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Noël Kossonou : « Le gouvernement doit surveiller l’excès de vitesse et les surcharges sur les routes »
Publié le mercredi 19 juin 2013  |  PA-LUNION




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Togo - Depuis un peu plus de 5 ans, l’USAID West African Trade hub publie des rapports trimestriels sur la libre circulation des biens et service sur nos routes et classe nos pays en termes d’efforts fournis pour éviter trop de tracasserie aux transporteurs routiers. Le Togo, grâce à une politique intégrée des acteurs, a réussi à mieux se comporter ces dernières années. Il ya un peu plus d’un an, le Togo a été classé premier de tous, pour l’exemplarité des forces de l’ordre sur le corridor Lomé-Ouagadougou ou Lomé Cinkanssé. Il vient de confirmer encore sa position pour le dernier trimestre de l’an 2012. Mais à la cérémonie de publication du 22ème rapport à Lomé le 30 mai 2013, les responsables de l’OPA ont rappelé aux autorités togolaises la nécessité de mener une nouvelle lutte contre les excès de vitesse et les surcharges qui ont pour conséquence le nombre élevé d’accidents et de morts sur le corridor. Interview de Noel Kossonou, spécialiste de transport et responsable de la publication de ces rapports à OPA.

M. Noel Kossonou, vous êtes spécialiste de transport et responsable de la publication de ces rapports à OPA (Observatoire des Pratiques Anormales). Le 22ème rapport de l’OPA comptant pour le dernier trimestre de l’année 2012 a été rendu public il y a quelques jours confirmant notre pays comme un modèle en Afrique de l’Ouest en matière de tracasserie routière. Parlez-nous un peu de ce rapport.

D’abord je tiens au nom de l’USAID West african Trade Hub, remercier le Togo, parce qu’il nous a accueillis aujourd’hui, et la bonne nouvelle c’est que le Togo est le meilleur pays de l’OPA. C’est le pays où le transport est plus fluide sur le corridor Lomé-Ouagadougou ou Lomé Cinkansé. Alors aujourd’hui, la position du Togo, c’est que, si vous quittez Lomé pour aller à Cinkansé, il y a un seul arrêt au cent kilomètres. Et cet arrêt est fait par la douane. On constate l’élimination des postes de contrôle de la police et de la gendarmerie. Et on paie environs six cent francs au cent kilomètres, et avec sept minutes de retard sur cette même distance. Par rapport à d’autres pays comme le Mali, le mauvais pays de l’OPA, on paie plus de trois mille CFA avec 21 minutes de retard au cent kilomètres avec plus de 3 arrêts au cent kilomètres. Donc le Togo, c’est le meilleur pays depuis plus d’un an. Et là je pense que c’est une performance très encourageante. Nous félicitons les autorités togolaises et le gouvernement.

Mais il y a toujours un défi. On constate malheureusement qu’après la suppression des postes de police et de gendarmerie, la peur a disparu dans le ventre des chauffeurs. Donc il y a surcharge, il y a excès de vitesse qui cause des accidents. Nous souhaitons que le gouvernement adresse sensibilise les transporteurs pour qu’ils puissent comprendre l’importance d’une telle situation. Actuellement le Port autonome de Lomé est en extension, et si nous avons assez de trafic, il faut des routes fluides pour pouvoir dégager les conteneurs. Nous disons bravo au Togo et on espère que cette décision du gouvernement va tenir pour qu’on ne puisse pas voir le retour de la police et de la gendarmerie sur les routes. Et d’ailleurs, à chaque fois que nous rentrons dans un pays on leur dit que oui, le Togo, c’est le meilleurs pays avec qui vous pouvez collaborer pour voir dans quelle mesure vous pouvez réduire drastiquement les tracasseries routières. Et ça a porté fruit.

Est-ce qu’il n’y a pas risque que les contrôles reviennent avec les comportements des transporteurs qu’on constate actuellement ?

Oui, vous savez qu’actuellement avec les activités de l’USAID, West Africa Trade Hub et l’OPA, il y a beaucoup de pays voisin qui font aussi l’effort pour réduire le nombre de postes sur nos routes. Il y a donc une compétitivité qui est ici un début pour tout le monde. S’il faut ramener les postes de police et de gendarmerie, ça veut dire que les tracasseries seront de retour et là, ça va aussi mettre la peur au ventre des investisseurs qui viennent. Un investisseur américain qui veut venir en Afrique de l’Ouest, il y a certains indicateurs qu’il regarde avant de décider dans quel pays il veut s’implanter. Je pense que le Togo est un des meilleurs dans lequel un investisseur ne va pas vraiment hésiter à s’implanter parce que sa marchandise va aller plus vite et il va voir plus de profit. Le pays a donc intérêt à trouver d’autres mesures pour pouvoir éviter le retour des postes de police et de gendarmerie.

Mais certains soutiennent ces réseaux, en pensant un peu aux réseaux terroristes qui envahissent le continent.

Je pense que ça, c’est un problème global et que il faut absolument une collaboration en Afrique de l’Ouest et au niveau mondial. C’est un phénomène mondial, il faut donc une approche mondiale.

Source : | PA-LUNION

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