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Education nationale : Vers une sortie définitive de la crise qui paralyse l’enseignement public?/Le Gouvernement ne doit pas jouer au pompier pyromane
Publié le samedi 25 mars 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la CSET pour faire le point sur sa plateforme revendicative
Lomé, le 30 janvier 2017. Centre Communautaire de Tokoin. Conférence de presse de la CSET pour faire le point sur sa plateforme revendicative.


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Pour mettre fin aux récurrents mouvements de grèves dans le secteur, le Gouvernement vient de décider du doublement de la prime d’incitation à la profession enseignante et l’adoption, dès la rentrée prochaine, du statut particulier de l’enseignement qui, selon le Premier Ministre, Komi KLASSOU, "consacrera l’instauration d’une prime unique qui regroupera la prime d’incitation à la profession enseignante et les autres primes".

Cette mesure ainsi que tant d’autres annoncées par le Chef du Gouvernement suffiront-elles à juguler la crise qui prévaut dans l’enseignement public ? La question vaut son pesant d’or lorsqu’on sait que les mots d’ordre répétitifs de grèves dans l’enseignement public ont eu comme conséquence directe la paralysie de tout le secteur éducatif d’autant plus que les grèves des enseignants du public ont entraîné, une fois encore, des manifestations de rues des élèves qui ont débordé dans les établissements scolaires privés où les cours se dispensent de manière régulière. C’est le lieu de dire que l’instrumentalisation des élèves par les enseignants qui brandissent la menace de ne pas revenir sur les cours qui devaient être dispensés durant la période de grève doit cesser. Cette instrumentalisation malsaine a donné une toute autre dimension au bras de fer qui oppose le Gouvernement et les responsables des mouvements syndicaux issus de l’enseignement public.

Ceci étant, une brève chronologie des évènements s’impose pour permettre de mieux appréhender les contours de la crise qui a secoué l’enseignement public durant cette année scolaire avant de déboucher sur la série de mesures annoncées par le Gouvernement pour y mettre un terme.

Préalablement, à la rentrée scolaire du 17 octobre 2016, le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, M. Gilbert BAWARA, avait rencontré un groupe de syndicats d’enseignants qui avait alors exposé certaines revendications. Depuis août 2016, ces syndicats exigeaient l’octroi de différentes primes mensuelles. Il s’agit du versement de l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation, d’une prime de travail de nuit et d’une prime de salissure à intégrer au budget 2017. Le groupe de formateurs avait également évoqué l’adoption du statut particulier de l’enseignant, le problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et le dossier des normaliens.


Mais à la surprise de ceux qui posaient les revendications, le Ministre de la Fonction publique les avait renvoyés au cadre de concertation (groupe de discussions) mis en place par le Gouvernement et d’autres centrales syndicales qu’il reconnaissait comme seul cadre légal. Le groupe d’enseignants avait beau remettre en cause les travaux de ce groupe de discussion. En vain. Le Ministre BAWARA faisait la sourde oreille et minimisait les doléances des syndicats qui ont cru faire l’essentiel après avoir parcouru un chemin de combattant pour arriver à lui. Insatisfaits, les responsables des syndicats réunis en coordination composés du Syndicat National des Professeurs de l’Enseignement Technique du Togo (SYNPETT), le Syndicat National des Enseignants de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (SNEETFP), le Syndicat des Enseignants du Secondaire du Togo (SESTO) et le Syndicat des Enseignants du Préscolaire et du Primaire du Togo (SEPPTO) ont entamé un mouvement de protestations avec, à la clé, des menaces de grève.


A la mi-janvier 2017, le Gouvernement a finalement pris en compte ces revendications et a institué un groupe de travail multipartite pour réfléchir et trouver des solutions durables à la crise dans le secteur de l’éducation. Ce groupe composé des centrales syndicales, des représentants des parents d’élèves, de ceux des enseignements confessionnels et privés, et des partenaires techniques et financiers du Togo comme l’UNICEF, la Banque Mondiale et l’Agence française de Développement avait pour objectif de parvenir à des points d’accord afin de trouver une issue aux crises répétitives qui plombaient l’enseignement. Les travaux de ce groupe de travail ont pris fin le 3 mars, date à laquelle les acteurs sont parvenus à un compromis sur les différents points inscrits à l’ordre du jour. Ce qui a permis de décider d’une trêve de deux semaines afin de permettre au Gouvernement d’initier la mise en œuvre du relevé de conclusions. Sauf que la Coordination des Syndicats de l’Enseignement (CSET), absente des discussions, a décidé de poursuivre la grève après la remise du relevé de conclusions par le groupe de travail au Chef du Gouvernement.

C’est ainsi que deux organisations syndicales de l’enseignement, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement (CSET) et la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN) ont lancé dans tout le pays de nouvelles grèves de 72 heures dès le 6 mars et ensuite, le 14 mars, pour exiger du Gouvernement la satisfaction immédiate de leurs revendications.

Il faut rappeler que les mouvements de grèves à répétition lancés depuis le début de l’année étaient menés par la CSET. Les deux autres centrales notamment l’USET et la FESEN qui sont entrées en grève après la remise de la conclusion du groupe de discussions, prenaient auparavant part au cadre de concertation instauré par le Gouvernement.


Acculé de nouveau par le cycle des grèves récurrentes des enseignants, le Gouvernement représenté par les ministres de la Fonction publique, Gilbert BAWARA, des Enseignements primaire et secondaire, Komi TCHAKPELE et son délégué chargé de la Formation technique, Georges AIDAM, ont rencontré le 16 mars courant à Lomé, une délégation de la CSET pour trouver un terrain d’entente pouvant apaiser la tension qui prévaut dans le système éducatif.

Il ressort de cet énième accord entre Gouvernement et syndicats :

– la restitution des précomptes aux enseignants grévistes après l’annonce du réaménagement de l’année scolaire et la réparation des précomptes abusifs;

– l’annulation des affections punitives et des mises sous ordre pour raison de grève;

– l’adoption et l’application du statut particulier de l’enseignement avant l’année scolaire 2017-2018;

Et d’autres mesures sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines parutions.

En guise de commentaires, nous disons ceci : si les mouvements d’humeur des enseignants des établissements primaire et secondaire du public se durcissent autant à chaque fois telle une hydre, créant un front social agité, c’est parce que le Gouvernement a toujours versé dans le dilatoire au point laisser son propre piège se refermer lui. Autrement, comment peut-on expliquer la posture du Ministre BAWARA qui, dans un premier temps, a refusé de reconnaître la légalité de certains syndicats d’enseignants avant de se raviser ? Sur ce point précis, il a péché par orgueil. Lorsqu’on est au service du peuple, l’on doit faire preuve d’ouverture et d’accessibilité pour être à l’écoute de tous les interlocuteurs qui se présentent. Aussi lassant soit-il. Gilbert BAWARA a failli sur ce point précis parce qu’il a manqué de tact et de doigté face aux responsables de la CSET qui n’ont pas pu obtenir gain de cause lorsqu’ils ont voulu passer par la voie ordinaire.


Acculé de nouveau par le cycle des grèves récurrentes des enseignants, le Gouvernement représenté par les ministres de la Fonction publique, Gilbert BAWARA, des Enseignements primaire et secondaire, Komi TCHAKPELE et son délégué chargé de la Formation technique, Georges AIDAM, ont rencontré le 16 mars courant à Lomé, une délégation de la CSET pour trouver un terrain d’entente pouvant apaiser la tension qui prévaut dans le système éducatif.

Il ressort de cet énième accord entre Gouvernement et syndicats :

– la restitution des précomptes aux enseignants grévistes après l’annonce du réaménagement de l’année scolaire et la réparation des précomptes abusifs;

– l’annulation des affections punitives et des mises sous ordre pour raison de grève;

– l’adoption et l’application du statut particulier de l’enseignement avant l’année scolaire 2017-2018;

Et d’autres mesures sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines parutions.

En guise de commentaires, nous disons ceci : si les mouvements d’humeur des enseignants des établissements primaire et secondaire du public se durcissent autant à chaque fois telle une hydre, créant un front social agité, c’est parce que le Gouvernement a toujours versé dans le dilatoire au point laisser son propre piège se refermer lui. Autrement, comment peut-on expliquer la posture du Ministre BAWARA qui, dans un premier temps, a refusé de reconnaître la légalité de certains syndicats d’enseignants avant de se raviser ? Sur ce point précis, il a péché par orgueil. Lorsqu’on est au service du peuple, l’on doit faire preuve d’ouverture et d’accessibilité pour être à l’écoute de tous les interlocuteurs qui se présentent. Aussi lassant soit-il. Gilbert BAWARA a failli sur ce point précis parce qu’il a manqué de tact et de doigté face aux responsables de la CSET qui n’ont pas pu obtenir gain de cause lorsqu’ils ont voulu passer par la voie ordinaire.


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