Promotion de l’économie verte au Togo/50 villages écologiques sortent de l’ombre !

Société

Publié le vendredi 19 aout 2016 | Horizon news

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Cheptel au nord-Togo
Vers Kara, le 2 mars 2016. Un bétail en pleine divagation.

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La FAO indique qu’annuellement au Togo le taux de déforestation est de 5,1% soit environ 15 000 à 20.000 hectares soit 20 arbres par jour, contre un reboisement de 1 000 hectares à la même période. Ce taux avoisine le plus élevé en Afrique. Le déboisement des mangroves, la pollution des lagunes et l’envasement de certains cours d’eau sont inquiétants.

Que faire pour lutter contre cette criminalité environnementale ? Inquiétant ce danger de la forte dégradation des ressources forestière au Togo dû à une forte pression anthropique exacerbée par les effets néfastes des changements climatiques, le gouvernement togolais a pris l’option de la gestion durable des ressources forestières. Depuis 2014, le Togo expérimente un programme de développement écologique du nom « Eco-village » parrainé financièrement par le PNUD qui s’élève à 1 150.000 US.

Reconnaissons un éco-village comme étant un ensemble d’habitats à taille humaine qui intègre les préoccupations humaines et la gestion de l’environnement pour son développement. Ce projet dispose de 05 composantes : L’énergie renouvelable avec l’installation des centrales solaires qui permettent l’électrification rurale et le fonctionnement des plateformes multifonctionnelles qui jusqu’alors fonctionnent à base du gasoil, écologiquement et économiquement inacceptable. L’autre volet est la maitrise de l’eau et l’assainissement avec la réalisation des postes d’eau autonomes équipées de motopompes solaires.

La 3è composante est la promotion des moyens d’existence durable à travers le développement de l’agriculture écologique qui comprend l’élevage et la foresterie. Est inscrite également à la composante, l’amélioration de la bonne gouvernance locale des ressources forestières par la restructuration et la redynamisation des organes de gouvernance. La dernière composante comprend le développement de petites unités de santé.

De toutes ces composantes, seules les composantes énergies renouvelables, agriculture écologie et la maitrise de l’eau sont les principales activités développées à la phase pilote du projet. Pour faute de moyens financiers à couvrir tout le territoire, deux (02) villages qui s’investissent dans la protection des ressources ont été sélectionnés pour accompagner la phase expérimentale Eco-village: Le village Ando-kpomey dans la préfecture de l’Avé qui a bénéficié du Prix Equateur aux Etats-Unis en 2012 pour la création et la préservation d’une forêt communautaire assez impressionnante.

Le deuxième village est celui de Donomadè dans le Yoto qui est riverain au Parc national de Togodo-sud. Selon AGBOSSOUMONDE Koffi, le Coordonnateur projet Eco-village, les villages bénéficiaires de ce projet ne sont pas choisis au hasard mais à partir des critères bien spécifiques ; « Tous les villages doivent être riverain où à proximité d’une aire protégée ou d’une forêt communautaire », a-t-il expliqué. Pour le moment environ 500 millions FCFA sont injectés dans la réalisation de la phase pilote pour un coût total du projet estimé à 4 150 500 US dont 3 000 000 US sont encore à rechercher auprès des autres partenaires financiers togolais.

Le cas spécifique du village Ando-kpomey

Situé à 13 km de Kévé (Préfecture de l’Avé), le village Ando-kpomey dispose de toutes les richesses naturelles forestières sous une humidité paradisiaque. Composé de 500 habitants essentiellement des agriculteurs et des éleveurs, le village Ando-kpomey est entouré d’une forêt sur une superficie de 104 hectares créée et entretenue depuis 1972. Ce qui lui a valu le Prix Equateur aux Etats Unis en 2012. Malheureusement comme plusieurs hameaux au Togo, ce village est confronté au manque cruel d’eau, de centre de santé, d’électrification. Ces difficultés dont le projet Eco-village s’attèle à apporter des solutions innovantes.

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