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G20 : A Berlin, l’Afrique plaide pour des investissements plutôt que de l’aide
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  La Tribune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Commémoration officielle au Togo de la journée de l’unité allemande
Lomé, le 03 octobre 2016. Jardins de l`Ambassade d`Allemagne au Togo. Le diplomate Christoph SANDER, devant un parterre d`officiels togolais, a vanté le renouveau dans la coopération Lomé-Berlin en 2016, tout en conviant le Togo à améliorer dans les mois et années à venir ses efforts en matière de gouvernance politique et économique.


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A l’initiative de l’Allemagne, une dizaine de chefs d’Etats du continent assistent, les 12 et 13 juin à Berlin, à une conférence internationale sur la mobilisation des investissements en Afrique auprès des pays industrialisés. L’occasion pour les dirigeants africains de plaider pour un nouveau partenariat destiné à accompagner le développement des différents pays, seule alternative pour faire face à certains défis communs, notamment la migration et le terrorisme.


Ils sont neufs chefs d'Etat africains dont une majorité d'Afrique de l'Ouest et sept (7) pays francophones à répondre présent à la conférence intitulée «Partenariat G20 Afrique, investir dans un avenir en commun» qui se tient les 12 et 13 juin à Berlin. A l'invitation d'Angela Merkel, se donc donné rendez-vous pour deux jours de travaux en compagnie d'Angela Merkel, les chefs d'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, tunisien, Béji Caid Essebsi, nigérien, Mahamadou Issoufou, rwandais, Paul Kagamé, sénégalais, Macky Sall, ghanéen Nana Akufo-Addo, égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et malien, Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que le guinéen, Alpha Condé. Plusieurs autres pays du continent se sont fait représenter par d'importantes délégations ministériels et d'hommes d'affaires.

L'évènement organisé par l'Allemagne dans le cadre de sa présidence du groupe des 20 pays les plus industrialisés du monde (G20) s'inscrit dans le cadre de l'engagement du pays à mobiliser la communauté internationale en faveur du développement de l'Afrique à travers le programme «Compact with africa», le plan Marshall qu'initie l'Allemagne en faveur d'une dizaine de pays du continent.

La Conférence qui intervient un mois presque avant le prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernements du G20, prévu les 7 et 8 juillet prochain à Hambourg, vise à mobiliser les investisseurs internationaux en faveur de l'Afrique que l'Allemagne a décidé d'ériger en priorité de sa présidence du G20. Elle intervient à la suite de la rencontre des ministres des Finances des pays ayant déjà marqué leurs accords pour intégrer le programme qui s'est tenu en mars dernier à Baden-Baden, toujours sous l'égide de l'Allemagne.

A la fin de décembre dernier, la chancelière allemande s'est également rendu dans plusieurs pays africains dans le cadre de sa nouvelle politique africaine qui vise avant tout à financer le développement des pays africains pour stopper la migration, mais aussi lutter contre le terrorisme. «S'il existe trop de désespoir en Afrique, il y a des gens qui se disent, "nous devons aller chercher l'espoir ailleurs"», avait d'ailleurs annoncé, pour planter le décor, la chancelière allemande à l'ouverture de la conférence. «L'accord avec l'Afrique est le synonyme d'une approche complètement nouvelle dans le développement économique», a de son coté estimé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, pour qui les autres pays industrialisés ont également intérêt à en faire de même.

L'occasion donc pour les chefs d'Etat africains présents à Berlin de faire de nouveau leur plaidoyer auprès des représentants d'institutions internationales qui ont également répondus massivement présents à la Conférence à l'image de la directrice du FMI Christine Lagarde, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, ainsi que celui de la BAD, Akenwumi Adesina.

Des investissements pour stimuler le développement

Rompus à la tâche, les chefs d'Etat africains représentants l'Afrique à Berlin se sont tour à tour relayer à la tribune de la conférence pour non seulement marquer leur adhésion à l'initiative allemande, mais aussi pour faire la promotion des atouts et potentiels de croissance que recèlent leurs pays et expliquer qu'ils ont besoin de plus de soutien financier pour atteindre leurs objectifs de développement.


Cette conférence est une opportunité pour «mieux identifier les mesures adéquates et surmonter ainsi les obstacles à une croissance économique durable et de créer des flux d'investissements plus importants et plus stables», s'est ainsi réjoui le chef d'Etat guinéen Alpha Condé, également président en exercice de l'Union africaine (UA).

De son côté, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara qui a également intervenu à la table ronde consacré au financement des infrastructures en Afrique. Ouattara, qui s'est réjoui de l'engagement allemand qui vise à «développer davantage les relations économiques et financières du G20 avec ses partenaires africains et de promouvoir les investissements privés, les infrastructures et l'inclusion économique dans les pays africains», a aussi insisté sur le fait qu'en plus de l'objectif visant à mieux coordonner les initiatives du G20 avec celles des organisations internationales et des pays africains, le «Compact Africa» devrait principalement couvrir les projets d'infrastructures, de transport et d'énergie, dont l'Afrique a tant besoin.

Le président rwandais Paul Kagamé a, lui, mis l'accent sur la convergence des intérêts et des objectifs ente l'Afrique et les pays industrialisés, estimant que la responsabilité qui incombe à tous les dirigeants est de permettre l'instauration de «sociétés sûres, équitables et inclusives, dans lesquelles les citoyens et les migrants peuvent atteindre leur plein potentiel en tant qu'êtres humains».

... suite de l'article sur Autre presse


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