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Crise du Golfe : un dilemme africain
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  Jeune Afrique


© AFP par DR
Ouverture du 3ème sommet Afrique-Monde arabe au Koweït
Mardi 19 novembre 2013. Koweit, Kuwait City. Les chefs d`états arabes et africains posent pour une photo de groupe avant l`ouverture du sommet Arabe-africain chez Bayan Royal Palace à Kuwait City. Cette rencontre vise a favorisé les liens économiques entre les deux continent.


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Après la brutale mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite, les réactions sur le continent vont du soutien à Riyad à la neutralité gênée. Revue de détail, par région et par pays.

La Mauritanie et les Comores qui emboîtent le pas à l’Arabie saoudite, aux Émirats et à leurs alliés, en rompant leurs relations diplomatiques avec le Qatar ; le Sénégal et le Tchad qui rappellent « pour consultation » leurs ambassadeurs à Doha ; le Gabon qui publie un communiqué virulent contre le Qatar ; la Tunisie et le Maroc, terriblement embarrassés, qui ne pipent mot : l’onde de choc de la crise qui secoue les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a atteint l’Afrique de plein fouet. Exception faite de la Libye, théâtre d’une guerre par procuration entre le Qatar et les Émirats, les pays africains sont en réalité assez peu concernés par cette querelle d’émirs qui a pour toile de fond la rivalité atavique entre les familles Al Saoud, Al Nahyane et Al Thani et l’attitude à adopter face aux Frères musulmans et à l’Iran.

Mais la volonté des Saoudiens et des Émiratis de punir et d’isoler le Qatar, le virage belliqueux pris par les diplomaties de ces deux États, qui s’est renforcé depuis l’avènement du roi Salmane et l’élection de Donald Trump, en 2016, les leviers de pression économiques et politiques dont ils disposent expliquent le dilemme auquel sont aujourd’hui confrontés les partenaires traditionnels de Riyad et d’Abou Dhabi sur le continent. Comment ne pas s’attirer les foudres saoudiennes sans fâcher ou froisser le Qatar, devenu, au fil des années, un partenaire économique important, voire essentiel ? Les réactions, forcément en ordre dispersé, vont du soutien à Riyad à la neutralité gênée. Revue de détail, par région et par pays.

Le Maghreb écartelé

La Tunisie, proche du Qatar

L’embarras est le plus palpable en Tunisie, où les dirigeants sont écartelés entre des partenaires du Golfe tous indispensables et qu’ils souhaitent tous ménager.

La Tunisie n’a pas réagi officiellement mais ne souhaite surtout pas rompre avec Doha. Alors que l’élection de Béji Caïd Essebsi (BCE), en décembre 2014, laissait présager une lune de miel avec les Émiratis, les relations entre Tunis et Abou Dhabi sont allées de mal en pis, et les ressortissants tunisiens ont même un temps été interdits de voyage aux Émirats. Sous l’impulsion de BCE, la Tunisie, qui espérait des contreparties sonnantes et trébuchantes, s’est placée dans l’orbite de Riyad.

Ce flirt très poussé s’est traduit par un soutien (verbal) à l’action, pourtant illégale, de la coalition arabe au Yémen et par le vote de résolutions émanant du conseil des ministres arabes de l’Intérieur et des Affaires étrangères, condamnant les agissements de l’Iran et du Hezbollah, et qualifiant ce dernier d’organisation terroriste. L’affaire avait provoqué un vif émoi dans l’opinion, qui voit dans le mouvement chiite libanais le fer de lance de la résistance à Israël. Tunis, cependant, n’a jamais envisagé une rupture avec Téhéran. La relation avec le Qatar est devenue un enjeu de politique intérieure après la révolution.
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