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Faure dénonce l’empathie humanitaire sélective
Publié le mercredi 18 decembre 2013  |  Republicoftogo


© AFP par DR
Faure Gnassingbé, président de la républiquedu Togo
Dakar : Le président sortant d`UEMOA, le Président togolais Faure Gnassingbe est décrit le 24 octobre 2013 à l`extrémité du sommet d`UEMOA à Dakar, Sénégal. Les chefs de l`union économique et monétaire d`Afrique occidentale se sont occupés du sommet.


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Le président Faure Gnassingbé a reçu mercredi les vœux du corps diplomatique. Etaient présents à la fois les ambassadeurs en poste à Lomé et ceux ayant pour résidence le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria.
Répondant, comme il est de coutume, à l’intervention du Doyen du corps diplomatique, le chef de l’Etat est revenu sur les évènements qui ont jalonné la vie politique du Togo en 2013.
Tout en soulignant que le processus électoral avait été long et parfois laborieux, il s’est félicité du succès obtenu lors des législatives du mois de juillet
‘Le pari a été gagné et aucun mot de remerciement ne saurait récompenser à sa juste valeur, le dur labeur des artisans de l’ombre que vous êtes’, a-t-il déclaré à l’endroit des ambassadeurs.
Il a confirmé que la prochaine étape serait l’organisation d’élections locales avec une approche inclusive et participative, indispensables pour mettre en œuvre une politique de décentralisation.
Elles consacreront une véritable réorganisation de l’Etat et une nouvelle forme de gestion du pouvoir, permettant aux citoyens de participer concrètement et réellement à l’identification et à la prise en charge de leurs besoins spécifiques, a-t-il indiqué.
Au delà des consultations électorales, M. Gnassingbé a rappelé que le gouvernement était déterminé à garder le cap des réformes, à consolider les progrès démocratiques, à promouvoir le respect des droits humains et à faire de la bonne gouvernance une valeur transversale de la culture togolaise.
Le président est également revenu sur les grands dossiers internationaux. Le Togo achèvera, à la fin de l’année, sont mandat de 2 ans au Conseil de sécurité. Sa présence au sein de l’instance la plus influente des Nations Unies a permis de toucher du doigt certaines réalités. L’ampleur des défis sécuritaires, la complexité des enjeux qui sont au cœur de la gouvernance mondiale et qui imposent à chaque instant de décider, d’agir, souvent dans l’urgence, parfois dans l’incertitude, au nom de la paix.
Faure Gnassingbé s’est bien sûr félicité du retour de la paix au Mali tout en restant parfaitement lucide et vigilant.
‘Les groupes terroristes ont certes été démantelés mais ils se sont dispersés dans la nature, d’où ils commanditent et organisent des attaques surprises, des meurtres, des attentats à la bombe, alimentant ainsi une guerre de l’ombre qui ne dit pas son nom. Cet état de fait nous impose de rester constamment mobilisés’, a-t-il expliqué.
En Centrafrique, ce qui se déroule aujourd’hui n’est pas vraiment une surprise pour le président du Togo. Les signes avant-coureurs se sont accumulés depuis un an. Aussi, la résolution du Conseil de sécurité donnant toute l’autorité et la légitimité nécessaires aux forces françaises pour appuyer sur le terrain la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, est une bonne chose.
‘Le devoir nous appelle à nouveau, nous ne pouvons pas nous y dérober’.
Le chef de l’Etat en a profité pour exposer sa vision des choses : ‘Les logiques d’implosion interne, à l’instar de celle qui menace aujourd’hui la Centrafrique, préfigurent presqu’invariablement l’effondrement des régions. Et avec l’enchevêtrement des espaces régionaux, le moindre conflit finit par provoquer des ondes de choc à l’échelle internationale.
L’agenda de la paix, la nouvelle architecture pour la sécurité internationale doivent tenir compte de cette nouvelle dynamique qui nous impose le devoir de repenser la paix et la sécurité collective comme un tout globalisé.’
Faure Gnassingbé a enfin dénoncé en langage peu diplomatique, mais qui a le mérite de la franchise, le principe de l’empathie humanitaire sélective. Quelques vérités bonnes à rappeler : ‘La communauté internationale s’engage ou ne s’engage pas, en fonction de critères flous, basés sur une lecture souvent orientée des crises latentes ou de l’ampleur des drames humains. Qu’elles soient justifiées par des agendas cachés ou par la simple méprise, ces lectures orientées ont surtout le don de cautionner l’inaction.’
Les experts comprendront à quelle crise récente Faure Gnassingbé fait référence.

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