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TOGO: CVU - Présidentielles 2015: Alternance ou pas?
Publié le jeudi 5 decembre 2013  |  togosite.com




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Lorsque François Hollande annonce en début d’année aux chefs d’Etats africains qu’il était urgent d’organiser une conférence ayant pour thème « la sécurité en Afrique », de nombreuses voix se sont élevées pour crier à une forme de contrôle coloniale. Mais la réalité est complexe en Afrique et la lisibilité de la politique française en Afrique francophone est à géométrie variable. Aussi, c’est au cas par cas qu’il convient d’analyser les influences de la France sur une possible et probable alternance au Togo, avant ou pendant les élections présidentielles de 2015.
1. Togo-France : aucun officiel français ne confirme que les « relations sont au beau fixe »
Les chefs d’Etat africains dans leur grande majorité, notamment ceux des pays francophones, ne veulent pas d’une armée pour défendre les intérêts des populations mais uniquement les intérêts de ceux qui sont au pouvoir. Les différents exécutifs français ont continué, directement ou indirectement par les réseaux privés et occultes, à soutenir les régimes politiques au pouvoir, surtout en Afrique francophone. Des pays comme l’Afrique du Sud ou l’Ethiopie comme l’Algérie ou le Zimbabwe pour ne citer qu’eux sont réellement indépendants au plan économique et politique de la France. Pour ceux qui sont dépendants au plan économique, la condition de la relation privilégiée avec la France fut et demeure la même : le soutien inconditionnel de la France dès lors que les dirigeants africains s’alignent sur les positions françaises et placent les intérêts français, privés comme publics, au-dessus de ceux des intérêts des autres pays occidentaux et émergents. De temps à autre et accessoirement, la France tente de rappeler l’urgence du respect des droits humains sans grande conviction et ne s’offusque pas quand les chefs d’Etat africains alignés ne les respectent pas. Le droit d’ingérence dépend du niveau de mise en cause des intérêts français. Les apparences d’une coopération bien huilée doivent être sauves et elles le sont.
Pourtant, les relations entre Faure Gnassingbé et François Hollande seraient au même niveau que la température du Pôle Nord lors des grands blizzards d’hiver, bref, très très très glacial ! Alors, toute une gymnastique diplomatique est déployée pour réchauffer l’atmosphère, quitte à faire de l’auto-publicité et de l’auto-prophétie qui n’engage que Robert Dussey, le nouveau ministre des affaires étrangères du Togo. Ce dernier continue à affirmer, tout seul, que « les relations sont au beau fixe 1 » entre la France et le Togo, un euphémisme pour cacher le fait que l’un des chefs d’Etat fait la « gueule » à l’autre. Allez savoir lequel ? Toutefois, après investigation, ni Laurent Fabius, Ni François Hollande ne semblent confirmer les propos du Ministre Dussey, même s’il fut cordialement reçu en France.
2. Faure Gnassingbé : Visite officielle ou visite d’Etat en France en décembre 2013 ?
C’est donc dans ce contexte qu’il convient de rappeler la position constante du Président Hollande, évoquée en début d’année au sommet de l’Union africaine en Ethiopie, puis au cours de ses missions successives en Afrique comme au Sénégal, en Afrique du sud et au Mali à savoir : « La France n’est pas là pour se substituer à l’Afrique, mais pour l’accompagner 2 ». La non-lisibilité de la position française est apparue en Centrafrique lorsque la position de la France sur le terrain s’opposait en fait à celle d’Afrique du sud du Président Jacob Zuma. Au Togo, la situation est encore plus complexe car si la France n’est pas là pour se substituer au Togo, mais pour l’accompagner, la question est de savoir si le Président français va accompagner un Togo où les élections sont frauduleuses et les droits humains relèvent d’un droit arbitraire de la correction-punition. La France, le pays des droits humains va donc aider le Togo au plan sécuritaire, en sachant que l’équipe dirigeante du Togo vit sur sa capacité à diviser l’opposition togolaise, à acheter les consciences des affidés et surtout à organiser un système de large consensus sur le « mangez d’abord et oubliez vos droits », surtout le droit à l’alternance politique et économique. C’est donc cela les relations d’Etat à Etat.
Le mot sécurité au Togo se confond autant avec la sécurité intérieure et la défense des pouvoirs en place. Il ne s’agit pas uniquement du pouvoir central au Togo. Les antennes déconcentrées du pouvoir omnipotent sont souvent les plus farouches défenseurs des abus de droit et agissent tels des tentacules de pieuvres dès lors que les rétributions sont au rendez-vous, y compris pour les faux témoignages, la contrevérité des urnes et la capacité à s’agglomérer pour fournir des faux témoignages en ce qui tient lieu de justice.
Il faut se rendre à l’évidence qu’il existe une sorte de « deal » entre la France et le Togo consistant :
Pour le Togo à soutenir de manière inconditionnelle la France dans les opérations africaines sous le couvert d’opérations sous-régionales ou onusiennes avec en contrepartie ;
Pour la France, un silence bienveillant sur les abus en matière constitutionnelle, électorale, économique, des droits humains et des libertés.
Même l’Union européenne s’est même pris au jeu en finançant tout l’équipement des militaires togolais lors des élections présidentielles de 2010, ce qui a servi par la suite à organiser la « sécurité » de la fraude électorale au Togo et à emprisonner des responsables politiques et des citoyens uniquement parce qu’ils manifestaient pour défendre la vérité des urnes. Kofi Yamgnane, le premier des candidats déclarés aux élections présidentielles de 2015 au Togo, rappelle que « l’Union Européenne a donné 17 millions d’euros au Togo pour les dernières élections où la fraude a été massive » 3. Malgré cela, la plupart des prisonniers politiques au Togo ne sont toujours pas libérés et personne ne s’en offusque parmi ceux qui ont « accompagné » Faure Gnassingbé dans ses expéditions électorales. Il y a manifestement au moins deux Togo :
celui avec lequel les intérêts français, surtout privés, traitent et veulent continuer à traiter ;
celui qu’une certaine France de François Hollande aspire à travailler avec.
Alors, si Faure Gnassingbé n’arrive pas à obtenir une « vraie mission officielle d’Etat à Etat » avec François Hollande en décembre 2013, ce sera un camouflet terrible. Même une maladie imaginaire ne pourra pas cacher une telle absence, à moins que le pouvoir soit vacant à ce moment. L’éducation de François Hollande ne peut le conduire à exprimer publiquement ses véritables états d’âme en organisant le boycott de Faure Gnassingbé. Il y a donc des grandes chances que Faure Gnassingbé vienne à Paris en décembre 2013, mais comme simple invité à une conférence sur la sécurité. Il faut donc bien distinguer entre une simple visite officielle et une visite d’Etat :
La visite officielle est une réunion de travail dans une capitale étrangère ;
La visite d’Etat se fait à l’invitation du pays d’accueil et l’invité de marque, un Chef d’Etat vient rendre visite au peuple du pays d’accueil avec un accompagnement protocolaire important entrecoupé de symbole fort où le renforcement de la démocratie, les honneurs aux morts, une visite auprès des représentants du peuple (sénat et assemblée nationale), et un déplacement en province…
Avec le passif de Faure Gnassingbé au niveau de la contrevérité des urnes et des droits humains et le niveau de corruption en hausse en corrélation avec une pauvreté croissante au Togo, il est difficile de croire que François Hollande optera pour une visite d’Etat. Alors, il faudra que le ministre des affaires étrangères du Togo précise au peuple togolais si la visite de Faure Gnassingbé sera une visite officielle ou une visite d’Etat.
3. « Acheter François Hollande » ou le « marabouter »?
L’occasion est idéale pour Faure Gnassingbé de profiter du sommet sur la sécurité en Afrique de décembre 2013 pour offrir à François Hollande, ce que ce dernier ne peut refuser : offrir des forces togolaises pour intervenir, dans des missions régionales en Afrique dès lors que la France s’engage de manière visible ou invisible, sur le continent africain, ou même ailleurs dans le monde. En contrepartie, le Togo pourra parler de « normalisation » en attendant de gloser sur le « réchauffement » des relations avec la France. Mais la France de François Hollande et de Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères, n’ont pas oublié que pour que ces relations soient durables, il faut nécessairement que :
Faure Gnassingbé respecte la Constitution togolaise que le peuple togolais s’est donnée sans le triturer à son avantage ;
Faure Gnassingbé ne se représente pas aux élections présidentielles de 2015 à l’expiration des deux mandats de 5 ans ou alors que ce dernier accepte des élections à deux tours non frauduleuses ;
Faure Gnassingbé n’invente plus des « interdits imaginaires » permettant à tous les candidats y compris Kofi Yamgnane et Abass Kaboua de se présenter en sachant que l’opposition séculaire de Jean Pierre Fabre, Zeus Ajavon, Aimé Gogué ou d’autres seront au rendez-vous.
Le paradoxe veut que le candidat qui aura le soutien direct ou indirect de la France risque d’être celui qui ne mettra pas en cause de manière ostentatoire les intérêts français au Togo, notamment au niveau du port autonome de Lomé mais aussi les activités pas toujours transparentes au niveau de l’aéroport de Niamtougou. Avec le point d’honneur de François Hollande à préserver son éthique, un des seuls à ne pas avoir de casseroles, il sera difficile pour Faure Gnassingbé de « dealer » sans un retour à la vérité des urnes. Il reste néanmoins les armes occultes dont l’efficacité se sont avérés inopérants sur la victoire de Nicolas Sarkozy et sur l’avion de François Hollande touché par la foudre lors de son déplacement à une réunion de l’Union européenne, au début de son mandat.
4. Bolloré peut-il bloquer l’alternance au Togo ?
En effet, il y a aussi des faiseurs de roi dans le secteur privé français au Togo. Le Groupe de Vincent Bolloré a été reçu comme un hôte de marque dans le cadre de la modernisation et l’extension du Port autonome de Lomé pour un triplement des capacités d’ici 10 ans grâce à un investissement important pour un troisième quai en eau profonde avec un tirant d’eau de 15m 4. Le problème des Africains, et des Togolais en particulier, est que personne ne s’offusque que les investissements ne se fassent pas par les riches milliardaires africains.
Au contraire, c’est une querelle entre deux anciens associés devenus des ennemis qui va déterminer l’avenir du Port autonome de Lomé (PAL) si une alternance politique intervient au Togo. En effet, le franco-espagnol Jacques Dupuydauby l’ex-dirigeant du groupe portuaire Progosa, s’est vu attribuer, de gré à gré par feu Etienne Gnassingbé Eyadéma, la gestion de la manutention portuaire de Lomé en 2001. Faure Gnassingbé arrive au pouvoir en 2005. Selon des sources bien informées, sur pression de Nicolas Sarkozy, Président français de l’époque, serait intervenu pour que Jacques Dupuydauby soit dépossédé avec décision judiciaire à l’appui, et chassé du PAL et du Togo manu militari 5.
Chacun des protagonistes a entamé un procès. Mais le changement brusque de Faure Gnassingbé en 2005 pour attribuer à Vincent Bolloré, l’essentiel des actifs de Jacques Dupuydauby n’augure pas d’un futur paisible de la gestion du PAL dans le cadre d’une alternance mouvementée (coup d’Etat) ou pacifique (vérités des urnes lors des élections présidentielles de 2015).
En attendant les décisions d’un juge parisien qui est chargé d’enquêter sur tout ceci, c’est la décision des juges togolais qui priment. Une histoire à suivre et qui va nécessairement polluer les élections présidentielles de 2015 au Togo. Jacques Dupuydauby a pu confier au juge français Serge Tournaire qu’il faisait l’objet de « rackets, … de demandes incessantes et toujours plus importantes » de la part de l’exécutif togolais, qui utilisait ce système de chantage en professant des menaces d’éviction et de cessation d’activité sur le PAL si les paiements n’étaient pas effectués dans les temps.
Jacques Dupuydauby a même indiqué au juge que c’est un « un Français, le juriste Charles Debbasch (alias Koffi Souza), devenu en 2005 « ministre conseiller » à la Présidence du Togo, qui venait récupérer le chèque tous les mois ». Ce Français, possédant aujourd’hui le passeport diplomatique togolais fut condamné pour abus de confiance en France dans l’affaire de la « fondation Vasarely 6». En 2011, les juges togolais ont condamné Jacques Dupuydauby en son absence en première instance (20 ans de prison ferme pour escroquerie, abus de confiance, groupement de malfaiteurs et fraude fiscale) et l’Etat togolais a lancé un mandat d’arrêt international qui restreint les déplacements de ce dernier dans le monde. Vincent Bolloré a aussi engagé une action auprès de Tribunaux togolais contre son ex-associé…
Avant que tout ceci ne finisse en non-lieu, il faut que le peuple togolais prenne conscience que le port représente près de 40 % des recettes de ce pays même si l’opacité sur les comptes du PAL ne permet pas d’avoir les données réelles. Alors, celui des candidats à la présidentielle togolaise en 2015 qui trouvera une solution pour le PAL, risque d’être celui que les intérêts privés français risquent d’adouber. L’Etat français pourrait y trouver son compte en profitant de l’occasion pour mettre tout le monde d’accord en imposant d’une manière ou d’une autre, un candidat, surtout si François Hollande décide que « La France n’est pas là pour se substituer à Faure Gnassingbé, mais pour l’accompagner le Peuple togolais vers la vérité des urnes ». Dans ces conditions, la question est de savoir quelle sont les relations entre Vincent Bolloré et François Hollande ? Le consensus légendaire de François Hollande est-il possible en l’espèce ? Lesquels des candidats aux élections présidentielles en profiteront s’il n’y a pas de coup d’Etat entretemps ?
5. Togo : Normalisation avant ou après les élections présidentielles de 2015
François Hollande a malgré tout réussi une « normalisation politique » avec des élections exemplaires au Mali. Sa détermination et celle de son gouvernement n’a d’égal que la capacité du Peuple malien d’avant et d’après les indépendances d’opter pour la vérité des urnes. Réussir des élections en moins de six mois alors que le pays était et reste encore sous la menace de narco-trafiquants islamisés, chapeau ! Toutefois, il faut croire que le choix de ne pas donner une chance aux mouvements Touaregs de l’Azawad d’aller vers des revendications étalées sur plusieurs années en voulant continuer à croire à l’intangibilité des frontières coloniales est une manque d’innovation qui pourrait sérieusement gêner le retour de la paix dans une partie du territoire en discussion entre les protagonistes.
Fort de cette expérience sécuritaire réussie mais incomplète au Mali, il faut s’interroger sur la stratégie de la France au Togo. Les stratégies des alternances politiques sont promues dès lorsqu’elles permettent de renforcer le rôle de la France en tant que grande puissance d’influence. Une telle éventualité au Togo pourrait signifier « pas d’alternance du tout » si les candidats de l’opposition togolaise ne comprennent toujours pas que le Togo devra passer par une phase de transition où la vérité, la justice et la vérité des urnes pourraient laisser émerger une vraie et durable acceptation du principe de l’alternance politique où celui qui gagne n’est et ne peut gouverner sans une minorité provenant de l’opposition régulière. Ce système n’est pas une utopie car c’est ce que vivent l’Allemagne et l’Autriche entre autres avec les formations de grande coalition… Les résultats économiques sont au rendez-vous, le pouvoir d’achat et les salaires décents aussi… la pauvreté minimiser… Alors est-ce le système centralisé de la France qu’il faut mettre en cause ? Est-ce que le Togo ne devrait pas aller vers la création d’un Etat fédéral pour mettre fin aux guerres intestinales et interminables des responsables de l’opposition et du parti au pouvoir ? Vraisemblablement oui, car cela permettrait enfin d’avoir des personnalités émergeant du terroir et porté par un peuple qui les aura élu, sans contrevérités des urnes. Toute refonte de la Constitution togolaise doit se faire sur cette base mais en l’absence de Charles Debbasch.
Avec la succession d’échecs due principalement à la fraude électorale mais aussi à l’incapacité de s’organiser collectivement face à un système électoral à un tour avec falsification électronique des résultats, l’opposition togolaise qui aspire à l’alternance politique doit se rendre à l’évidence que la seule force du peuple ne suffit pas dans un monde globalisé.
Il faut aussi l’appui des puissances régionales africaines, des grandes puissances occidentales et une bienveillance des pays émergents. L’opposition togolaise a oublié la complexité du ticket gagnant de l’alternance. Les problèmes doivent normalement se résoudre pacifiquement au parlement et non pas dans la rue. Mais quand la fraude informatique lors des élections législatives s’est doublée du refus de l’opposition de contester les résultats et d’aller au parlement malgré la fraude, alors l’image donnée à l’extérieur est que les résultats frauduleux sont tout simplement avalisés. Le monde regarde l’opposition togolaise s’organiser et constate que finalement, elle fait des choix non planifiés, ce à la dernière minute. Tout ceci pose le problème de la crédibilité de l’opposition togolaise, prise collectivement. Faure Gnassingbé aurait-il encore gagné en organisant à sa manière la division et le silence de l’opposition en mettant certains en prison juste avant les élections ?
Les voix de l’opposition togolaise commencent à nouveau à s’organiser pour 2015, mais en rang dispersé pour le moment. Lorsque Kofi Yamgnane rappelle dans son livre que la France a quitté l’Afrique mais a laissé « un système pour protéger ses intérêts 7», il a peut-être vu juste pour ce qui est visible. Mais la question demeure : est-ce que la France de François Hollande va permettre à un futur président togolais émergeant parmi les partis de l’alternance de mettre en cause ce système de protection des intérêts français ? Certainement que non ! Sauf peut-être si les intérêts français ne profitaient qu’aux partis politiques français de droite. Mais en politique, les responsabilités sont trop souvent et régulièrement noyées dans un système de « tu me tiens par la barbichette, et je te tiens par la barbichette ». Le problème au Togo, c’est que peu de gens ont une barbichette et dans un élan de zèle sans précédent, les zélés du pouvoir se surpassent en s’alignant sur le pouvoir du moment. Ce besoin d’alignement sur les positions du plus fort frise d’ailleurs le complexe du « blanc ». En l’espèce pour le Togo, c’est la France et le pouvoir du moment sauf que les intérêts du secteur privé français au Togo pourraient devenir incompatibles avec une certaine « approche » Hollande en Afrique. Mais nul ne doit oublier l’histoire de l’exécutif français au Togo : préserver celui qui est en place dès lors qu’il défend les intérêts de la France en premier lieu, bien avant ceux du peuple togolais qui doit affuter sa vigilance pour prendre à bras le corps la réalité de la « real » politique. François Hollande serait-il différent ? Un autre François… Mitterrand, celui-ci n’a finalement jamais mis un « holà » à la Françafrique, au contraire, il l’a renforcé avec son fils.
6. Recommandations du CVU-TOGO-DIASPORA
Il n’y a pas d’autres recommandations que la vigilance et la clairvoyance pour le Peuple togolais. Il faut cesser de croire que les gouvernements d’union nationale résolvent les problèmes… au contraire, c’est souvent le statu quo car aucune politique de long terme n’arrive à se mettre en place. Aussi, le problème togolais est d’abord un problème de méthode et d’évaluation des enjeux de puissance notamment économiques. Aussi, il est suggéré, et ce n’est pas une liste exhaustive, d’assurer que les points suivants sont remplis pour permettre d’aller vers la vérité des urnes au Togo lors des prochaines élections présidentielles de 2015 :
Non-présentation de Faure Gnassingbé pour un troisième mandat ;
Consensus sur les élections à deux tours ;
Composition paritaire de la Commission électorale nationale électorale (CENI) ;
Composition paritaire de la Cour suprême ;
Affichage immédiat des résultats dans les bureaux de vote et communication aux médias ;
Système électoral électronique utilisé uniquement pour des vérifications ;
Acceptation du processus de recomptage des bulletins en présence des représentants des partis ;
Interdiction de dilapider le budget de l’Etat avant les élections présidentielles ;
Interdiction à l’Union européenne d’affecter l’argent des contribuables européens pour soutenir des agents de sécurité et des militaires qui oppressent les populations ;
Redéfinition des missions des observateurs électoraux par un comité paritaire des partis politiques.
Tous les partis politiques gagneraient à proposer une telle liste de précondition, les harmoniser et les présenter aux adhérents et sympathisants des partis politiques pour une adoption avant de les proposer au peuple togolais. Sur cette base, les candidats aux élections présidentielles devront s’en inspirer pour développer leur programme au service du peuple togolais. Ce n’est qu’à cette condition que l’alternance pourra avoir des chances de devenir réalité.
Face à ces enjeux, les fausses batailles entre les têtes de liste de l’opposition n’ont pas lieu d’être 8 pour le moment. Les candidats de l’alternance doivent s’unir et manifester s’il le faut pour imposer des élections à deux tours. C’est le peuple togolais qui déterminera au premier tour, si Faure Gnassingbé ne fraude pas encore une fois, celui qui représentera le candidat de l’alternance au deuxième tour… Mais la partie des Togolais et Togolaises qui sont adeptes de la ventrologie doivent choisir entre ‘manger’ ou ‘opter pour le retour de l’éthique au Togo’. A ce titre, entre Kofi Yamgnane ou Jean-Pierre Fabre pour représenter l’alternance, et Faure Gnassingbé pour le système en place, il n’y a pas « photo »… On ne compare pas la lumière aux ténèbres… On vote « la lumière »… à moins que la partie du peuple togolais qui est adepte de la « politique du ventre » en décide autrement… non sans incitation de forces extérieures complices.
2 novembre 2013.

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