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Union Africaine – CPI : chronique d’un divorce annoncé
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  Jeune Afrique


© AFP par SAMUEL GEBRU
Mohamed Ould Abdel Aziz, président mauritanien élu nouveau président en exercice de l`Union africaine (UA)
Jeudi 30 janvier 2014. Addis Abeba. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été élu nouveau président en exercice de l`Union africaine (UA) à l`ouverture du 22e sommet ordinaire de l` Union africaine (UA).


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Estimant que l’ONU ne prend pas leurs critiques au sérieux, les chefs d’État du continent se sont entendus à huis clos sur une stratégie de retrait de la Cour pénale internationale. Sont-ils vraiment sur le point de claquer la porte ? La réalité est plus complexe…


Alors qu’à La Haye le procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a repris le 6 février, s’enlise dans les méandres d’une interminable procédure – seuls 30 témoins, dont les dépositions ont été émaillées d’incidents parfois folkloriques, ont été jusqu’ici entendus sur les 138 réclamés par la procureure Fatou Bensouda –, la Cour pénale internationale (CPI) se retrouve une nouvelle fois sur le banc des accusés.

«L’Afrique décide de quitter la Cour pénale internationale », titrait le site d’information Mediapart au lendemain du dernier sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba. Vraiment ? Si les chefs d’État ont effectivement avalisé, un peu en catimini et sans le faire figurer dans un communiqué final, une « stratégie commune sur le retrait collectif de la CPI » lors d’une réunion à huis clos, le 31 janvier, la réalité est à la fois conforme au côté spectaculaire de cette annonce et infiniment plus complexe.

Double refus

Pour mieux comprendre ce qui apparaît comme un cran de plus dans l’épreuve de force qui oppose la majorité des États membres de l’UA à la Cour de La Haye, il faut remonter au sommet de Kigali, en juillet 2016. Après avoir réitéré leur demande d’une suspension des poursuites engagées depuis 2009 par la CPI contre le Soudanais Omar el-Béchir, les chefs d’État africains se font plus précis.


Au nom du respect des souverainetés nationales, ils rejettent les velléités du Conseil de sécurité de l’ONU de donner mandat aux missions de maintien de la paix en Afrique de procéder elles-mêmes aux arrestations des suspects réclamés par la CPI. Tout comme ils rejettent les dispositions du statut de Rome permettant à la Cour d’obliger les États parties à lui livrer, y compris par la contrainte, les témoins dont la déposition lui paraît nécessaire.

Un double refus, accompagné d’une menace : celle de mettre en œuvre dans les meilleurs délais une stratégie commune de retrait pur et simple de la CPI des 34 États africains qui en sont membres. Voilà pour le bâton. Côté carotte, les chefs d’État chargent un comité « à participation ouverte », composé d’une dizaine de ministres des Affaires étrangères, d’entamer des négociations avec le Conseil de sécurité pour une réforme en profondeur de la Cour. La stratégie, qui ressemble à une partie de poker menteur avec une part de bluff, est mise en place. Encore faut-il être deux pour la disputer.
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