Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a lancé le vendredi dernier le programme de réparation des victimes de violences sociopolitiques de 1958 à 2005. Selon le Chef de l’Etat, la finalité de ces réparations dites « symboliques », est de parvenir à la réconciliation nationale, l’apaisement et la paix sociale. Cet objectif ne saura être atteint si un certain ombre de réformes n’est pas faites, a fait savoir Faure Gnassingbé.
« J’ai la ferme conviction que le processus enclenché n’a de réelle chance d’atteindre l’objectif d’apaisement, de réconciliation, et de paix que s’il s’accompagne de réformes institutionnelles et sécuritaires renforçant les garanties de non-répétition des violences, des atteintes aux droits de l’homme du passé, à l’intégrité physique et à la dignité des personnes », a déclaré le Chef de l’Etat le 03 avril 2012 à la réception du rapport final de la CVJR.
Voilà les conditions que Faure Gnassingbé qualifie de « satisfaisantes » et sine qua non pour un résultat positif. « Si cette réparation intervient dans les conditions satisfaisantes, elle peut contribuer à l’apaisement des cœurs des victimes et à leur libération de tout esprit de vengeance», a-t-il poursuivi.
Sur le plan sécurité, par exemple, le Chef de l’Etat a rassuré de la réforme de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) ; elle ne pourra plus détenir qui que ce soit dans ses locaux peu importe les raisons ; c’est une mission dévolue à l’institution judiciaire. « Dorénavant, les forces de sécurité, policiers et gendarmes, bénéficieront d’une formation continue, pour renforcer leurs capacités d’intervention et d’action dans le cadre de la légalité et du respect des droits des individus ».
Mais, aujourd’hui, l’opinion se demande si la voie a vraiment été balisée au HCRRUN pour lui faciliter la tache. Les réformes institutionnelles dont il parle sont-elles faites ? Les forces de sécurité arrivent-elles à assumer leur rôle ? La dernière répression meurtrière de la manifestation contre la hausse du prix des produits pétroliers prouve à suffisance que le chantier demeure lourd pour le HCRRUN.
Même Monseigneur Nicodème BARRIGAH, président de la CVJR, avait annoncé trois autres rapports pour plus de vérité sur les différentes violences de 1958 à 2005.... suite de l'article sur Autre presse
Ce que le Rwanda peut apporter au Togo dans le cadre de la réconciliation selon Pr Anastase SHYAKA Publié le: 23/3/2017 |