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Françafrique: les multiples nuances de la légende noire de Jacques Foccart
Publié le lundi 20 mars 2017  |  RFI


© Autre presse par DR
Sylvanus Epiphanio Elpidio Kwami OLYMPIO, le père de la nation Togolaise


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Inamovible responsable de la cellule africaine de l’Elysée sous de Gaulle et Pompidou, Jacques Foccart a joué pendant les premières décennies de la Ve République un rôle décisif dans la politique africaine de la France. La vie et les actions de cet homme d’influence, qui préférait l’ombre des officines aux feux de la rampe, restent nimbées de mystères et de faux-semblants. Difficile de dénouer l’écheveau complexe de fantasmes et de réalités.

Le 19 mars 1997 disparaissait Jacques Foccart, l’un des hommes les plus puissants des débuts de la Ve République. Bras droit du général de Gaulle sur les questions africaines, il faisait partie avec Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Georges Pompidou, Roger Frey et André Malraux de ceux qu’on a appelés les grands « barons » du gaullisme.

Fidèle parmi les fidèles, ce gaulliste de première heure avait un bureau proche de son mentor au palais présidentiel et était un des rares à s’entretenir quasi quotidiennement avec le Général. Devenu un intermédiaire indispensable entre Paris et ses anciennes colonies africaines, il restera en place sous la présidence de Pompidou, avant d’être remercié après l’élection de Giscard d’Estaing en 1974. Jacques Chirac lorsqu’il est nommé à Matignon en 1986 fera appel à ses services, puis encore en 1995 quand il accède à l’Elysée.


Foccart est sans doute aussi l’un des hommes les plus controversés de la république gaullienne à cause de ses liens – toujours niés par l’intéressé – avec les services de renseignement français (SDECE) et le service d’ordre gaulliste (SAC), mais aussi à cause des dérives de la politique française dans l’Afrique post indépendance, imputées aux fameux réseaux Foccart. Les controverses se sont amplifiés récemment avec les révélations du Fonds Foccart aux Archives nationales (1) dévoilant au cours des dernières années les méthodes de gestion, via un vaste réseau d’informateurs et de mercenaires de contre-espionnage, que « Monsieur Afrique » du Général-président avait mis en place pour conserver une influence française dans les anciennes colonies.

Pour Frédéric Turpin, l’auteur d’une récente biographie (2) de l’homme, ces révélations ne disent pas toutefois tout du personnage complexe que fut Jacques Foccart. Si le biographe reconnaît que les accusations contre son protagoniste « ne reposent naturellement pas que sur des représentations négatives purement imaginées », il regrette qu’ « en se focalisant sur certains aspects de l’action du personnage (barbouzes, affaires africaines, etc.) la légende noire a(it) capté la mémoire de Jacques Foccart au point d’en faire une vulgate communément admise comme une vérité historique absolue ». Cette légende noire ne dit rien sur son extraordinaire longévité aux affaires par exemple, ni sur sa capacité d’influence ou ses convictions patriotiques. Force est de s'interroger : Qui était le vrai Foccart ? Pourquoi le mythe a-t-il rattrapé le personnage ?

Bras séculier du régime gaulliste

La légende noire faite de réseaux occultes, de barbouzeries en tous genres et de financement occulte des partis politiques qui entoure son héros, explique Turpin, ne peut se comprendre sans la situer dans les luttes violentes qui ont caractérisé la vie politique française dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale.
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