Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Interview de Brigitte Adjamagbo Johnson : «Ce qui est fait en France n’est pas extraordinaire»
Publié le mardi 9 mai 2017  |  Global Actu


© aLome.com par Parfait
Le CAP 2015 fait de la collecte de 135 millions de fcfa auprès de ses sympathisants et militants une ces clefs de son succès électoral 2015
Lomé, ce 10 mars 2015, siège de la CDPA. Le CAP 2015 veut s`armer pour défendre ses procès-verbaux lors de la présidentielle 2015.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier



Ce qui est fait en France dimanche dernier n’est pas « extraordinaire », s’il y a la volonté politique. Cette manière de voir, est celle de Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, présidente du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), dans une interview accordée à Global Actu.


Selon la Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), si les choses ne se déroulent pas au Togo comme dans un pays démocratique, il va sans dire qu’on met le peuple en danger. « On finira par obliger les Togolais à réaliser l’alternance par la rue », a-t-elle relevé.

La situation de la liberté de la presse au Togo préoccupe également l’actrice politique. D’après elle, il y a beaucoup de progrès à réaliser en matière de liberté de la presse au Togo, surtout dans les préfectures où l’étau se resserre sur les quelques médias qu’il y a. Cette situation fait que la population de l’intérieur du pays ne jouit pas de son droit à l’information et partant, de son droit de participer à la gestion de la chose publique.

Aussi, pense-t-elle que la subvention qui est accordée à la presse ne doit pas être perçue comme une « faveur ».

Voici l’intégralité de l’interview

Global Actu : Bonjour madame, comment se porte la CDPA ?

Brigitte Adjamagbo Johnson : La CDPA se porte bien dans la mesure où elle est sur le terrain, mène le combat pour atteindre les objectifs que le parti s’est fixés. Et le premier de ces objectifs, c’est l’alternance politique qui passe par les réformes et par la décentralisation qui, non seulement va permettre aux populations de vivre la démocratie à la base, mais aussi va asseoir les conditions pour un véritable développement.

Le 3 mai dernier, la communauté internationale célébrait la journée internationale de la liberté de la presse. Quel est votre point de vue sur la situation de la liberté de la presse au Togo ?

Je veux saisir cette opportunité pour saluer premièrement le travail immense que la presse abat au Togo et reconnaître aussi qu’elle travaille dans des contions très difficiles.

La liberté de la presse n’est pas quelque chose de définitivement acquis dans notre pays. En matière de droits humains, il faut maintenir une vigilance. La presse est pour une large part encore menacée dans son travail. Je n’en veux pour preuve que les agressions dont certains journalistes ont été victimes ces derniers temps, les fermetures ou retraits arbitraires de fréquences à certains médias.

Nous avons beaucoup de progrès à réaliser en matière de liberté de la presse. Les premiers bénéficiaires, c’est les populations et un des points sur lesquels je ne suis pas du tout satisfaite et au sujet desquels je veux inviter la presse à faire du travail, c’est que pour une large part encore, les Togolais sont privés d’informations.

En dehors de la capitale Lomé, il faut faire en sorte que la liberté de la presse soit une réalité pour nos concitoyens qui sont dans les préfectures, faire en sorte que l’étau qui est encore plus resserré sur le petit nombre de médias que nous avons dans nos préfectures, soit desserré. Nous ne pouvons pas considérer que la liberté de la presse qui va de pair avec la liberté d’information, est une chose acquise tant qu’une grande partie de nos citoyens sont dans l’ignorance totale et ne peuvent pas avoir accès à l’information politique pour leur permettre de se faire une idée de la manière dont notre pays est gouverné et pouvoir faire des choix éclairés. Parce que le droit de participer à la gestion de la chose politique, est aussi est un droit fondamental. Il est même lié à d’autres droits comme la liberté de la presse.

De mon point de vue, c’est une priorité que nous devons tous avoir, de manière à faire progresser autant la liberté de la presse que la liberté d’information et l’exercice par les citoyens de leur droit de participer à la gestion de la chose publique.

Je voudrais souhaiter que les conditions de travail soient améliorées dans le domaine de la presse. C’est à la fois la responsabilité de l’Etat que celle des patrons de presse. Nous savons que les conditions sont difficiles pour les patrons de presse eux-mêmes. Combien de Togolais ont les moyens de s’acheter un journal ?

Autant dire que si la CDPA et dans une large mesure le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) arrive au pouvoir, vous ferez une belle place à la presse au Togo ?

Absolument ! La subvention qui est accordée à la presse ne doit pas être perçue comme on faisait une faveur. Dans une démocratie comme la nôtre et dans un pays en développement, il est important, lorsque l’on veut permettre à la presse de jouer le rôle qui est attendu d’elle, que l’Etat mette les moyens. L’engagement que nous avons, si nous arrivons au pouvoir, c’est de faire en sorte que la subvention accordée soit une subvention adéquate.

A combien la presse pourra-t-elle donc s’attendre avec vous ?

Je ne veux pas faire de la démagogie et avancer un montant qui ne correspondrait à rien du tout mais je considère que c’est une question dont il faut discuter le moment venu avec la presse et voir par rapport à ses besoins, quel est le maximum d’effort que l’Etat peut faire.

Parlons de la France et précisément de son élection présidentielle. Les derniers bureaux de vote fermaient ce dimanche à 20 heures précises et quelques secondes plus tard, on connaissait le nom du nouveau président de la République. N’est-ce pas trop beau pour être expérimenté dans un pays comme le Togo ou vous pensez qu’il n’y a pas de rapport?

Ecoutez, ce qui est fait en France n’est pas extraordinaire, c’est juste une question de volonté politique. Au Togo, nous n’avons pas la volonté politique d’organiser des élections démocratiques et transparentes tout simplement parce que le régime cinquantenaire veut continuer à se maintenir. Je fais observer que le nouveau président élu qui a à peine 40 ans, avait également à peine 27 ans quand Faure Gnassingbé arrivait au pouvoir en 2005. Il a eu le temps d’évoluer, de s’organiser pour se faire élire et il retrouvera comme pair l’actuel chef de l’Etat togolais. Je pense que c’est quelque chose qui devrait nous faire réfléchir et faire réfléchir le régime en place en particulier pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux créer les conditions pour une élection démocratique et transparente pour que le peuple, qui va se réjouir de l’alternance si jamais les élections débouchaient sur une alternance politique, puisse saluer leur volonté de jouer les règles du jeu et de favoriser cette alternance politique, plutôt que de devoir faire face à une alternance forcée ou être chassé du pouvoir par la rue.

C’est tout le sens de notre combat. Nous ne voulons pas que les choses soient réglées par la rue. Les Français étaient fiers de ce qu’ils ont accompli. Je souhaite que cela nous arrive aussi au Togo.

Êtes-vous d’avis que le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre n’est pas un homme d’envergure aussi importante que Gilchrist Olympio, voilà pourquoi le chef de l’Etat ne répond pas à son appel de le rencontrer pour discuter des problèmes de réformes constitutionnelles et institutionnelles ?
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires