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Interview du Directeur général de la NSCT : «Nous avons classé les producteurs et le meilleur de chaque région est récompensé par un tracteur offert par la NSCT»
Publié le dimanche 10 avril 2016  |  AfreePress




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Le Togo compte atteindre 200 000 tonnes de production de coton-graines d’ici quelques années et la Nouvelle Société cotonnière du Togo (NSCT) est chargée par l’Etat de mener la filière vers ce résultat en redonnant vie à un secteur qui a presque disparu avec la faillite de la Société Togolaise de Coton (SOTOCO).

La filière cotonnière revient de loin et renaît petit à petit de ses cendres après la mise en place de la NSCT dont la mission est de la relancer. Mais ceci ne peut se faire sans la contribution de tous les acteurs de cette filière, en l’occurrence les producteurs. Raison pour laquelle la NSCT a lancé à partir de la campagne cotonnière de 2014-2015, un programme de récompense des meilleurs producteurs et encadreurs par préfecture et par région.

L’objectif de ce programme, c’est d’encourager ceux-ci à s’impliquer davantage dans la production en masse d’un coton de qualité au Togo. « Nous recherchons les producteurs qui ont donné de très bons résultats, et les récompenser. Nous avons classé les producteurs et le meilleur de chaque région cotonnière est récompensé par un tracteur offert par la NSCT. Nous avons également évalué les femmes qui se sont investies dans la production cotonnière avec les mêmes critères et objectif et nous avons distingué les meilleures productrices de coton au niveau national pour chaque région », a confié à l’Agence de presse Afreepress en marge du Forum national des paysans, le Directeur général de la NSCT DJAGNI Kokou dont les propos ont été transcrits pour vous.


Bonjour M. DJAGNI Kokou. Vous êtes le Directeur général de la NSCT. Dites-nous quelle est la mission de la NSCT et que faites-vous pour l’accomplir ?

M. DJAGNI Kokou : Il faut dire que la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) a eu pour mission de relancer la filière cotonnière au Togo dans la mesure où en 2009, au moment de la réforme de la SOTOCO, le coton au Togo était sur le point de disparaître et donc la NSCT avait réussi pour mission de contribuer à la relance de la filière. Lorsque nous avons démarré, nous avons mis jusqu’ici l’accent sur un certain nombre de critères, en particulier la production, la productivité et la qualité du coton. Dans ce contexte, nous avons travaillé avec les producteurs de 2009, jusqu’à 2014-2015 et nous avons décidé une somme d’évaluation des producteurs. Nous recherchons les producteurs qui ont donné de très bons résultats, et les récompenser.

C’est dans ce contexte que la 8ème édition du Forum National des Paysans togolais constitue pour la NSCT une édition spéciale où nous allons distinguer les producteurs qui ont fait beaucoup de progrès par rapport au point de départ. Nous avons classé les producteurs et le meilleur de chaque région cotonnière est récompensé par un tracteur offert par la NSCT. Nous avons également évalué les femmes qui se sont investies dans la production cotonnière avec les mêmes critères et objectif et nous avons distingué les meilleures productrices de coton au niveau national pour chaque région.


Nous avons encore des défis à relever au niveau des producteurs mais nous marquons déjà un arrêt pour voir où nous sommes. Nous avons élaboré un certain nombre de critères d’évaluation des performances des producteurs. Parmi ces critères, nous avons le nombre de superficie emblavée, nous avons le niveau de productivité du paysan et la qualité du coton que le paysan met sur le marché et d’autres critères encore. A partir de ce moment-là, nous avons classé les producteurs et le meilleur de chaque région cotonnière (les régions de production sont au nombre de six) est récompensé par un tracteur offert par la NSCT. Nous avons également évalué les femmes qui se sont investies dans la production cotonnière avec les mêmes critères et objectifs et nous avons distingué les meilleures productrices de coton au niveau national pour chaque région. Ces femmes seront récompensées par des tricycles de production.

Y-a-t-il un accompagnement financier de ces lauréats en dehors du matériel de travail que vous offert ?

Oui bien sûr. Ces prix sont accompagnés d’une enveloppe financière et un certificat de reconnaissance. C’est un exercice que nous attendons poursuivre au cours des campagnes à venir dans la mesure où si nous pouvons améliorer la productivité, la superficie cotonnière que nous avons aujourd’hui pourrait nous permettre d’atteindre déjà les objectifs de 200 000 tonnes que nous nous fixés. Nous sommes à un rendement moyen de l’ordre de 800 à 900 Kg à l’hectare et parmi ceux que nous récompensons, il y en a qui ont fait jusqu’à 2 tonnes à l’hectare. Nous voulons que les autres producteurs puissent atteindre ces niveaux de production.


Le Togo arrive-t-il à tirer son épingle du jeu en vendant son coton sur le marché international ?

Sur le plan international le marché du coton ne se porte pas comme nous le souhaiterions. Cela est dû à plusieurs facteurs. Des filières comme les nôtres au Togo, comme les autres pays producteurs de l’Afrique, sommes de tout-petits producteurs qui n’influençons pas le prix sur le marché international. Nous ne prenons donc que le prix que le marché offre et aujourd’hui nous pouvons brûler tout le coton que nous avons et ça ne gênerait pas du tout le marché international. Lorsque vous êtes dans ce schéma, vous êtes ce qu’on appelle des preneurs de prix. Il se trouve que la Chine qui est un gros consommateur mais aussi un gros producteur a fait des stocks qu’elle peut consommer sur trois ou quatre ans ce qui veut dire qu’aujourd’hui la Chine n’achète plus sur le marché international.




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