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Togo : une nouvelle stratégie pour renforcer la gouvernance, les services essentiels et l’activité du secteur privé
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Banque Mondiale Togo


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l`Afrique, pose la 1ère pierre pour la construction du bâtiment et des laboratoires spécialisés du CERSA
Lomé, le 06 avril 2017. Université de Lomé, CERSA (Centre régional d`excellence sur les sciences aviaires). Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l`Afrique, conclut une visite de travail de 24h au Togo en touchant du doigt le fonctionnement quotidien du CERSA. L`ouverture de ce Centre a été financé par la Banque mondiale dans le cadre du "Projet des centres d`excellence africains qui soutient l`enseignement des sciences et technologies dans les Universités en Afrique occidentale et centrale via 22 sous-projets. Au CERSA, Makhtar Diop a aussi procédé à la pose de la 1ère pierre pour la construction du bâtiment et des laboratoires spécialisés de ce Centre régional, en compagnie du ministre Broohm (de l`Enseignement supérieur du Togo), de Jacob Kokou Tona (Directeur du CERSA) et du Président de l`UL, Pr Kokoroko. Sur la photo, Makhtar Diop.


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WASHINGTON, 16 mai 2017 — Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a examiné aujourd’hui un nouveau cadre de partenariat avec le Togo pour une période de quatre ans, de juillet 2016 à juin 2020. Ce cadre de partenariat détaille la stratégie envisagée pour aider le pays à installer une croissance plus inclusive et durable tirée par un secteur privé plus dynamique et des politiques, des investissements et des services publics plus efficaces. Depuis le réengagement de l’IDA* au Togo en 2008, il s’agit de la première stratégie de moyen terme élaborée par l’institution pour ce pays.


« Nous sommes heureux que le Conseil des administrateurs ait validé ce nouveau cadre de partenariat avec le Togo qui, depuis 2008, s’emploie à rattraper le retard pris pendant les 15 années de désengagement des bailleurs de fonds », souligne Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo. Une satisfaction partagée par Vera Songwe, directrice régionale de IFC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale : « Élaborer une stratégie conjointe permet au Togo de bénéficier de la gamme complète des produits et services du Groupe de la Banque mondiale et garantit la complémentarité de nos interventions dans le secteur public et le secteur privé. »
Le diagnostic systématique conduit par le Groupe de la Banque mondiale au Togo en 2016 a identifié la faiblesse de la gouvernance comme principal frein à une croissance plus robuste, inclusive et durable et à la hausse du PIB par habitant. A 55%, le taux de pauvreté reste élevé, malgré un recul observé depuis 2011, où il était de 61 %. Des réformes de la gouvernance visant à induire une trajectoire de croissance plus inclusive, tirée par l’activité privée, sont indispensables pour bâtir une économie plus productive, qui crée plus d’emplois et met en place un cercle vertueux où la hausse des revenus et des ressources budgétaires et l’aptitude accrue à financer des services publics améliorent le bien-être d’une population en plein essor.

Parmi les principales réformes de gouvernance indispensables pour garantir une distribution plus équitable et transparente des ressources figurent le renforcement de la responsabilité vis-à-vis des citoyens et des institutions indépendantes plus fortes à tous les niveaux. D’autres défis doivent être relevés, comme la faible qualité des services de santé, qui pénalise les pauvres de manière disproportionnée, et des risques significatifs induits par les politiques macro budgétaires, sans oublier la dégradation de l’environnement provoquée par le changement climatique.


La gouvernance est le thème fondamental et transversal de la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale, avec le renforcement des institutions et la responsabilité comme deux grands objectifs inscrits dans les trois principaux domaines d’intervention : (i) la performance du secteur privé et la création d’emplois ; (ii) des services publics inclusifs ; et (iii) la durabilité et la résilience de l’environnement.


Dans le cadre du premier domaine d’intervention, qui cherche à renforcer la performance du secteur privé et la création d’emplois, la Banque aidera les autorités à améliorer la politique budgétaire et la gestion de la dette, à travers notamment une nouvelle série d’opérations à l’appui des politiques de développement (appuis budgétaires) ; ces opérations vont soutenir les réformes sur les politiques et l’administration fiscales, la gestion des investissements publics et la gouvernance dans les secteurs de l’énergie et des télécommunications. Par ailleurs, une assistance technique et des investissements viendront en appui aux réformes budgétaires et réglementaires et aux investissements destinés à renforcer le secteur privé formel et la productivité agricole, l’accès aux marchés et les chaînes de valeur, mais également à améliorer la qualité des services d’infrastructure économique (énergie, télécommunications et logistique) et à promouvoir le renforcement des compétences et les débouchés professionnels.

La Société financière internationale (IFC), l’organe du Groupe de la Banque mondiale qui soutient le développement du secteur privé, privilégiera ce domaine d’intervention pour renforcer ses investissements et ses services de conseil en appui au commerce et aux partenariats public-privé, mais aussi pour promouvoir les investissements privés dans les infrastructures, l’agro-industrie, les industries manufacturières, les services, le secteur financier et le développement des petites et moyennes entreprises. IFC et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) — un autre organe du Groupe de la Banque mondiale promouvant les investissements directs étrangers dans les pays en développement — s’attacheront à exploiter le guichet de l’IDA pour le secteur privé afin d’atténuer les risques liés aux possibilités d’investissement et d’attirer des partenaires privés dans les secteurs clés de l’économie, notamment l’agriculture, l’énergie, les télécommunications et le transport.

Le deuxième domaine d’intervention, axé sur la promotion de services publics inclusifs, propose des interventions visant le renforcement des systèmes de santé, des services d’infrastructure de base (communautés locales et municipalités) et des filets sociaux pour les plus vulnérables.


« Ces opérations visent à donner plus de pouvoir aux autorités et communautés locales en développant leurs capacités à planifier, hiérarchiser et déployer des services essentiels, explique Joelle Businger, représentante résidente de la Banque mondiale au Togo et responsable de l’équipe en charge de l’élaboration du cadre de partenariat. « Le fait de leur donner les outils et les moyens nécessaires pour améliorer leurs villes et leurs communautés aura un impact direct sur leur vie quotidienne », ajoute-t-elle.


Avec le troisième domaine d’intervention, le Groupe de la Banque mondiale aidera le Togo à améliorer la gestion de ses ressources naturelles productives, renforcer la résilience écologique et optimiser son adaptation au changement climatique. Il s’agira d’aider les communautés urbaines et rurales à s’adapter à la variabilité climatique, modifier leurs pratiques agricoles et améliorer leur anticipation des catastrophes naturelles et d’autres risques induits par l’homme, ainsi que les politiques et les infrastructures permettant d’endiguer l’érosion du littoral.


Le Togo bénéficiera de la 18e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-18), qui accroît le soutien aux États fragiles afin d’augmenter les financements concessionnels et de promouvoir des solutions conjointes entre l’IDA, IFC et la MIGA. L’accent mis sur la pauvreté dans les allocations fondées sur la performance au titre d’IDA-18 a également conduit au doublement des ressources de l’IDA destinées au Togo, avec plus de 230 millions de dollars affectés pour la période 2018-20. Lorsqu’on combine cela avec les 113 millions de dollars de financement de l’IDA approuvés en 2017 les ressources provenant de l’enveloppe régionale de l’IDA, le montant total des dons et crédits de l’IDA s’élève à plus de 350 millions de dollars pour la période couverte par la nouvelle stratégie. Des ressources supplémentaires seront également mobilisées à travers les fonds fiduciaires.


Le nouveau cadre de partenariat va poursuivre l’appui à la mise en œuvre de projets et programmes déjà en cours, et propose huit nouvelles opérations dans les secteurs de l’énergie, la compétitivité et le développement des capacités, les infrastructures urbaines, les services logistiques, la santé, les services publics, la gestion des côtes et la gestion intégrée des catastrophes et des terres. Outre les opérations d’investissements, un certain nombre d’études analytiques et de services de conseil sont envisagés, notamment sur les questions suivantes : partenariats public-privé ; cadre fiscal ; stratégie de gestion de la dette ; évaluation de la politique foncière ; sources de croissance et de compétitivité ; évaluation des inégalités hommes-femmes ; services décentralisés ; et cadre stratégique pour l’économie bleue.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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