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Sommet sur la sécurité maritime : Faure teste ses ministres, les grandes épreuves qui les guettent
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  L`Indépendant Express


© Autre presse par DR
Robert Dussey, nouveau ministre des Affaires étrangères et de la coopération à la tribune de l`Assemblée générale de l`ONU


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C’est sans nul doute le stress, les tempes doivent être endurcies, et la tension montante pour ceux qui sont le plus concernés, les acteurs directs. Ceux qui doivent sauver l’honneur de tout un projet panafricain.

Le sommet sur la sécurité maritime est déjà à nos portes. Jour J-13 si le compte est bon et chacun fera valoir ce dont il est capable. La diplomatie togolaise est fortement concernée par des objectifs d’adhésion, les transports et les infrastructures ne vont pas manquer de matières puisque les voies de communications sont les moteurs du développement. Ailleurs, on interpelle le ministère de la sécurité qui doit jouer un rôle hautement stratégique pour le pays et les invités, et pourquoi pas l’image et la visibilité de la randonnée planétaire qui est l’affaire du ministre de la communication. Les petits plats dans les grands et non le contraire. Les détenteurs de ces portefeuilles sont-ils à la hauteur ?

L’essentiel est il fait pour obtenir des résultats satisfaisants, ou le doute persiste ? Une analyse de la situation des préparatifs du sommet qui démarre à Lomé nous permettra de jauger le niveau d’organisation, les responsabilités des personnalités en charges de différents secteurs, les grands défis qui les attendent. Un test de compétence, si on ose le dire, puisqu’au rendez-vous de bilan d’après sommet, le Chef de l’Etat sera en mesure de savoir qui a fait quoi et comment. Le prochain remaniement en dépend.


Il était annoncé pour le début d’année, courant février 2016, le remaniement ministériel. Mais en raison de l’imminence du sommet sur la sécurité maritime qui avait déjà connu un report, le Chef de l’Etat a laissé libre cours à ses ministres de se mettre à la tâche. Certains le savent, mais d’autres pensent que c’est plutôt leurs pratiques sataniques qui l’ont emporté sur le remaniement . Seul le désormais ex ministre de l’économie et des finances qui a été débarqué du train en marche, dans un brusque élan qui continue de nourrir les causeries.

Bref, le remaniement ministériel annoncé n’a pu tenir en raison de la cohésion qu’il faille maintenir en vue de la réussite du plus grand sommet sur la sécurité maritime organisé par le Togo et l’Union Africaine. Ce sommet, c’est le plus important depuis quinze ans que le Togo est reste absent de ces grand-messes.

C’est pourquoi, malgré les réticences de part et autre, malgré les difficultés à perfectionner, les organisateurs gardent espoir et sont sûr. « La mobilisation des ressources est difficile mais pas impossible. Notre mission est comme celle des armes, nous devons l’accomplir et j’assure que les choses vont bon train… », a soufflé à un interlocuteur le président de la commission d’organisation du sommet, le Général Ayéva Essofa. Tempéré, confiant et imposant, le Général de l’armée togolaise, ancien Directeur de cabinet de Faure Gnassingbé veut jouer sa partition.


Réussir le sommet dans ses objectifs, pour le Togo, pour les invités africains et surtout pour le Chef de l’Etat. Il coordonne dans la rigueur qu’on lui connaît les différents secteurs d’activité du sommet, sans oublier le nerf de la guerre, les fonds nécessaires. Ce n’est pas évident, mais l’officier supérieur de l’armée promet de tirer son épingle du jeu.


C’est un véritable test de compétence que le Chef de l’Etat fait à ses ministres au gouvernement. C’est vrai, après le sommet, courant fin d’année, un remaniement pourra faire tomber les têtes. Non pas seulement pour incompétence dans la gestion des secteurs, mais aussi par la mauvaise gestion des moyens mis à la disposition.


Optimiser les fonds mis à la disposition, les dépenser à des fins utiles et pragmatiques serait le mot d’ordre de Faure Gnassingbé à l’endroit de ses ministres.

Chacun devra donc jouer sa partition, rendre compte à la coordination générale, se faire évaluer par les forces et les faiblesses, bref donner les résultats.


Grands défis, grandes épreuves

Le premier département fixé sous les projecteurs du sommet sur la sécurité maritime est le Ministère des affaires étrangères et de la coopération. Le Professeur Robert DUSSEY n’a aucun droit de baisser son bâton de pèlerin. Après avoir parcouru les instances internationales pour obtenir le sommet malgré le gros risque d’échec, il a un objectif que le Chef de l’Etat attend de lui : obtenir l’adhésion et la signature de la charte par les Etats africains. Après tout le périple, c’est ce que son mentor veut de lui. Faure Gnassingbé voudra au lendemain du 15 octobre qu’on obtienne la nouvelle terminologie de Charte de Lomé sur la sécurité maritime.

Et pour cela, le ministre DUSSEY est à l’oeuvre : « Cette charte sera le résultat concret du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique. Je vous rappelle que c’est la première fois que l’union africaine depuis sa création que les chefs d’Etats et de gouvernement se réuniront pour discuter du problème qui est celle de la sécurité maritime. Nous avions déjà eu dans le passé le code de conduite à DJIBOUTI en 2009, le code de YAOUNDE en 2013, mais nous pensons que pour assurer la sécurité et la sûreté maritime sur le continent africain, il faut aller vers les textes contraignants d’où l’idée de la charte… », a confié sur RFI le ministre togolais des affaires étrangères. Le Professeur s’y attèle sans doute et les résultats sont attendus.

La sécurité, le maître mot de la rencontre


La responsabilité et la compétence du ministre togolais de la sécurité et de la protection civile est mis à rude épreuve dans un sommet qui semble être provocateur des pirates et terroristes qui se développent plutôt sur des terreaux d’insécurité. Sécurité en mer, sécurité sur terre, sécurité dans les airs, les participants au sommet sur la sécurité maritime en ont grand besoin. C’est d’ailleurs une obligation du Colonel Yark qui doit des résultats. Toutes les atteintes physiques sur les participants nationaux des étrangers, toutes actions qui troublent l’ordre public et discrédite le sommet, toute velléité de destabilisation interpellera le Colonel Yark. C’est vrai, plusieurs opérations coup de poings sont multipliées, les descentes musclées sont organisées sur les rues avec les forces de sécurité, les renseignements sont mis en alerte. C’est la réalité factice.

Mais l’essentiel est qu’il faille prendre la hauteur de la question et assigner les méthodes optimales, moins zélatrices. Il est annoncé des manifestations ; comment les canaliser? Les menaces terroristes à l’endroit du Togo lors de grands évènements, comment les juguler de les contrôler ? La sécurité même des milliers de participants à ce sommet, les sites d’attractions. Tout est au point. Les informations indiscrètes nous disent qu’il y a encore beaucoup à faire. Le ministre rendra compte au lendemain du sommet. Son maintien au gouvernement tient à ces résultats.


Les corvées de Ninsao Gnofam

9 kilomètres de pistes sont mis en chantier, illico presto, pour assurer une bonne circulation des invités. Plusieurs véhicules de commandement sont prêts pour les convoyer, l’heure actuelle est à l’immatriculation et à la répartition identitaire. L’aéroport, depuis l’alerte de défaillances annoncées par la presse est surveillé comme du lait sur le feu. C’est la porte d’entrée. Le monument de l’indépendance en situation exubérante du sommet, les hôtels et infrastructures d’accueil sont plus ou moins dans une phase de rénovation, mais à deux semaines du sommet. Mais le ministre togolais des travaux publics et des infrastructures traverse un grade épreuve contre laquelle il doit lutter jusqu’à la fin du somme. La pluie. Elle tombe tous les jours et sa fréquence ne laisse pas moins des traces et des désagréments sur les routes. Il de vrait implorer, s’il avait les moyens de faire implorer les dieux de Bassar pour faire cesser la pluie pendant ce mois crucial pour le test de réussite du sommet. C’est vrai, si les participants voudraient s’offrir une villégiature vers certaines localités pour des découvertes exotiques, certaines voies de communication risquent de saboter les infrastructures, notamment, les voies Vogan Anfoin, celle de Kpalimé très vétuste et réduite, ou encore beaucoup de tronçons à Lomé qui souffrent encore. Le banquier Ninsao Gnofam a donc la lourde responsabilité de relever ce grand défi avant, pendant et après le sommet. Sinon, il ne passera pas le test du Chef de l’Etat.

Guy LORENZO grignote la communication

Pour un sommet de cette envergure, la communication n’est pas à son top niveau, elle est nettement insuffisante, en témoigne la grogne de plusieurs organes de presse qui grincent les dents. Pour une large communication presse d’un sommet sur la sécurité maritime, on ne comprend pas par quelle alchimie, de 2 millions prévus il ya quelques semaines, les journaux se voient flanqués au nez l’insignifiant montant de 250000 FCFA.

Les journaux togolais perçoivent cela comme de la moquerie, mieux du mépris pour leurs organes. C’est pourquoi, la presse ne s’agite pas pour donner un cachet particulier à l’évènement. Alors que des moyens suffisants devraient être mis à la disposition de la presse pour s’approprier le sommet le vulgariser.

A moins de deux semaines du grand sommet extraordinaire de l’Union Africaine au Togo, le relais médiatique est quasi absente, ce qui interpelle fortement le ministre Guy Lorenzo indexé par l’ensemble de la presse de négliger la visibilité du sommet en ne rapprochant pas la presse nationale. A cette allure, la couverture médiatique même du sommet serait hypothéquée. Et comme c’est un test de compétence que Faure Gnassingbé fait à ses ministres, on sera donc en mesure de tirer la bonne graine de l’ivraie au prochain remaniement. Il est néanmoins encore temps pour le ministre de la communication de se rattraper.

Plusieurs autres secteurs à perfectionner

Le défi de l’internet, même s’il n’est pas satisfaisant est présenté comme acceptable pour le sommet. Le patron de Togocel, Atcha DEDJI AFFOH est préoccupé tous les jours pour assurer une stabilité du réseau en vue de fournir une connexion sans défaillance aux togolais, principalement en période de la tenue du sommet. Même si le réseau Moov, toujours instable dans ses prestations promet mieux, la ministre des télécom peut s’en frotter les mains et voir réduites les critiques qui lui sont infligées pour la mauvaise qualité du réseau.

Autre chose, la gestion des manifestations politiques, l’opposition, la société civile, les mouvements sociaux, c’est l’affaire des autorités politiques et administratives avec le ministre de l’administration territoriale qui devrait anticiper toutes les menaces. Et comme c’est un test du Chef de l’Etat, la partition de chaque acteur impliqué pèsera dans le bilan. Ce sont des grands défis, mais aussi des grandes épreuves.

Carlos KETOHOU

L’Indépendant Express N° 384 du 27 septembre 2016




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