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Faune de l’Oti : Peine de prison avec sursis pour les détenus
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Le Temps


© aLome.com par Parfait
Marche de protestation du MMLK -contre les violences à Mango- qui n`est jamais allée à son terme, à cause de tirs de gaz lacrymogène.
Lomé, le 13 novembre 2015. Plusieurs ressortissants de la Préfecture de l`Oti ont répondu à l`appel à manifester du MMLK pour dénoncer les violences meurtrières à Mango et la repénalisation du délit de presse dans le Code pénal togolais.


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Le verdict de la Faune de l’Oti est tombé ce matin à Dapaong : une peine d’emprisonnement de 48 mois dont 33 mois de sursis pour les cinq détenus.

Jugement sévère. Le tribunal de Mango a eu la main lourde ce matin en prononçant un verdict sans compassion pour les cinq jeunes détenus dans le cadre du procès de la faune de l’Oti.

Le président du tribunal a presque abondé dans le sens du réquisitoire du procureur, qui a requis 40 mois de prison ferme dont 20 de sursis. Le tribunal est allé plus loin en prononçant une condamnation de 15 mois de prison ferme et 33 mois de sursis contre Kakanrafou Mamah, Soulemane Rabiou, Cherigneme Abdoulaye, Naba Ousmane, Aoudou Arimiyao.

.Les détenus ont tout de même recouvré la liberté dans la journée pour avoir purgé 15 mois à la prison de Dapaong. Le verdict a été accueilli avec soulagement par les populations de la zone.


Le procès a été dépaysé à Dapaong en dépit du déroulement des faits à Mango; le pouvoir craignait des perturbations en raison des tensions autour du procès. Il y avait d’ailleurs une forte présence de policiers et de gendarmes durant le déroulement. Même constat ce matin à l’énoncé du verdict, un important dispositif sécuritaire s’imposait aux aux familles et sympathisants des détenus.

En 2015, les populations de l’Oti ont manifesté contre la réquisition par le gouvernement des zones de culture situées entre l’Oti et le Kpendjal en vue de la réinstallation d’un domaine réservé de faune sauvage. La zone bénéficie d’un climat subsoudano-sahélien.

La réinstallation devrait nécessairement conduire à des déplacements de certaines populations. Les révoltes paysannes transformées en jacqueries ont été sévèrement réprimées dans le sang: cinq morts dans la population. Un commandant d’une unité de police venue de Dapaong a été tué par les manifestants. La mort de ce militaire est l’une des raisons de la tenue du jugement de ces jeunes mais aussi de la réhabilitation de l’autorité d’un Etat désavoué.

Politique de faune au détriment d’une politique agricole

La réhabilitation des aires dites «protégées», est une résurgence des politiques environnementales désastreuses en termes de droits de humains pendant la dictature Eyadèma. Les bêtes étaient favorisées au détriment des êtres humains, les populations vivant dans cette zone fortement militarisée étaient victimes des exactions du tristement célèbre commandant Yoma Djoua.

Aussi, à l’époque, l’extension des domaines réservés donnait-elle lieu à une superficie égale à 12% de la superficie de l’ensemble du pays – chiffre le plus élevé en Afrique. En dépit des félicitations extérieures pour sa politique de protection de la faune sauvage, les populations payaient le prix fort.

Par conséquent, la reprise de cette politique conduite sans communication et étude préalable de la sociologie et de l’économie de la vallée de l’Oti (plus de 300 mille habitants) indique l’éloignement de la classe dirigeante des préoccupations basiques des populations.

Croire que le tourisme animalier pourrait améliorer le quotidien de ces populations rurales, c’est faire preuve de cécité.


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