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Incendie à la cathédrale de Lomé : l’archidiocèse perd des objets à fortes valeurs liturgique et historique
Publié le jeudi 12 janvier 2017  |  Focus Infos


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Cathédrale de Lomé après l`incendie ayant ravagé sa sacristie
Lomé, le 03 janvier 2017. Cathédrale de Lomé située au coeur du Grand Marché de la capitale togolaise.


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Un incendie s’est déclenché le 02 janvier dernier peu avant 17 heures, à la cathédrale Sacré Cœur de Lomé. Finalement maîtrisé par les sapeurs pompiers, le feu serait parti de la sacristie et aurait eu pour origine un court-circuit selon le premier relevé de conclusion. Si heureusement aucun mort ni blessé n’est à déplorer, les dégâts matériels sur les outils liturgiques restent importants, pour ce haut lieu de la catholicité togolaise, incarnée par un bâtiment centenaire à l’architecture gothique.



La cathédrale du Sacré-Cœur est l’église-mère de l’archidiocèse de Lomé depuis le 14 septembre 1955 et l’une des sept circonscriptions ecclésiastiques catholiques de la République du Togo. Érigée en à peine plus d’un an, d’avril 1901 à septembre 1902 par les autorités coloniales allemandes, elle est depuis lors l’un des édifices emblématiques de la capitale togolaise.

Les travaux ont été dirigés par le frère Johannes et exécutés par des apprentis charpentiers et maçons togolais, qui parviennent à réaliser en seulement quelques mois cette gigantesque œuvre.



D’un point de vue architectural, la cathédrale est un édifice fortement influencé par l’architecture gothique européenne, et plus spécifiquement par l’église de Steyl, petite ville des Pays-Bas d’où est originaire la « Société du Verbe Divin », dont faisaient partie les premiers missionnaires catholiques allemands arrivés au Togo.

Basée sur un plan basilical, elle se compose d’une nef de sept travées couverte d’une voûte d’arêtes et bordée de collatéraux. Une galerie haute a été aménagée en 1914 afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’édifice. À l’extérieur, le surhaussement des murs de la dernière travée de la nef donne l’illusion d’un transept.

Un arc triomphal ogival sépare la nef de l’abside, éclairée par une série de larges baies d’inspiration gothique. À l’opposé, une tribune aménagée à l’entrée de l’édifice accueille d’impressionnantes grandes orgues.

La façade s’inspire largement de l’architecture gothique nord-européenne, encore que la polychromie (tons ocres sur tons blancs) confère à l’édifice un style tout particulier. Percée d’une rosace, elle est flanquée de deux clochers jumeaux surmontés de flèches ajourées.

La cathédrale de Lomé a été consacrée le 21 septembre 1902 par une cérémonie solennelle présidée par Mgr Albert, vicaire apostolique de la Côte-de-l’Or. Le 9 août 1985, le pape Jean-Paul II a célébré la messe dans cette cathédrale, la cathédrale Sacré Cœur de Jésus de Lomé. Pour l’Eglise du Togo et tous les fidèles chrétiens, l’édifice représente le cœur de la catholicité.

« Malgré l’incident, la cathédrale de Lomé, conserve toute sa sacralité ». Tous les offices et les sacrements pourront « s’y dérouler comme d’habitude, sans risque aucun d’altérer la qualité des rites », nous a confié un dignitaire religieux.



CALICE DE JEAN-PAUL 2:



Après le drame du début d’année, beaucoup de voix s’élèvent de nouveau pour une réflexion autour de la construction d’une nouvelle cathédrale avec davantage de capacité. L’actuelle, située au cœur du marché de Lomé avec les désagréments y afférents, étant devenue trop exigüe pour accueillir les fidèles durant les offices du dimanche ou lors des grandes manifestations. En attendant, le bilan des pertes causées par l’incendie est important. L’archidiocèse de Lomé perd tout ce qui était rangé dans la sacristie: habits et ornements destinés aux prêtres et aux servants, livres sacrés, missels depuis le Concile Vatican 2, calices, ciboires, patènes etc. La liste est longue et la cathédrale ne tient malheureusement pas un registre exhaustif de tous les éléments qui se trouvaient dans la sacristie. On retiendra juste que certains objets de valeur et d’autres, d’une portée historique certaine, ont été consumés dans l’incendie.

Pour la petite histoire, le calice avec lequel le Pape Jean Paul 2 a célébré la messe dans la cathédrale et sur l’esplanade du palais des congrès en 1985 et qui revêt donc une forte valeur historique pour le diocèse, parce qu’ayant appartenu au premier évêque nommé pour l’archidiocèse, se trouvait également dans cette sacristie.


En rappel, dans le glossaire catholique, la sacristie ( où s’est déclenché l’incendie du 02 janvier), est définie comme le « lieu où l’on se prépare aux cérémonies et où l’on garde les divers objets utiles au culte : vases liturgiques (calice, ciboire, patène, ostensoir), ornements liturgiques, vêtements et linges liturgiques ». Anciennement appelé le revestuaire, la sacristie est une annexe attenante à une église où le prêtre se prépare pour célébrer les cérémonies liturgiques ; on y conserve les ornements d’église (linges, aube...), les vases sacrés (calice...) ainsi que les livres liturgiques (missels, bibles, …). Lieu sacré, il participe à la sainteté de l’église avec laquelle elle communique.
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