite des interrogations, c’est la question de savoir le « pourquoi c’est maintenant que Faure Gnassingbé trouve que la CENI avant-hier de Taffa Tabiou, hier de dame Angèle Aguiga, aujourd’hui encore de Taffa Tabiou est politisée ? ». A cette question, l’on semble comprendre quelque chose de fondamentale. Comme on le dit souvent dans nos communautés, lorsqu’un aveugle dit vouloir vous jeter une pierre, c’est qu’il a déjà le pied sur celle-ci. Ainsi donc, nous comprenons que Faure Gnassingbé et ses sbires sont en train de préparer quelque chose de nauséabonde mais quoi justement ? La question se trouve à ce niveau.

Aller à une CENI technique n’est pas véritablement ce que Faure Gnassingbé et son médiocre gouvernement record semble dire aux Togolais, mais plutôt, une CENI moins-politisée. C’est de cela qu’il s’agit. Ce qui voudra dire que pour trouver ce que Faure Gnassingbé entend faire lorsqu’il parle de CENI moins-politisée, il faut poser une équation. Nous en venons justement.

La CENI que le Togo traine depuis plusieurs décennies est une peste qui ronge dangereusement le processus de démocratisation entamé depuis 1990. Cette CENI là est celle qui ne dispose que des résultats préfabriqués qui ne donnent que vainqueur les Gnassingbé. Cette CENI fait peur. Elle est assez lourde qu’elle n’a jusque-là que deux porteurs efficaces qui se meurt après l’avoir porté. Hier, Angèle Aguiga, aujourd’hui, Issifou Taffa Tabiou.

Ce n’est un secret pour personne que Dame Angèle Dollah-Aguiga, après l’expérience de la CENI, n’est plus elle-même. Elle aurait perdu toute raison d’être et ne peut s’illustrer qu’à travers des déraisons. Pour ce qui concerne Issifou Taffa Tabiou, son théâtre sur les écrans de la Télévision nationale, le 28 avril 2015, lorsqu’il lisait les résultats préfabriqués par Gilbert Bawara et l’armée, démontre à suffisance qu’il est aussi dans la démence. Un peu plus loin, on peut aussi parler aisément de la Cour Constitutionnelle qui a aussi montré son incapacité de faire tomber exactement les chiffres. La preuve, jusqu’à ce jour, corrigé et sur-corrigé, calculer et recalculer, les chiffres ne tombent pas. Ce qui voudra dire que la machine de la CENI a pris de l’eau. Il va falloir la remplacer.

Pourquoi alors le choix de CENI moins-politisée ? C’est un secret de polichinelle de remettre en cause les frasques de la CENI de cette année 2015. L’opposition togolaise y a séjourné dans la division. Les délégués des partis de l’opposition ont dansé au rythme de Taffa Tabiou, excepté ceux de CAP 2015 qui ont créé beaucoup de trouble à la machine électorale. Ils ont été jusqu’au bout pour contraindre Issifou taffa Tabiou à cette triste et lamentable scène qui a fait le tour du monde. Ainsi donc, toute suite, le RPT/UNIR a mis en branle, le plan de mettre hors de la CENI, ces « flotteurs de trouble ».

Mettre hors de la CENI les flotteurs de trouble, c’est se défaire des délégués de CAP 2015, ce qui ne met pas fin à la participation de l’opposition à la vie de la CENI. Clairement et concrètement, l’opération consistera à virer les délégués de CAP 2015 et maintenir ceux des autres partis de l’opposition qui ont accepté jouer le jeu électoral en faveur de Faure Gnassingbé. Ce qui fait donc qu’on ne pourra en aucun cas parler de CENI technique, mais plutôt de CENI moins-politisée.

Ainsi don, le RPT/UNIR compte réviser la composition de la CENI afin de l’adapter à la gloutonnerie obsède de Faure Gnassingbé qui montre finalement son obsession de s’éterniser au pouvoir.

L’avenir s’annonce donc sombre pour le peuple togolais qui doit se mettre à l’évidence du méfait de son refus de prendre ses responsabilités pour mettre fin à ce régime qui semble gouverner en terrain conquis. Si au Burkina Faso, les hommes ont prouvé leur intégrité, au Togo, on peut y arriver. Il convient juste que le peuple se départisse de cette peste qui le pousse à la résignation car, comme l’a chanté Sa majesté Brigadier Zimba « Paix à son âme », toute résignation est ennemi du progrès.

Peuple Togolais, par ta foi et ton courage, la nation doit renaître ! ... suite de l'article sur Autre presse

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