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Gambie: décryptage de l’ultime volte-face de Yaya Jammeh
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  Financial Afrik


© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d’Etat
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo : Yahya Jammeh, Président de la Gambie


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Actualité oblige, nous nous tournons de nouveau vers Moro Guéta Cissé pour décrypter le jeu des acteurs politiques en Gambie. Aux yeux de l’opérateur économique qui a vécu dix années à Banjul, le revirement de Yaya Jammeh est dicté par la peur et, il faut bien le reconnaître , par des erreurs de communication du nouveau président élu.

Adama Barrow n’est certainement pas adepte de Conficius lequel enseignait que si tu accules l’ennemi dans une impasse, sans aucune voie de retraite possible, tu l’obliges à un corps à corps désespéré et suicidaire. Dans le cas d’espèce, promettre à Jammeh, dès le lendemain même de la reconnaissance de sa défaite, un box à la Cour Pénale Internationale (CPI) et, en prime, le sort de Laurent Gbagbo, revient à le faire muer, quitte ou double, en un nouveau Robert Gueï en lieu et place du pépère fermier de Kanilaï qu’il rêvait de devenir.Décryptage.



F.A. Quelle lecture faites-vous de la situation actuelle en Gambie suite au reniement du Président Jammeh?


MGC: J’avoue que le scénario qui se joue actuellement n’était pas dans mes prévisions, car je ne pouvais pas imaginer que le Président Jammeh, après avoir reconnu sa défaite et félicité le Président élu, revienne sur ses propres déclarations pour contester les résultats sous le prétexte que la Commission Electorale Indépendante s’est trompé et a corrigé les premiers résultats publiés alors que les nouveaux résultats réajustés sont encore en faveur de Mr Adama Barrow.

Je suis d’autant plus surpris et choqué que des voies de recours existent et qu’elles ne sont pas encore forcloses (NDRL: à l’heure où l’entretien se déroulait, Yaya Jammeh n’avait pas encore annoncé qu’il allait introduire un recours devant la Cour Suprême. Il avait jusqu’au 12 décembre, soit ce lundi, jour férié hélas, pour le faire. Son dossier qui sera déposé mardi, soit un jour après la date de clôture, sera-t-il accepté ?) mais la préférence du Maître des lieux est pour une contestation des résultats et une nouvelle élection sans en préciser les modalités et son argumentaire ne repose sur aucune base constitutionnelle.

Par ailleurs, même si le recours devait être introduit par le président Jammeh auprès de la Cour Suprême, il y’a un risque non négligeable: les hauts magistrats sont presque tous des étrangers sous contrat révocable avec le gouvernement gambien même si le support de leur analyse ne peut être que celui qui leur sera fourni par la Commission Electorale Indépendante.


F.A. Qu’est ce qui peut bien expliquer cette nouvelle attitude du Président Jammeh?


MGC: La peur et rien que la peur d’une part du côté du Président Jammeh et, d’autre part, l’impréparation et l’amateurisme du Président élu, peu préparé à ses nouvelles charges et pas du tout encadré par sa coalition pour sa communication alors que celle-ci compte de brillants intellectuels et des politiciens très avisés , connaissant très bien les capacités de nuisance du Président Jammeh.
Je rappelle qu’il s’agissait d’une élection gambienne alors que le Président élu ne s’est pas encore adressé directement à ses concitoyens à travers la GRTS (télévision nationale) mais plutôt avec la presse sénégalaise qui a fait beaucoup de bruits autour de cette victoire, privilégiant les nouvelles perspectives de coopération que la nouvelle donne va faciliter à toute autre considération objective.
Des erreurs graves ont été commises dont les conséquences ont conduit à la situation actuelle car si, dès les félicitations du Président Jammeh, le Président élu avait fait sa déclaration à travers la GRTS, procédé à la nomination de son Directeur de Cabinet ayant pour mission de prendre contact avec les autorités pour la préparation de la passation de service, les choses se seraient passées autrement car des alertes pouvaient avoir lieu très tôt et les jeux et intrigues éventuels seraient très vite découverts et portés à la connaissance de tous.

Cette situation n’honore point le Président Jammeh mais, également, il met à nu la naïveté et le degré d’impréparation de la classe politique réunie au sein de la coalition alors qu’elle compte en son sein des leaders expérimentés et rompus à la lutte politique dont certains ont eu des expériences d’hommes d’état.

... suite de l'article sur Autre presse


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