Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Politique : Au Togo, l’année 2013 marquée par des "avancées qui méritent d’être rappelées à l’heure de la rétrospective" (Faure Gnassingbé)
Publié le jeudi 19 decembre 2013  |  Savoir News


© Autre presse
Faure Gnassingbé, président de la République


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Au Togo, l’année 2013 a été marquée par des "avancées qui méritent d’être rappelées à l’heure de la rétrospective", a affirmé mercredi, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, en réponse aux vœux du corps diplomatique accrédité au Togo.
Les diplomates et représentants d’organisations et institutions internationales ont ouvert ce mercredi, la cérémonie de présentation des vœux du nouvel au chef de l’Etat.
La cérémonie s’est déroulée dans la salle Rotonde de la nouvelle présidence de la république en présence de certains ministres du gouvernement.
"Durant les mois écoulés, le Togo a poursuivi sous vos yeux sa marche vers la consolidation de l’Etat de droit et le développement économique et social. Si toutes les attentes, au demeurant fort légitimes n’ont pu être satisfaites, l’année aura été marquée par des avancées qui méritent d’être rappelées à l’heure de la rétrospective", a déclaré le président togolais.
Il a surtout mis l’accent la bonne tenue en juillet dernier, des élections législatives. Ce scrutin a été salué par l’ensemble des missions d’observations dont celles de l’Union Africaine et de la Francophonie.
Le président togolais a profité de l’occasion pour exprimer sa "gratitude" à tous les partenaires pour leur "concours précieux aux différentes étapes de ce processus".
"En affermissant ainsi sa stabilité et sa maturité au plan politique, je suis confiant que notre pays favorise les conditions de la poursuite, dans le cadre institutionnel le plus pertinent, des réformes nécessaires à la consolidation des progrès réalisés. En effet, le renforcement de la charpente politique ne trouve son vrai sens que lorsqu’il participe de la promotion d’un développement durable, synonyme de mieux-être pour nos populations", a-t-il souligné.
Dans son message, l’ambassadeur de l’Allemagne au Togo Joseph Weiss (doyen du corps diplomatique) a d’abord remercié « sincèrement » le président togolais pour "l’accueil chaleureux que le Togo réserve à la communauté diplomatique".
Le diplomate allemand a passé en revue le rôle joué par le Togo sur le plan international, sans oublier la politique nationale : "Nous félicitons la diplomatie togolaise pour ses contributions aux règlement de conflits mondiaux aux côtés des frères et des sœurs africains, mais aussi dans l’intérêt de la communauté internationale dans son intégralité".
"Le Togo s’est beaucoup investi pour trouver des réponses adéquates aux nouvelles menaces sécuritaires : la sécurité maritime, les trafics de tout genre, l’extrémisme religieux et le terrorisme surtout dans le Sahel. Cela témoigne de la volonté - et de la capacité - du Togo de prendre ses responsabilités dans l’intérêt de la paix dans la monde et dans la sous-région", a-t-il souligné.
Au plan national, M.Weiss est revenu sur les sujets d’actualité notamment les réformes constitutionnelles et institutionnelles, les recommandations de la Commission vérité Justice et Réconciliation (CVJR), les élections locales "dans les meilleurs délais possibles" et l’affaire des incendies des marchés.
"Nous avons vécu des moments difficiles lors des incendies des marchés à Kara, Lomé et à d’autres endroits. Nous exprimons, une fois de plus, notre compassion aux victimes des incendies dramatiques. Nous partageons leurs préoccupations quant aux impacts et aux conséquences. Cette tragédie a donné lieu à beaucoup de malheurs, d’interrogations et d’inquiétudes. Nous voyons que dans une grande unanimité, il y a des exigences pour que toute lumière soit faite rapidement sur ces évènements et que la vérité soit établie dans le strict respect du droit", a-t-il souligné.

Voici l’intégralité du discours du chef de l’Etat Faure Gnassingbé :
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Monsieur le doyen du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Monsieur le Nonce apostolique,
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions et organisations internationales,
Honorables membres du corps diplomatique accrédité au Togo,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant toute chose, souhaiter la plus cordiale bienvenue en ces lieux à toutes et à tous, et vous remercier, Monsieur le doyen du corps diplomatique, pour les mots si aimables et chaleureux, que vous avez eus à l’endroit du peuple togolais à travers ma personne.
En cette occasion où la solidarité entre les nations est notre partage, permettez que je me réfère encore au très regretté Nelson Mandela, dont l’héritage marquera à jamais notre histoire. Il y a quelques jours, l’hommage de la planète à l’un de ses plus grands fils a rapproché, ne serait-ce qu’un court instant, des pays ou des hommes longtemps opposés. Réunis autour d’une forte émotion commune, les différences se sont effacées, au profit de valeurs universelles de paix, de justice et de liberté. Son héritage nous engage à persévérer afin que l’action internationale, dans une démarche concertée et constructive se fonde sur ces valeurs communes.
Acteurs d’une communauté de plus en plus interdépendante, où les frontières s’effacent progressivement devant nos liens historiques, économiques, politiques et humains, notre salut réside, ainsi que j’ai pu le souligner il y a un an en ces mêmes lieux, dans une mondialisation à visage humain. Car nous partageons tous les mêmes aspirations de progrès pour nos sociétés, et cela nous pouvons, nous devons le réaliser ensemble. Comme l’a si justement dit Nelson Mandela, il y a bientôt 20 ans, « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès ».

Monsieur le doyen du corps diplomatique,
Chers amis du Togo,

Je voudrais à cet égard saluer votre engagement auprès de la République togolaise et vous exprimer notre admiration pour le dévouement et le professionnalisme qui ont marqué votre action diplomatique et vos interventions sectorielles, dans le contexte d’une année 2013 dont l’actualité fut riche en évènements et en défis.
Durant les mois écoulés, le Togo a poursuivi sous vos yeux sa marche vers la consolidation de l’Etat de droit et le développement économique et social. Si toutes les attentes, au demeurant fort légitimes n’ont pu être satisfaites, l’année aura été marquée par des avancées qui méritent d’être rappelées à l’heure de la rétrospective.
Au nombre de celles-ci, l’organisation il y a quelques mois, d’élections législatives transparentes et sans violence. [Vous avez eu l’amabilité de mentionner la réussite de ce scrutin, et, en vous en remerciant,] je souhaite saisir cette opportunité pour exprimer notre gratitude à tous nos partenaires pour leur concours précieux aux différentes étapes de ce processus.
En affermissant ainsi sa stabilité et sa maturité au plan politique, je suis confiant que notre pays favorise les conditions de la poursuite, dans le cadre institutionnel le plus pertinent, des réformes nécessaires à la consolidation des progrès réalisés. En effet, le renforcement de la charpente politique ne trouve son vrai sens que lorsqu’il participe de la promotion d’un développement durable, synonyme de mieux-être pour nos populations.
C’est animés de cette conviction que nous avons, en 2013, résolument engagé la mise en œuvre de la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) avec des programmes d’actions prioritaires ciblés, pour une croissance économique soutenue et une répartition inclusive de ses bénéfices.
Au plan de l’amélioration de la gouvernance économique, la conformité à l’initiative pour la transparence des industries extractives à laquelle nous sommes parvenus depuis le mois de mai est tout à la fois un signal encourageant et une incitation à maintenir le cap des réformes.

Monsieur le doyen du corps diplomatique,

Chers amis du Togo,

A l’orée de l’année 2014, qui préfigure le rendez-vous des OMD en même temps qu’elle met en perspective l’après-2015, les défis sont encore nombreux dans la recherche des éléments constitutifs d’une prospérité durable pour tous.
Nous nous accordons à voir en l’Afrique le continent de demain en raison de la convergence actuelle de son potentiel naturel avec la stabilité macroéconomique et l’assainissement des finances publiques. La valorisation progressive des ressources humaines dans un contexte d’épanouissement et d’autonomisation de la jeunesse contribue à confirmer ces pronostics.
En ce sens, je salue les vues de la 8ème conférence économique africaine à Johannesburg en octobre dernier, qui a exhorté la communauté internationale à soutenir la compétitivité en Afrique et à faire de ce continent un pôle d’excellence en matière d’affaires et de développement.
Notre action internationale doit être animée par la conviction qu’un monde plus sûr, plus juste et plus solidaire est possible. Je forme le vœu que les performances économiques encourageantes de l’Afrique soient mises au service de nos peuples pour leur assurer un avenir prospère.
A cet égard, je fonde de grands espoirs sur l’apport de la diplomatie du développement. Elle pourra donner la mesure de tout son potentiel au sein de nos regroupements sous régionaux et dans les interactions respectives entre ceux-ci, mais plus encore dans le cadre de l’Union africaine, dans la perspective de ses rapports avec les grands ensembles continentaux et les institutions internationales.

Mais,

Monsieur le doyen du corps diplomatique,
Chers amis du Togo,

les avancées que nous saluons resteront sans effet si le continent ne réussit pas à se prendre en charge pour parvenir à une stabilité largement partagée. Car la paix et la sécurité restent autant les conditions que le corollaire du développement.
Trop souvent encore, les progrès économiques enregistrés se trouvent fragilisés par les situations de conflits armés et de crises sociopolitiques persistant à travers le continent. Ensemble, nous devons adopter des mesures efficaces pour mettre fin à ces crises.
Mes pensées vont à toutes ces populations dont le cadre de vie s’est brutalement transformé en foyer de tensions. Je leur exprime la solidarité et le soutien du peuple togolais, et notre détermination à œuvrer de concert avec l’ensemble de la communauté internationale, au retour d’une paix durable.
A l’heure où je parle, la République centrafricaine est au centre des préoccupations que nous partageons tous. Si dans le cadre de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies, l’action en appui aux forces africaines s’est mise en œuvre sous l’impulsion de la France, je ne saurais trop en appeler à un appui plus affirmé de l’ensemble de la communauté internationale.
Le Togo qui achève un mandat de deux années au Conseil de sécurité des Nations unies ne manquera pas, à l’avenir, de maintenir une action diplomatique dynamique au soutien des différentes initiatives régionales et internationales visant à endiguer les problématiques sécuritaires qui compromettent sérieusement les efforts de développement de nos pays.
Nous avons plus que jamais besoin de cette mutualisation élargie dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les mouvements armés, sous les différents masques qu’ils peuvent arborer d’un pays à l’autre ou d’une région de l’Afrique à une autre.
En matière de paix et de sécurité, ma conviction est que tout en maintenant les partenariats traditionnels productifs, nous gagnerons à progresser vers une articulation plus large entre les grands ensembles de l’Union africaine et de l’Union européenne, et au sein des Nations Unies.
Devant la montée de nouvelles menaces qui requièrent notre plus grande attention, à l’instar de la piraterie maritime, spécialement dans le golfe de Guinée, la réponse la mieux adaptée est celle de la mise en commun de nos efforts. Je me réjouis des initiatives politiques concertées des communautés économiques des Etats d’Afrique de l’ouest et du centre auxquelles nous collaborons tous. Je voudrais réitérer ici mon plaidoyer pour un soutien accru de nos partenaires aux mécanismes de réponse nationaux et régionaux, ainsi qu’à la stratégie maritime intégrée de l’Afrique dont le plan d’action est déployé par l’Union africaine.

Monsieur le doyen du corps diplomatique,
Chers amis du Togo,

Je vous sais gré de votre engagement réitéré à accompagner en tant que partenaires du Togo nos efforts dans les différents domaines de développement.
Le groupe des personnalités de haut niveau mandatées par le Secrétaire général des Nations unies pour réfléchir à l’approche de développement dans la perspective de l’après 2015 a très justement insisté sur un nouvel esprit de solidarité, de coopération et de responsabilité mutuelle.
La solidarité entre les nations ne saurait se limiter aux défis contemporains en matière politique et économique. Il est regrettable d’assister au fil des ans à l’accentuation des effets des changements climatiques sur notre planète sans que la communauté internationale ne parvienne à s’accorder sur des engagements minima dans la perspective de l’après Kyoto. Au mois de novembre à Varsovie, la conférence des Etats parties nous aura surtout permis de mesurer l’ampleur du chemin qui reste à parcourir avant la définition d’un agenda global des solutions au changement climatique.
L’année qui vient constitue l’ultime période de transition entre les efforts que nous avons engagés depuis la définition des objectifs du millénaire pour le développement et la nouvelle vision qui nous mène vers la recherche du mieux-être durable et inclusif, dans un contexte de paix partagée.
Donnons à la jeunesse africaine tous les atouts pour faire éclore ses talents. Renforçons les capacités et l’attractivité économique de nos pays. Mutualisons nos efforts pour lutter contre des problématiques telles que la criminalité, la piraterie et le terrorisme.
Face aux défis de la sécurité, de la pauvreté, de la santé, de l’accès de tous à l’énergie et aux technologies et du changement climatique, mettons en œuvre nos ressources, nos compétences au profit d’un projet commun, dont les bénéfices pour nos populations et nos pays ne connaîtront pas la notion de frontière.
Le Togo estime que le monde n’a pas d’autre choix que celui de recourir à un partenariat sincère, vital et mutuellement avantageux. Dans ce contexte de défis partagés, autant que d’opportunités nouvelles, notre continent gagnera à renforcer les processus d’intégration aux niveaux sous-régional et régional, qui demeurent une approche essentielle pour le développement de nos pays.
Nous restons, pour notre part, résolument engagés à apporter notre contribution à l’édification d’une Afrique unie et prospère, ainsi que d’un monde stable épris de paix, de solidarité et de fraternité.
Tel est le message que je vous demande de transmettre, avec nos souhaits de paix, de prospérité croissante et de succès pour l’Afrique et le monde entier aux souverains et chefs d’Etat que vous représentez auprès du Togo, ainsi qu’aux chefs des institutions et organisations internationales.
A chacune et chacun de vous, à vos familles, à vos proches, à vos collaborateurs, j’adresse également mes vœux les plus sincères d’une année de prospérité et de bonheur.

Vive la coopération internationale,

Je vous remercie.

Ambroisine MEMEDE / Junior AUREL

 Commentaires