Le Ghana se prépare à rendre l'éducation gratuite pour tous les adolescents, quelle que soit leur origine sociale, une réforme qui pourrait changer la vie de millions de jeunes, particulièrement des filles, encore trop peu scolarisées.
Le président Nana Akufo-Addo en avait fait la promesse dans la dernière ligne droite de la campagne électorale qui l’a porté au pouvoir en décembre.
Aujourd’hui, l’accès à l’enseignement secondaire dépend d’un examen d’entrée, du nombre de places disponibles mais, surtout, de la capacité des parents à pouvoir payer les frais de scolarité.
Le mois dernier, le président Akufo-Addo a insisté sur cette réforme, assurant qu’elle permettrait que de « plus en plus de filles aient accès à une éducation de qualité et accélèrerait le développement du pays ».
« Une excellente éducation pour les filles est essentielle si nous voulons rayer la pauvreté, l’ignorance, la maladie de notre pays et le mettre sur le chemin de la prospérité », a-t-il ajouté.
Pour l’instant, 400 millions de Cedis (88 millions d’euros) ont été alloués au budget 2017 pour ce projet, notamment pour ouvrir d’autres écoles aux nouveaux candidats.
Selon un rapport des Nations unies de 2015, au Ghana, les filles passent en moyenne 5,8 ans à l’école, soit deux ans de moins que les garçons, avec 7,9 ans.
Ces chiffres restent plus élevés que dans le reste de l’Afrique sub-saharienne (4,5 ans pour les filles et 6,3 pour les garçons) mais bien en dessous de la moyenne mondiale (7,7 et 8,8).
Près de 85% des enfants ghanéens sont scolarisés en primaire mais seulement 44,4% des filles dans le secondaire et 48% des garçons, selon des chiffres de l’Unicef pour les années 2008 à 2012.... suite de l'article sur Jeune Afrique