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Togo: des étudiants pionniers de la distribution de produits agricoles
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
1ère édition du Marché aux épices et aux produits locaux à Lomé
Lomé, du 9 au 11 septembre 2016. Jardins de l`hôtel IBIS LOME CENTRE. Marché aux épices et aux produits locaux. Une centaine d’exposants à travers des expositions, ventes de produits locaux, une offre de services de restauration et de dégustation ont tenté de séduire les consommateurs vivant dans la capitale du Togo.


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Lomé - Luendia Tani Vieira, tout juste âgée de 20 ans, n’avait qu’un simple ordinateur, quelques cartons de tomates fraîches et de piments avant de décrocher début décembre le premier prix du Forum des Jeunes entrepreneurs du Togo grâce à son idée: faciliter la vente des produits agricoles dans un pays où les petits producteurs peinent à trouver des clients.


Etudiante en 2e année de commerce international, elle a fondé il y a trois mois l’entreprise Le Bon Maraîcher avec quelques amis. Aujourd’hui la start-up emploie déjà cinq étudiants, pour la plupart économistes et comptables de formation. Le plus âgé du groupe a seulement 21 ans.


"Ces cartons de tomates et de piments seront livrés dans quelques heures chez nos clients à domicile", explique Luendia. Dans le centre de Lomé, non loin de la place très fréquentée Fréau Jardin,
un seul véhicule stationné à l’entrée de l’entreprise fait des va-et-vient toute la journée pour livrer les produits.


Grâce à la bourse offerte par le Forum des Jeunes Entrepreneurs, 2 millions de francs CFA (environ 3.000 euros), la petite équipe compte acheter un nouveau tricycle pour accélérer les livraisons.


Avec un simple coup de fil, un courriel ou un SMS, le client est servi. "J’ai constaté que nous n’avons pas de centrale d’achats de produits maraîchers au Togo. Beaucoup de producteurs ont des difficultés à vendre leurs produits. Parfois, les produits périssent, faute de preneurs. Dans le même temps, les clients sont là mais ils n’ont pas le temps d’aller au marché ou dans les supermarchés pour s’approvisionner, notamment les travailleurs", explique la jeune femme.

Dans toute l’Afrique de l’Ouest, les producteurs éprouvent des difficultés à vendre leurs produits agricoles en raison de l’accès difficile aux marchés.

- Encourager l’entrepreneuriat -

Kodjovi Badjo, membre d’un groupement de producteurs de manioc de Dalavé (nord de Lomé), avait "de sérieux problèmes pour vendre les produits". "Nous n’avions aucun circuit de distribution après les récoltes. On cédait le manioc à des prix très bas, pour ne pas laisser le stock pourrir", raconte l’agriculteur.

"L’Etat doit nous aider, car nous souffrons avant de vendre nos produits, après des mois de dur labeur dans les champs. Depuis trois ans, j’ai réduit ma production de près de moitié, faute de marché", se plaint Ayao Gnanhoui, producteur d’ananas à Tabligbo (nord de Lomé). Plusieurs micro-entreprises sont nées de ce constat: regroupement de producteurs ou unités de transformation permettent d’échapper aux traditionnels marchés ruraux où les fruits et légumes peinent à se vendre.


Le Bon Maraîcher collabore pour l’instant avec une dizaines de producteurs seulement, souligne Charlotte Ohin, âgée de 20 ans et déjà responsable de la gestion financière de la start-up.


Mais grâce au Forum, cette étudiante a participé, avec 200 autres jeunes entrepreneurs, à des cours théoriques et pratiques pour créer et gérer une entreprise.


En plus du tricycle, l’équipe souhaiterait acquérir une salle de fêtes de Lomé pour la transformer en salle de stockage des produits.


La plupart des diplômés des universités sont livrés à eux-mêmes, les
recrutements étant rares dans la fonction publique. Mais ces dernières années, l’Etat togolais a multiplié des initiatives en
faveur des jeunes, pour les inciter à se lancer dans l’entrepreneuriat et tenter de contrer les fléaux du chômage et du sous-emploi (28,6%, selon les
récentes enquêtes de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques).


Outre des formations, de petites subventions sont par moment octroyées à des jeunes porteurs d’initiatives d’entreprises par le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes, créé par l’Etat en 2007.




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Publié le: 8/12/2016  | 


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