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Togo/Budget de l’Etat 2014 : La Coalition Arc-en-ciel brandit de graves inquiétudes
Publié le mercredi 1 janvier 2014  |  togosite.com


© Autre presse par DR
Dialogue/Législatives : Le gouvernement, le CST et la Coalition "Arc-en-ciel" sont parvenus mardi soir à des points d’accord


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LOME - Avec ses six (6) députés non inscrits à l’Assemblée Nationale Togolaise ne pouvant constituer un groupe parlementaire, la Coalition Arc-en-ciel ( une partie de l’Opposition togolaise) a critiqué ce 31 décembre 2013 le contexte de l’adoption du budget 2014 de l’Etat par les députés pros parti au pouvoir à Lomé, Unir.
Si la Coalition Arc-en-ciel avait la majorité dans la législature en cours au Togo, le projet de «loi des finances gestion 2014 » n’aurait pas reçu l’onction des parlementaires le 30 décembre dernier. Pour s’en convaincre, il suffit de se référer à la déclaration qu’elle a rendue publique le dernier jour de l’an 2013. Dès les premières lignes de cette sortie médiatique d’AEC (Arc-en-ciel), le décor est planté. « Le budget 2014 est sans vision. Il ne laisse nullement apparaître pour notre pays la dynamique nationale et sous-régionale de recherches des préalables et conditions de son développement, et la SCAPE (feuille de route de gouvernance 2011-2015 de l’exécutif) à laquelle il se réfère ne semble pas répondre à ses préoccupations », peut-on lire. Le 30 décembre dernier, l’Opposition togolaise avait dans son ensemble voté contre le budget 2014 estimé à près de 833 milliards de FCFA, tandis que les 61 députés de la formation UNIR ont approuvé cette proposition de loi de l’exécutif. Les responsables de la Coalition Arc-en-ciel s’inquiètent de « la part réservée à l’investissement dans le budget 2014 » qui n’est à leurs yeux que de 260,5 milliards, soit 31% du chiffre voté lundi dernier. «La réflexion sur les autres questions nous amène à constater que les vrais secteurs de croissance que sont l’agriculture, l’élevage, l’industrie agroalimentaire et l’industrie extractive, l’artisanat et le tourisme ne bénéficient pas de financement conséquent, au moment même où notre pays devra insister sur l’accroissement de la production nationale pour réduire les importations de biens et réguler le problème de la balance commerciale à déficit chronique », s’alarme cette Coalition dont la figure de proue est Me Dodji Apévon. A la Coalition Arc-en-ciel, on s’est aussi amusé à faire l’analyse des dépenses et des recettes figurant dans « la loi des finances 2014 », en se basant sur les contributions des diverses Sociétés, Agences et Régies financières. Le constat est sans équivoque, sur ce sujet, pour Me Dodji Apevon et ses camarades de lutte politique.

«Les députés ne disposent pas de données sur la base desquelles sont calculées les impôts sur les sociétés et les redevances. Il est ainsi difficile de justifier les anomalies relatives aux sociétés qui paient, d’une année à l’autre, des impôts décroissants mais avec des chiffres d’affaires et dividendes croissants », dénonce-t-il. Pour étayer leurs propos les députés AEC n’ont pas manqué d’insister sur des exemples parlants : « Togotélécom avec un dividende qui diminue de 12,5 milliards (2013) à 10 milliards en (2014) garde le même montant de 5,5 milliards d’impôts sur les deux années. Dans le même temps, la contribution de Moov-Togo, grand concurrent de Togocéllulaire, n’est pas explicite dans le budget ; UTB dont le dividende augmente de 1 milliard en 2013 à 1,2 milliards en 2014, passe, de 1,5 milliards d’impôts (2013) à 649 millions, soit une diminution de 56,90%, etc… ».

Les faibles dotations accordées aux secteurs de la santé et de l’éducation ont par ailleurs courroucé et étonné les responsables de cette coalition AEC.



(Par Edem Gadegbeku)

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