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Alimentation:des légumes cultivées dans des cimetières et vendues sur les marchés
Publié le vendredi 13 janvier 2017  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Culture de plantes potagères au Sud-Togo
Lomé, le 22 janvier 2016. Centre-ville.


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A une dizaine de kilomètres au sud de Lomé, Kpogan et Agodéka. Zones en plein développement, se cultivent des produits maraîchers, en plein cimetières, dont ils ne sont séparés que par des murs improvisés, faits de brics et de brocs. Quels risques pour le consommateur de ces légumes cultivés sur ces sites d’un genre particulier ?



A Kpogan, la culture des légumes se fait sur une surface de 100 m2, dont un quart du cimetière. Le domaine est pour une partie publique, et l’autre privée, occupé dans tous les cas illégalement. Selon Victor, un des maraîchers, ils jouissaient d’une tolérance de la part des autorités dans l’exploitation d’un grand espace. Jusqu’à ce que des collectivités, revendiquant leur propriété, en revendent une bonne partie et ne les expulsent. Poussant ainsi à chaque construction érigée par les acheteurs, les maraîchers vers le terrain public uniquement, couvert pour une bonne part par le cimetière.



Pour les 5 maraîchers qui y sont installés et qui vendent leur production sur place ou à des revendeuses des marchés environnants, il n’y a pas de polémiques à développer autour du site de leur exploitation. D’après eux, l’épinard appelé communément ‘gboma’, la betterave la carotte qu’ils cultivent dans le cimetière, ne sont pas impropres à la consommation. De fait, ils ont creusé chacun un forage de 6 m pour arroser leurs plants. L’eau est stockée dans une retenue sous forme de puits, couverte de moisissures verdâtres. La culture se fait avec des substances chimiques comme l’urée, super grow, super master 20.20, macozeb 50.



RISQUES SANITAIRES

Selon un biologiste que nous avons consulté, la culture en plein cimetière n’a en principe aucun effet négatif sur la qualité du produit ; et donc sur le consommateur. Il la compare à la culture sur les déchets des animaux. Cependant, précise-t-il, le maraicher serait un danger potentiel pour lui-même et sa communauté si les personnes enterrées ont été victimes des maladies contagieuses.



Pour un médecin également approché, la consommation de ces légumes peut être à l’origine de maladies liées au foie. Les cadavres humains peuvent potentiellement rejeter dans l’environnement diverses bactéries telles que l’escherichia coli, l’enterobacter ou le Klebsiella. La plupart du temps, la contamination de l’environnement provient des bactéries pathogènes intestinales. Les micro-organismes pathogènes sont habituellement éliminés graduellement, car ils ne peuvent pas survivre longtemps en dehors de l’hôte, spécialement lorsque les conditions environnementales ne sont pas appropriées. Certaines bactéries ou virus peuvent être responsables de maladies infectieuses telles que des cirrhoses (virus de l’hépatite C), la fièvre typhoïde.



L’influence importante des conditions climatiques sur la contamination bactériologique des eaux souterraines est soulignée. Ces influences peuvent être combattues par un aménagement adéquat du site. Des facteurs tels que les conditions géologiques du sol et des sédiments, le relief, la profondeur et la fluctuation de l’eau souterraine, la densité des corps dans le cimetière et leur temps de séjour, la présence de fissures dans les cercueils pouvant entraîner des fuites ou encore l’inhumation inadéquate des cadavres sont autant d’éléments pouvant influer sur la qualité microbienne des eaux souterraines.

Les virus étant plus mobiles dans le sol que les bactéries, les risques de contaminations de la nappe phréatique par ces microorganismes peuvent se répercuter sur de plus grandes distances. Il est cependant généralement rapporté que les dénombrements microbiens observés diminuent rapidement avec la distance du site. Néanmoins, il y a peu de précision quant aux distances séparatrices sécuritaires pour la protection des nappes d’eau souterraines.
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