Les Jeux Olympiques (J.O) 2016 ont fermé leurs portes le week-end dernier, avec leur lot de médaillés, de déçus, de nouveaux champions, de têtes ayant perdu leurs couronnes, d’histoires heureuses et de peines, de confirmations et de surprises ; et en tout état de cause, de grands moments de sports. Les spécialistes diront bientôt, à quel niveau se situent ces 31è Olympiades sur l’échelle des jeux les plus aboutis, en termes d’organisation, de participation d’athlètes, d’affluence, d’audiences TV, de revenus et bien évidemment, et c’est sans doute là l’essentiel, de performances.
Le Togo y a défendu ses couleurs dans trois (3) disciplines, à travers cinq (5) athlètes. Sans surprise et presque comme à l’accoutumée, ils sont rentrés bredouilles du Brésil.
Il est bien vrai que notre performance est à l’image de celle de l’écrasante majorité des pays africains, habitués à de la figuration, mis à part quelques valeurs sûres notamment kenyanes assurées presque à chaque compétition, de jouer les premiers rôles dans des disciplines cibles. Auxquelles se joignent régulièrement d’autres contingents comme les Sud-Africains et les Ethiopiens et davantage épisodiquement les Ivoiriens, les Burundais ou les Nigériens comme cette année. Ou comme en 2008 pour le Togo grâce à Benjamin BOUKPETI en kanoë-kayak, qui a ramené sur la terre de nos aïeux la première médaille olympique de notre histoire, en bronze.
Certes, avec 45 médailles, le continent a battu son record depuis l’existence des J.O, en faisant mieux que les précédentes éditions notamment à Londres 2012 (34), Pékin 2008 (40), Athènes 2004 (35), Sydney 2000 (34).Onze pays sur 53 ont contribué à cette performance historique. La place de leadership est détenue sans surprise par le Kenya (13 médailles), l’Afrique du Sud (10 médailles), l’Éthiopie (8 médailles), l’Égypte (3 médailles), la Tunisie (3 médailles), l’Algérie (2 médailles), la Côte d’Ivoire (2 médailles).
Enfin les nations à une médaille sont le Burundi, le Niger, le Maroc et le Nigeria. À Rio, 10 récompenses sont en or, 18 en argent et 17 en bronze pour les breloques africaines. Un succès dû en grande partie aux performances des sportifs en athlétisme. La discipline de prédilection des athlètes africains a ramené 28 médailles dont 9 en or.
Mais l’Afrique ne peut et ne doit plus se contenter de célébrer ce genre de performances, fussent-elles des records. Comment aujourd’hui pavoiser d’avoir ramené 45 médailles sur les 975 distribuées, soit 4, 6% alors que le continent a fourni 58 des 207 délégations présentes, soit 28% ?
Nos pays doivent complètement changer de politique en matière de sport et considérer comme désuète et anachronique la fameuse expression du baron Pierre de Coubertin, inventeur des jeux modernes, selon laquelle : « l’essentiel est de participer. » Aujourd’hui, ces évènements suivis par des milliards de téléspectateurs et constituant une grande fête du sport, dépassent les simples enjeux sportifs.
C’est l’occasion d’affirmer pour les pays leur grandeur et leur force, d’imposer le respect et consolider leur place dans le concert des nations. Et bien sûr promouvoir leur image de marque. Rien d’étonnant donc que les grandes nations en fassent un défi, une question d’honneur, préparent leurs athlètes pour gagner le plus de médailles. Nous devons désormais comprendre cela pour investir dans le sport et planifier nos réussites futures.
Pour que la fierté togolaise ne se résume plus en les images de nos athlètes brandissant le drapeau national lors des cérémonies d’ouverture, fussent-ils en tenue exotique réussie ; mais plutôt en celles arborant les médailles des meilleurs sur les podiums.... suite de l'article sur Focus Infos
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