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Faible baisse des prix des produits pétroliers/Un «mépris» de Noël: Une politique de «vérité de prix» du gouvernement appliquée sans la transparence
Publié le vendredi 1 janvier 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
Mme Leguezim Balouki: Ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé.


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C’était une baisse qui avait été espérée, voulue, réclamée, exigée et finalement…obtenue, le 24 décembre dernier. Sauf qu’elle n’a satisfait personne, en commençant par les organisations de défense des consommateurs.


« Le conseil des ministres a décidé, pour tenir compte du cours du baril de pétrole et malgré la hausse du cours du dollar, de la baisse des prix du carburant à la pompe à compter du 25 décembre 2015 à 00heure », a-t-on appris dans un communiqué lu sur la Télévision togolaise. Le prix de l’essence super sans plomb est passé de 595 FCFA à 520 FCFA, le pétrole lampant a chuté de 515 FCFA à 475 FCFA, le gaz oïl de 640 FCFA à 565 FCFA.

Pour le président de la Ligue togolaise des consommateurs, Emmanuel Sogadji, cette réaction du gouvernement est carrément « un mépris ». Lui et son association attendaient mieux. Et ils ne sont pas seuls. L’Association togolaise des Consommateurs (ATC) estime que « les consommateurs togolais méritent plus que les 12% de réduction sur l’essence super sans plomb ».

Dans un communiqué publié à la suite de cette baisse, l’ATC « appelle le gouvernement à aller plus loin dans la baisse des prix car depuis la dernière hausse intervenue au mois juillet 2015, le prix du baril a considérablement chuté ».

Elle rappelle que « depuis plus d’une année déjà, nous assistons à une baisse considérable du prix du baril sur le marché international. Longtemps fixé à plus de 110 Dollars US, le prix du baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) a chuté de plus de 50%. La plus forte dégringolade depuis 2008, avec une cotation proche des 40 dollars cette semaine ».

L’association réitère une série de doléances qui devraient contribuer à instaurer la transparence dans la gestion du secteur pétrolier au Togo. « Pour une question de transparence, l’ATC exige du Gouvernement la publication de la liste des « Traders » ou Compagnies soumissionnaires aux appels d’offres de commande des produits pétroliers.

Pour une question de transparence, l’ATC exige du Gouvernement la publication de la fréquence, du volume et des coûts des commandes des produits pétroliers qui doivent être portés à la connaissance de la population togolaise car il s’agit d’une commande publique faite avec de l’argent du contribuable. Pour une question de transparence, l’ATC exige du Gouvernement la publication de la structure actuelle du prix des produits pétroliers et qu’une étude sur le sujet soit confiée à un groupe d’experts des Universités du Togo afin qu’elle soit délestée des faux frais », indique le communiqué.

Si le gouvernement a toujours justifié l’application d’une certaine « vérité des prix » par une pression des bailleurs du Togo, notamment les instituions de Bretton Woods, il y a une autre exigence de ces institutions que le gouvernement fait semblant de ne jamais entendre. Il s’agit bien de celle relative à la transparence dans la gestion du secteur. Les réclamations de l’ATC s’inscrivent également dans cette logique. Le peuple a le droit de savoir qui fait quoi et avec qui dans ce secteur.

Officiellement et depuis quelques années, c’est l’Etat togolais qui commande les produits, les revend aux pétroliers et en fixe le prix. Mais qui, au nom de l’Etat, achète le produit sur le marché international, comment est-il recruté, comment est composée la structure des prix…? Au nom de la fameuse « vérité », le gouvernement devrait communiquer davantage sur ces détails, et impliquer des regards extérieurs dans les comités de gestion afin de garantir une objectivité des données.

Autrement, les rumeurs sur des individus au sein du pouvoir qui auraient organisé une véritable mafia autour de ce secteur et qui se sucreraient sur le dos des contribuables n’auront que de beaux jours devant elles.

Mensah K. (L'ALTERNATIVE)

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