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Togo: Le ministre Ninsao Gnonfam en chute vertigineuse, Abass Bonfoh exulte et décide de transférer le chef-lieu de la préfecture à Kabou
Publié le mercredi 24 juillet 2013  |  liberte hebdo Togo


© Autre presse par DR
Le ministre Ninsao Gnonfam


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Ses détracteurs n’attendaient que ça pour bondir et réveiller les vieux démons. Oui, les deux illusionnistes, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Abass Bonfoh soutenu bec et ongle par le ministre vétérinaire Professeur Charles Madjome Kondi Agba, saisissent l’occasion de la triste nouvelle survenue suite à la défaite du club de Gbikinti (0-1) devant son homologue de l’AS Togo Port mercredi dernier au stade municipal de Bassar. Ils auraient même jubilé lorsqu’ils avaient appris que le coordinateur de l’UNIR et ses compagnons étaient confrontés à la fronde des supporters au point qu’ils sont obligés de se refugier dans les locaux de la police à quelques mètre des lieux.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident arrive au zélé ministre. On se rappelle, alors qu’il était ministre des transports, il s’était transporté sur le campus de Lomé, pour remettre en main propre, les clefs des nouveaux bus aux responsables de l’UL. Au cours de la cérémonie, il avait tenu des propos que les étudiants avaient trouvés injurieux. Devant la grogne des étudiants, le ministre de Faure Gnassingbé n’a pu s’échapper qu’en prenant précipitamment la clé des champs, abandonnant son chauffeur. On se souvient également que le 31 décembre 2009, le même Ninsao Gnofam n’avait eu la vie sauve que grâce à certaines bonnes volontés qui l’ont aidé à escalader la haute clôture du même stade de Bassar en abandonnant sa voiture, lorsqu’il tentait, sous prétexte d’un match, d’empêcher un meeting de Martin Kofi Yamgnane. Comme le dit le Saint Coran : « Pour ce qui t’arrive de bien, loue ton Seigneur. Mais ce qui t’arrive de mal, il faut t’en prendre à toi-même ».
En réalité, les ancêtres Bassar ont légué un art et une culture guerrière à laquelle se trouve associée une mystique de l’homme. Créature de Dieu, l’homme est sacré. On ne commet pas impunément le meurtre, d’où les rites de purification qui l’accompagnent toujours. L’art de la guerre ou de la violence ne doit servir dans cette tradition qu’en situation de légitime défense. Il sert à protéger leurs terres, les vaches et les récoltes contre l’envahisseur et non à priver l’autre de sa liberté. C’est cela l’histoire. Seul ce respect de l’individu, des groupes, peut expliquer pourquoi leurs ancêtres n’ont jamais fait de guerre de conquête. Il faut repousser l’envahisseur au-delà de ses frontières, c’est tout. Cette fougue guerrière ancestrale, le natif du Grand-Bassar, descendant de cette lignée devrait en réalité l’hypostasier, la transplanter sur les plans politiques, administratifs et juridiques pour mieux défendre ses droits et ses libertés dans le monde moderne. Mais hélas ces hommes ignorent ou négligent le potentiel culturel que les vrais Bassar, les ancêtres, leur ont légué. Sinon, comment comprendre toutes ces rivalités qui ne font que plonger le Grand-Bassar dans un abîme indescriptible ?

En effet, les autochtones Bassar ont connu des invasions Dagban et Gondja et ont, à l’intérieur du Grand Bassar, créé d’autres villages dont Kabou. Et la majorité des premiers habitants de Kabou, en dehors des Bonfoh, Akpo et autres qui venaient des milieux Tem, étaient considérés par la royauté comme des traitres qui abritaient l’ennemi. C’est ainsi que depuis leur départ forcé de Kalanga, de génération en génération, cette vengeance se nourrit et prend de nouvelles formes. Et aujourd’hui, malgré les bienfaits de l’école du colon, les frères continuent de s’affronter, même s’ils sont du même bord politique.

On se rappelle, que lors des élections présidentielles de 2010, les barons de Kabou étaient arrivés à imposer leur canton pour l’apothéose pour accueillir leur candidat Faure Gnassingbé. Cette situation avait créé les brouilles entre les barons de Bassar, chef-lieu de la préfecture et a conduit à une démobilisation du peu de militants que le parti espérait conquérir. C’était un chemin de croix pour les militants qui avaient fait le déplacement ; rien n’a été prévu pour le rafraichissement. C’était là aussi qu’a surgi une polémique sur la gestion de l’enveloppe financière que le vieux parti avait alloué aux différentes sections.

Pour cette campagne législative, le lancement a eu lieu à Kibédoumpou devant le Palais Royal dans la commune de Bassar en présence de toute la brochette de barons dont ceux de Kabou. Pourquoi vouloir faire d’un Palais Royal, le lieu de lancement de la campagne d’un parti politique ? Les Bassar doivent changer cette façon d’ériger tout en politique. Sinon, il leur arrivera un jour de baptiser, une porcherie au nom de Faure Gnassingbé. Mais juste après ce lancement, la délégation de Kabou déguerpit des lieux dans une précipitation qui a laissé l’assistance perplexe. Et depuis l’incident du mercredi dernier, El Hadj Abass Bonfoh et Charles Kondi Agba se précipitent et décident de transférer leur machin d’apothéose de campagne de l’UNIR sur le canton de Kabou.

Les raisons invoquées sont l’impopularité grandissante de Ninsao Gnofam, l’incapacité des candidats de la liste UNIR section Bassar à mobiliser les populations et surtout l’insécurité. C’est dire qu’en Pays Bassar, la peur a fini par changer de camp. Et ces sous-traitants du colonisateur ont désormais la peur au ventre. Eux qui dans de grosses voitures de l’Etat et par une insolence inouïe, décidaient de la vie des autres. Oui, ils en ont déduit que leur parti peine à trouver de bons candidats et des électeurs. Même l’achat des consciences ne les sauve plus car la maturité citoyenne est au beau fixe, et il reste à contrer la machine à fraude.

Aux dernières nouvelles, le report de la 13ème journée du Championnat D1 aurait pour objet d’atténuer la dégringolade de la liste UNIR dans Bassar étant donné que le Président de Gbikinti est candidat sur la liste du parti. Puisque sa place sur la liste était fortement soutenue par sa prétendue popularité à la tête du club.

B. Douligna

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