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Livres : Béchir Ben Yahmed vu par Hervé Bourges
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  Jeune Afrique




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Dans son "Dictionnaire amoureux de l'Afrique", à paraître chez Plon, l'ancien patron de l'audiovisuel français, Hervé Bourges, retrace en connaisseur l'histoire de Jeune Afrique et de son directeur.

On ne présente plus Hervé Bourges, 83 ans et deux passions : le journalisme et l’Afrique. Toute sa vie, il a alterné et souvent conjugué l’un et l’autre avec comme creuset fondateur l’Algérie en guerre où, jeune appelé du contingent, il débarque un jour de 1958.

Suit la bio, que ce papivore compulsif qui n’a jamais péché par excès de modestie a racontée avec talent dans De mémoire d’éléphant, paru en 2000 : rédacteur en chef du très militant Témoignage chrétien, conseiller d’Ahmed Ben Bella, fondateur de l’école de journalisme de Yaoundé, directeur de celle de Lille, patron de RFI, de TF1, de France 2, de Radio Monte Carlo, ambassadeur auprès de l’Unesco, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, une douzaine de livres au compteur et toujours le continent, sans cesse revisité : 70 séjours dans la seule ville de Dakar ! Pour les éditions Plon, qui souhaitaient enrichir la collection des Dictionnaires amoureux par un opus sur l’Afrique, impossible de trouver meilleur client.

Le résultat se déguste en 800 pages et 216 occurrences, comme ce pangolin du Cameroun «cuisiné en ndomba » que l’auteur a savouré avant que l’espèce ne soit protégée et dont il garde un souvenir ému. Bières et abacost, Foccart et Ngouabi, Nina Simone et Miriam Makeba, Zidane et Zao, Daoud et Awadi : le chef Bourges marie les profils, sucrés ou épicés, d’une Afrique multiple. Un continent qui est à ses yeux « une origine, une référence, un concept, une humanité en marche ». Et comme la métaphore gustative (sensuelle ?) n’est jamais loin, il ajoute : « un fruit qui s’ouvre généreusement ».

«Un grand patron de presse»

De ce florilège à la fois ardent et raisonné, nous vous donnons à lire le portrait qu’Hervé Bourges consacre à Béchir Ben Yahmed, qu’il connaît bien, sous le titre « Un grand patron de presse. »

« Il faut à la presse des journalistes, des lecteurs et cette race particulière d’hommes d’action : des patrons de presse. Des hommes capables à la fois de juger de la qualité d’un article et de l’évolution d’un marché. Ayant en tête et le prix de l’impression d’une page et celui d’une publicité. Capables de mesurer exactement le rapport entre ce qu’apporte un reportage face aux attentes précises du public au moment où il sera publié, et la manière dont la vente du journal permettra de le financer.

La presse ne vit pas en dehors du monde réel, elle est soumise aux mêmes aléas économiques que le reste de la société, elle doit se plier aux mêmes règles. Et la presse française, si fortement subventionnée, ne peut pas faire l’économie d’une gestion scrupuleuse et prévisionnelle.

Béchir Ben Yahmed, fondateur et propriétaire de Jeune Afrique, est un authentique patron de presse. Il en réunit toutes les qualités, et il fut le premier en Afrique à exercer ce noble métier. Nul ne l’a encore égalé, et ses adversaires sont les premiers à reconnaître sa réussite. Il y a prouvé son caractère, son endurance et son opiniâtreté. Il y a prouvé son talent, dans le choix des hommes et des femmes qui l’ont accompagné.

Il y a prouvé son intelligence, par la manière dont, exactement informé des évolutions politiques et sociales du continent, il a su composer, d’un point de vue journalistique et intellectuel, une œuvre hebdomadaire qui forme désormais pour les historiens du dernier demi-siècle une source majeure. Face à un continent en pleine éruption, avec les bouleversements inhérents à toute naissance et à toute croissance, Jeune Afrique offre un miroir à la fois large et précis, subtil dans l’interprétation et intéressant dans l’analyse.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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