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Le Bénin investit dans un des derniers parcs animaliers d’Afrique de l’Ouest
Publié le mercredi 31 mai 2017  |  AFP


© Autre presse par DR
Le parc animalier de la Pendjari, un des derniers parcs animaliers d`Afrique de l`Ouest menacé par la dégradation des infrastructures, le manque de surveillance et l`accélération du braconnage


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Le gouvernement béninois a signé mercredi un accord de partenariat avec une ONG pour protéger le parc animalier de la Pendjari, un des derniers parcs animaliers d'Afrique de l'Ouest menacé par la dégradation des infrastructures, le manque de surveillance et l' accélération du braconnage.


Le gouvernement, qui a inscrit le développement du tourisme dans ses priorités, a signé un accord avec African Parks, une ONG internationale qui gère 11 parcs nationaux et territoires protégés en Afrique. L'Etat investira 5,2 millions d'euros sur 10 ans, sur un projet global de 23 millions d'euros, pris en charge en partie par des fondations pour la protection de l'environnement.


"La présidence du Bénin et African Parks se fixent comme objectif de doubler les populations d'animaux sauvages dans le parc en 10 ans", selon un communiqué de presse de la présidence publié mercredi.

Cette ancienne réserve de chasse pour l'administration coloniale, est aujourd'hui l'un des derniers territoires en Afrique de l'Ouest, où les visiteurs peuvent découvrir éléphants, léopards et crocodiles.


Le projet prévoit notamment la sécurisation du parc, avec une clôture de 190 kilomètres et la formation de 90 gardes spécialisés, ainsi qu'un recensement et une surveillance des espèces pour en assurer la biodiversité.


Faute d'investissement, le parc, territoire protégé de 4.800 km2 qui recouvre le nord-ouest du Bénin, ainsi qu'une partie du Niger et du Burkina Faso est devenu aux fils des ans un nouveau sanctuaire pour les braconniers.

Moins d'animaux, cela signifie moins de touristes et de retombées économiques.


- Hippopotames décapités -


Pour le groupe local AALF-Bénin (Appui à l'application des lois sur la faune et la flore), ce nouvel accord est "salutaire".

"Le problème du braconnage date d'il y a longtemps, mais nous avons pris conscience de l'ampleur du problème en 2014, quand nous sommes arrivés", explique Jules Dovi, coordinateur pour AALF-Bénin, une agence de la société civile qui travaille en réseaux avec des ONG internationales.

"Il n'y a pas un mois sans que l'on arrête des trafiquants", explique-t-il à l'AFP.


La liste est longue. Fin avril, des trafiquants ont été arrêtés en possession de pangolins, fourmiliers en voie d'extinction qui sont revendus en Asie. Fin mars, quatre braconniers ont été appréhendés en possession de 14 kg d'ivoire dans la ville de Parakou.

Début mai, trois hippopotames ont été retrouvés décapités dans le parc: un spectacle que les touristes n'ont pas envie de découvrir en safari photo.

Le parc espère attirer 9.000 visiteurs chaque année (contre 6.000 actuellement), et encourager le développement économique des 50.000 habitants de la région, selon le communiqué.

Ce programme fait partie de 45 projets d'investissement mis en place par le président Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, pour relancer l'économie béninoise.


"Notre objectif d'ici la fin du quinquennat est d'atteindre 700.000 touristes (contre 200.000 actuellement)", explique José Pliya, directeur de l'Agence nationale pour le tourisme, grâce à un investissement de 600 milliards de francs CFA (près d'un milliard d'euros) sur 5 ans dans le
secteur, financé notamment par un emprunt à la Banque Mondiale.

"Un effort sans précédent", selon lui.


spb/jhd/jpc




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