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Le loyal Valls hausse le ton et exprime sa "colère" face à Hollande
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Première visite au Togo du PM français Manuel VALLS
Lomé, le 28 octobre 2016. Présidence de la République togolaise. Faure Gnassingbé a reçu en audience le PM de la France, Manuel VALLS qui effectue une mini-tournée en Afrique de l`ouest. M. VALLS était accompagné à cette audience de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d`Etat de la République française, chargé des Relations avec le Parlement. Ce dernier avait déjà été reçu en mai dernier à Lomé par Faure Gnassingbé.


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Paris, 28 oct 2016 (AFP) - Manuel Valls, qui proclame assidûment sa loyauté à l'égard de François Hollande, a haussé le ton à son égard en exprimant, selon Le Monde, sa "colère" et la "honte" des militants socialistes après le livre-confession du président de la République.

Dans des propos qu'il aurait tenus dans l'avion qui le conduisait jeudi à Bordeaux et rapportés par Le Monde daté de samedi, M. Valls dit sa "colère" personnelle et une "honte" ressentie par les militants à la lecture du livre-confessions de François Hollande "Un président ne devrait pas dire ça". "C'est ce que je ressens, il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses", a confié le chef du gouvernement, assurant qu'en raison de "la situation politique actuelle", il avait "le sentiment d'avoir une véritable
responsabilité afin qu'on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse".


Selon M. Valls, le livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nourri des confidences du chef de l'Etat, "a provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires" socialistes, "il a agi comme un révélateur". Le très loyal chef du gouvernement va même, toujours selon Le Monde, jusqu'à reprendre à son compte l'affirmation du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone: "le pays a besoin d'incarnation".


Sollicité par l'AFP, Matignon n'a ni confirmé ni commenté ces déclarations. De son côté, l'Elysée, également interrogé, s'est refusé à tout commentaire. Arrivé vendredi soir au Togo où il entame une tournée en Afrique de l'Ouest, le Premier ministre s'est longuement exprimé lors d'un discours
devant la communauté française à Lomé mais n'a fait aucune allusion à ses propos ni donné de signe de vouloir rectifier le tir.



Ces déclarations viennent couronner la mue récente de M. Valls, qui enfile au fur et à mesure des meetings et des interviews les habits du présidentiable, sans qu'on sache s'il souhaite se lancer à la place de l'actuel chef de l'Etat ou seulement s'il se prépare au cas où ce dernier
renoncerait à se représenter.


Celui qui a fait de sa loyauté envers le chef de l'Etat sa marque de fabrique a commencé ces dernières semaines à modérer ses discours mais aussi à opérer un recentrage. Il a apaisé son avis très tranché sur la laïcité mi-octobre et fait un pas en défendant le travail des chercheurs et de la
sociologie sur les causes du passage à l'acte terroriste, alors qu'il soutenait jusqu'alors qu'"expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser".



- 'Valls sera fidèle' -



Plus manifeste encore, M. Valls qui avait soutenu l'idée de "positions irréconciliables à gauche", a lancé un appel au "rassemblement" de la gauche samedi à Tours, tendant la main à Arnaud Montebourg et à Emmanuel Macron. Enfin, dans un long entretien à France Inter mercredi, il a peaufiné sa stature de potentiel candidat, défendant le bilan du quinquennat avec "fierté"
sans fermer la porte à une aventure présidentielle personnelle.


François Hollande est-il le "candidat naturel" de la gauche ? "Ca, ça dépend de sa décision", a-t-il laconiquement répondu. "C'est une décision intime, il doit tenir compte de la situation, il doit donner un sens à ce que pourraient être sa candidature et un nouveau quinquennat".


Jeudi soir à Bordeaux, il a interpellé les militants, toujours selon le Monde: "Je n'ignore rien de votre malaise. Qui sera candidat? Le président peut-il se représenter ? Ces questions existent, vous en discutez". "Il faut les résoudre et moi, comme Premier ministre, j'y prends ma part", a-t-il
poursuivi.


Mercredi sur France Inter, il assurait que ce qu'il avait "à dire au président", il le lui disait "directement". Ces derniers jours, François Hollande a fait savoir en petit comité qu'il
avait toujours "pleinement confiance" en son Premier ministre et en sa loyauté. Un très proche du président juge en outre que M. Valls n'est "pas mieux placé que François Hollande (...) et ne rassemblerait pas" dans l'hypothèse d'une campagne. "Je pense que Valls sera fidèle", pronostique-t-il.




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