Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Lutte contre le chômage des jeunes : bientôt une "plateforme" de concertation entre l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte, initiative du ministère du développement à la base
Publié le vendredi 10 janvier 2014  |  Savoir News


© Autre presse
Mme Victoire Tomégah-Dogbé


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Une "plateforme" de concertation entre l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le chômage des jeunes sera bientôt mise en place, initiative du ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.

Baptisée "Coalition Nationale pour la Formation et l’Emploi des Jeunes" (CNFEJ), cette plateforme a pour finalité de positionner la jeunesse, gisement de compétences et de capacités d’innovation, comme un vecteur majeur d’une croissance économique accélérée et inclusive.

Le rapport d’étude pour la mise en œuvre de la CNFEJ a été soumis ce jeudi à Lomé à un atelier de réflexion et de partage, rencontrée présidée par la ministre du développement à la base Mme Victoire Tomégah-Dogbé en présence du représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Togo Serge Marie N’guessan et de Mme Khardiata Lo Ndiaye, Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo.

La mise en œuvre de ce nouveau cadre visant à gagner le pari de l’emploi, a été soutenue par certains partenaires au développement dont le PNUD.

John Siabi Kwamé-Kouma Aglo, ministre du travail, ainsi que le Conseiller spécial du président de la république étaient aussi présents à cet atelier qui a regroupé une centaine d’acteurs des secteurs privé, parapublic et public. Des représentants de la société civile ainsi que ceux des partenaires techniques et financiers ont pris part à cet atelier dans la grande salle de conférence de la Sazof.

Document de 39 pages, le rapport présenté aux participants a pour but de proposer un cadre institutionnel de mise en cohérence, basé sur un partenariat public/privé ouvert, impliquant les principales parties prenantes autour de l’emploi des jeunes.

Selon des enquêtes réalisées en 2011, le chômage au Togo touche actuellement 6,5% de la population active et le taux de sous-emploi visible serait de 22,8%.

Les jeunes âgés de 15 à 35 ans représentent plus du tiers de la population togolaise, soit 2.070 millions de personnes. Ils constituent la frange de la population la plus affectée par le chômage avec un taux de 8.06%. Beaucoup plus de jeunes femmes sont en situation de sous-emploi que les jeunes hommes de la même tranche d’âge avec des taux respectifs de 22.9% contre 17.73%.

Chaque année, en moyenne 60.000 nouveaux demandeurs d’emplois arrivent sur le marché du travail.

Selon la ministre du développement à la base, la crise du chômage croissant qui touche principalement les jeunes est devenue aujourd’hui, une préoccupation majeure, voire une haute priorité internationale.

"Les enjeux qui lui sont associés ne portent seulement sur la croissance économique et la productivité des entreprises, mais aussi sur la cohésion sociale, sur la paix et la sécurité nationale", a souligné Mme Tomégah-Dogbé.

Elle a rappelé les efforts consentis ces dernières années par le gouvernement à travers plusieurs projets pour juguler le phénomène de chômage et de sous-emploi qui empêche les jeunes de délivrer leur plein potentiel et de contribuer réellement à l’accroissement du Produit Intérieur Brut (PIB) national.

"Espace de partenariat novateur à dimension stratégique, la CNFEJ est traduit la volonté des plus hautes autorités de notre pays, en particulier le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, de faire face avec beaucoup plus de vigueur et d’efficacité aux défis portant sur les facteurs de vulnérabilité des jeunes, de précarisation et de menace à la cohésion sociale liés au chômage des jeunes", a précisé la ministre.

"En évoquant les chiffres de l’emploi au Togo, nous pouvons sonder l’ampleur du problème qui pèse surtout sur les jeunes en âge de travailler", a pour sa part souligné Mme Khardiata Lo Ndiaye.

"Outre l’insuffisance de l’offre d’emplois, les contraintes inhérentes au marché du travail résultent notamment de la faible coordination et collaboration entre les diverses parties prenantes. Malgré les efforts engagés par les autorités nationales à travers les objectifs définis par la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE 2013-2017) et le déploiement des politiques sectorielles et des programmes soutenus aussi bien par le PNUD et que par les autres partenaires techniques et financiers tels que l’Union Européenne, l’Agence Française pour le Développement, la Banque Mondiale, la Banque Africaine pour le Développement ou encore la Banque Ouest Africaine pour le Développement, les actions restent insuffisantes pour porter des solutions idoines à l’échelle nationale et capitaliser sur les compétences et les efforts investis", a-t-il relevé.

A en croire la Représentante du PNUD au Togo, l’absence de statistiques fiables sur le marché du travail, la méconnaissance des profils des demandeurs d’emplois et des besoins des opérateurs économiques privés, la faible accessibilité aux crédits et aux technologies pour le développement d’activités viables tout comme l’inadéquation de la formation aux besoins réels des entreprises sont autant d’éléments qui refreinent les ambitions des intervenants et pénalisent les actions du dispositif public d’incitation à l’emploi.

"Il nous faudra toujours faire preuve d’imagination et d’audace si nous voulons améliorer considérablement le taux d’absorption des jeunes chômeurs. Cet objectif doit être issu d’un large consensus apte à mobiliser toutes les parties prenantes allant des autorités nationales, des ministères investis sur la formation et les secteurs porteurs d’emploi, des opérateurs économiques privés en passant par les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers du Togo", a ajouté Mme Khardiata Lo Ndiaye.

La CNFEJ est un organe consultatif de référence. Placée sous la haute autorité du président de la République, elle sert de plateforme intégrée de concertation, de plaidoyer et de mise en cohérence stratégique en appui aux acteurs en charge de la formation et de l’emploi des jeunes.


Junior AUREL

 Commentaires