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Célébration de la 24eme édition de la Journée internationale de la liberté de presse/Discours de Pitang Tchalla, Pdt de la HAAC
Publié le mercredi 3 mai 2017  |  HAAC


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Cérémonie de remise des Prix d`excellence 2016 de la Maison de la presse
Lomé, le 23 décembre 2016. Hôtel IBIS Lomé Centre de Lomé. La Maison de la presse du Togo récompense les meilleures productions journalistiques de l`année, sous le haut patronage de la HAAC et sous le parrainage du Ministère de la Communication. Le Jury de cette édition 2016 était dirigé par Kodjovi GBADAYI, ancien membre de la HAAC.


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Thème : « Des esprits critiques pour des temps critiques : Le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives »



Maison de la Presse de Lomé, le mercredi 03 mai 2017



Monsieur le Ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique
Madame et Messieurs les Membres de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC)


Monsieur le Directeur du Centre d’Information des Nations Unies au Togo
Madame la Secrétaire Générale de l’Union des Journalistes Indépendants du Togo
Messieurs les Responsables des Organisations Professionnelles de la presse
Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Fédération des Maisons, Centres et Clubs de la Presse en Afrique de l’Ouest (FEMACAO)
Mesdames et Messieurs les journalistes
Honorables invités
Mesdames et Messieurs,


Je voudrais tout d’abord saluer les efforts soutenus que vous avez consentis en vue de produire ce rapport sur l’état de la liberté de presse au Togo.



C’est le lieu de remercier l’Organisation des Nations Unies dont l'Assemblée générale tenue en décembre 1993 a instauré cette journée commémorative.
Comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l'homme, la liberté d’expression et de la presse est un droit humain fondamental, reconnu, garanti et protégé, comme tous les droits de l’Homme, par la Constitution de la République Togolaise.



C’est pourquoi le Togo, qui a ratifié les instruments internationaux en la matière, est disposé à travers la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à respecter et à mettre en œuvre ces droits, à les promouvoir et à les garantir dans un environnement juridique et réglementaire propice à l'essor d'un secteur des médias pluraliste et ouvert.

Cet engagement ne peut porter ses fruits qu’avec la collaboration et le respect par les professionnels des médias des normes déontologiques et éthiques qui forment les principes fondamentaux de la liberté de la presse. En clair, c’est d’abord par le respect par nous de la loi et de nos propres textes réglementaires.

Et pour revenir à votre thématique, c’est en trouvant des solutions aux obstacles que nous pouvons contribuer nous-mêmes à l’indépendance de la presse. Il sera donc question de la responsabilité du journaliste dans la défense de l’indépendance de la presse.

La célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, est aussi l’occasion de se projeter sur les perspectives de la profession de journaliste chez nous.


Le 24 juin 2016 lors d’une rencontre avec les organisations professionnelles de presse au siège de la HAAC, nous nous posions des questions sur notre avenir, le devenir de notre profession.
Nous convenions alors qu’il était temps pour le journaliste togolais de se prendre en charge. Temps pour la HAAC de mettre de l’ordre dans notre Corporation, d’aider les acteurs à se remettre en cause, mais sans jamais porter atteinte à la liberté fondamentale d’expression, ce qui n’est pas toujours facile.


Récemment, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a initié deux séminaires sur la dépénalisation des délits de presse et la responsabilité du journaliste.
Il s’agissait de partager avec les professionnels de la presse nos réflexions et observations sur l’état de la presse togolaise, 13 ans après la loi qui a consacré ce que nous appelons communément « la dépénalisation des délits de presse ».


Quelles incidences cette « dépénalisation » a-t-elle eu sur la profession, sur l’exercice de la profession, sur le respect des règles déontologiques et éthiques ?
C’était en préparation d’une prochaine relecture de l’ensemble des textes organisant le secteur de la presse et de la communication au Togo, conformément aux recommandations des états généraux de la communication de 2014 à Kpalimé.


En dressant l’état de la liberté de presse au Togo, vous avez montré que la presse togolaise est à un important tournant de son histoire. Elle devra relever à la fois des défis liés à la professionnalisation, à la bonne gouvernance, à la déontologie et à l’éthique, mais aussi à l’adaptation à un environnement technologique.

Je voudrais, à ce stade de mon propos, saluer tous ceux-là qui, malgré les contextes délicats, les clivages, antagonismes et surtout les difficultés financières et matérielles inhibitrices, continuent vaillamment de faire leur travail dans les règles de l’art. Merci et félicitations. Grâce à eux, nous avons la tête hors de l’eau.


Mesdames et Messieurs,

La célébration, cette année, de la journée de la liberté de la presse est placée sous le thème « Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ».


Il s’agit de mettre en avant l’importance d’un journalisme libre et responsable, soucieux de dire la vérité, sur la base de faits réels, mais encore et surtout, soucieux de promouvoir et de préserver la paix, la sécurité, la concorde entre les citoyens, entre les sociétés et entre les nations. Pour ce faire nous devons, chaque fois que nous écrivons un article, chaque fois que nous faisons une émission, nous demander si nous contribuons à la paix dans notre société ou si, au contraire, nous creusons le fossé de la haine, de la division, de la mésentente entre les citoyens, posant ainsi les jalons de conflits. Nous devons veiller à ne pas blesser un citoyen quelconque, dans son intimité, dans sa vie privée, dans sa dignité dès lors surtout que nous n’avons pas les preuves de ce que nous avançons en tant que journaliste.


Il s’agira sans prétendre faire la leçon à de vieux « briscards » et jeunes loups de la plume, des micros et claviers que vous êtes, d’essayer de trouver pour notre société, des réponses aux questions aussi simples que : qui, quoi, quand, pourquoi, où, comment. Chacun devrait en quelque sorte faire de l’investigation, sinon trouver la forme qui sied à l’absence de réponse viable à certains questionnements pour ne pas aliéner son indépendance.

La HAAC restera aux côtés des journalistes, dès lors qu’ils auront fait leur métier, dans les règles de l’art, car chacun des neuf conseillers est convaincu que « la liberté de la presse ne s’use que lorsque l’on ne s’en sert pas ».


C’est sur cet engagement que je souhaite plein succès aux manifestations de cette journée sur le thème : « De la nécessité de l’indépendance de la presse pour une presse libre : obstacles et approches de solutions ».
Vive la journée de la liberté de la presse !
Vive la presse togolaise :

Merci pour votre aimable attention.

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