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TOGO: Les délégués du CST et de la Coalition Arc-en-ciel chassés de certains centres de vote
Publié le mercredi 24 juillet 2013  |  Togosite


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En vertu de l’article 1er du décret présidentiel rendu public le vendredi 19 juillet dernier, les forces de défense et de sécurité ont voté lundi sur toute l’étendue du territoire national, soit 72 heures avant le jour J. Une tradition respectée. Cependant, quelques couacs ont été signalés. Les délégués du CST et de la Coalition Arc-en-ciel ont été expulsés de certains centres de vote à Lomé et à Aného, donnant ainsi un avant-goût de ce que sera l’opération de vote proprement dite, dans deux jours.
Très tôt hier, les forces de défense et de sécurité se sont massées devant les centres de vote à elles désignés. Objectif : voter le candidat de leurs choix en vue de renouveler l’Assemblée nationale. Si en général, de graves incidents n’ont pas été relevés ni constatés, il n’en demeure pas moins qu’au centre de vote du camp RIT, tout ne s’est pas déroulé dans les règles de l’art. En effet, les délégués des regroupements de l’opposition que sont le CST et la Coalition Arc-en-ciel étaient aux abonnés absents au moment où nous faisions le reportage.

D’après les explications recueillies, il n’en a pas été ainsi depuis la matinée. Ils étaient dans les bureaux de vote avant de se voir expulsés comme de vulgaires malpropres. La faute à des mandats non valides qu’ils tenaient. Blaise Lawson, Secrétaire national ANC aux droits de l’Homme et actions humanitaires, rencontré alors qu’il venait superviser les opérations de vote et voir si leurs délégués sont présents sur le terrain, explique et peste : « il y a un problème de mandat qui n’a pas été signé par le président de la CELI, problème de tampon, etc ». Parti aux nouvelles, à en croire ses explications, on lui aurait dit que ce n’était pas un problème de retard. Pourtant, il dit croire mordicus que c’est bien le cas.

Car, fulmine-t-il, « ce n’est pas le jour du scrutin qu’on va signer les mandats pour que les gens aient accès aux bureaux de vote. C’est quelque chose qui doit être fait avant ». A la question de savoir si les fiches ont été envoyées à temps à la CELI pour signature, il a déclaré ne pas être en mesure de répondre. Ayayi Avalecodji, membre de la CELI et président de la sous-section Tokoin-Gbadago, interrogé par le confrère de africardv se plaint : « On en demandait hier (21 juillet ndlr) à la mairie et on nous disait que c’était épuisé ». Selon lui, se procurer le précieux sésame relève particulièrement d’un véritable parcours du combattant cette année. « Aujourd’hui j’ai dû forcer la main à un collègue pour prendre son mandat (vierge), le photocopier et là, on attend en vain le cachet du président de la CELI », a-t-il ajouté. Et de préciser que cette année, c’est un peu du cafouillage, car, « par le passé c’était aux présidents fédéraux de réclamer les mandats et les transmettre aux délégués ».

Mais en réalité, du côté de la CELI Lomé Commune 3, on n’assume pas cette responsabilité. On rejette la responsabilité aux partis de l’opposition qui ne s’y seraient pas pris à temps. Toujours interviewé par le confrère de africardv, Joseph Essodon Ali, président de la CELI Lomé Commune 3 indique que ce n’est que ce matin (22juillet ndlr) que les partis le réclament pour leur signer les mandats.

Ce problème, a-t-on appris, a été résolu en fin d’après-midi et les délégués ont rejoint les bureaux de vote d’où ils avaient été chassés le matin. A noter que là, quelques cas de vote par procuration et de vote par dérogation ont été constatés. Au total, ce sont vingt bureaux de vote qui ont été ouverts

Au camp Gendarmerie où sept bureaux de vote ont été ouverts, aucun incident n’a été signalé. Tous, c’est-à-dire les présidents des bureaux de vote, les délégués des partis politiques, pouvoir comme opposition reconnaissent que tout se passe bien. Au bureau de vote numéro 4, il y avait les délégués de l’UFC, UNIR et du CST, nous a-t-on déclaré. Cependant, pendant une bonne dizaine de minutes où on le recherchait pour lui arracher quelques mots, il était introuvable. Il serait sorti. Et pourtant les opérations de vote se poursuivaient. Avec un délégué de parti qui aurait la bougeotte, est-il possible que le CST s’attende à des résultats crédibles ? Dans le bureau de vote numéro 2, en revanche, tous étaient au rendez-vous. L’ambiance y était bon enfant.

Un peu plus loin de Lomé, à Aného, des scènes plus inattendues se seraient déroulées dans les bureaux de vote. Selon une information postée sur sa page facebook par le confrère Ferdinand Ayité, « le vote des bêtes sauvages a commencé, à Agoè kitidjan et à Aneho les militaires votent sans liste d’émargement. Juste un papier rame sur lequel on consigne les noms des votants. Les militants du CST et AEC ont été chassés des BV ».

Il faut souligner qu’a l’issue du vote, les différents documents électoraux et les urnes contenant les votes soient « scellés et déposées à la CELI». Le décret précise que

« Le dépouillement aura lieu ensemble avec tout le corps électoral dans les conditions prévues par le code électoral ». Dans vingt-quatre heures donc. La campagne électorale quant à elle, prendra fin aujourd’hui à minuit.

Magnanus FREEMAN

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