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Interview de Nathaniel Olympio: "Les questions de fichier électoral, de la CENI et la Cour constitutionnelle sont des centres de préoccupation du Parti des Togolais "
Publié le mardi 20 juin 2017  |  Togo top news


© aLome.com par Parfait
Le Parti des Togolais prépare son 1er congrès pour le mois prochain


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Le Président par intérim du Parti des Togolais, Nathaniel Olympio s’est livré à Togotopnews aux lendemains de l’officialisation de l’unité d’action sur la question des réformes et de la décentralisation entre le CAP 2015 et le Groupe des Six auquel appartient le Parti des Togolais. M. Nathaniel Olympio revient donc ici sur les chances de réussite de cette initiative, la préoccupation par rapport aux autres partis qui ne sont pas dans cette dynamique, l’examen du projet de lois portant décentralisation en cours à l’Assemblée National.


Le Chef du Parti des Togolais s’est également prononcé sur la récente élection du Chef de l’Etat à la tête de la CEDEAO. Aussi a-t-il parlé de l’évolution des activités au sein du Parti des Togolais et donné le point de vue de son parti sur la question de l’alternance au Togo. Lecture :

Vous assumez l’intérim de la Présidence du Parti des Togolais, il y a un bout de temps. Cela se passe plutôt bien ?

Le travail que nous faisons au Parti des Togolais est un travail exaltant. Un travail exaltant parce que c’est un travail d’engagement, c’est un travail de conviction et je pense que tous les acteurs qui sont impliqués dans cette démarche au sein du parti jouent leur partition avec beaucoup de sérieux et de sérénité. Pour ce qui me concerne à la présidence par intérim, c’est d’abord une responsabilité importante parce que nous sommes certes, un parti jeune dans le paysage politique mais nous sommes un parti très actif, un parti très engagé dans toutes les problématiques qui concernent le peuple togolais.

Oui, cela se passe bien depuis que j’assume l’intérim. Oui, cela avance parce que nous sommes en train de nous organiser pour les enjeux à venir. Oui, cela avance également parce que nous comprenons que les populations sont maintenant bien informées de nos intentions, de la démarche que nous menons, du travail que nous faisons de participer aux regroupements des partis politiques de l’opposition pour une action unitaire. Sachez que le Parti des togolais est un parti qui demeure très engagé dans le travail que nous faisons pour le peuple togolais.

Le Groupe des Six dont fait partie le Parti des Togolais et le Cap 2015 ont officialisé la semaine dernière leur entente à œuvrer pour les réformes et la décentralisation. Quelle en est la motivation ?

Je crois que la motivation n’a pas changé depuis que les partis d’opposition se battent pour améliorer le paysage politique au Togo. La motivation reste la même parce que les objectifs ne sont pas encore atteints. Vous savez que les lendemains de l’élection présidentielle de 2015 ont constitué un choc pour la classe politique de l’opposition. Cette élection a également constitué un choc pour la population togolaise qui ne s’attendait pas du tout à voir les choses comme elles se sont déroulées. Ceci a été un signal pour l’opposition togolaise qui s’est un peu retiré en lui-même pour réfléchir, pour comprendre ses faux pas, pour comprendre les erreurs qui ont pu être commises, et qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs poursuivis. Donc cette grande réflexion a ramené chacun à la juste valeur de ses propres capacités ou plutôt à la limite de ses capacités, en ce sens que beaucoup d’acteurs de l’opposition ont compris que personne ne fera les choses toute seule.

Aucun parti ne mettra à la disposition des togolais ce qu’ils entendent, en travaillant tout seul. Et donc nous, nous avons dans le groupe des six partis politiques, mis en place par les partis que sont Parti des Togolais, MCD, Les Démocrates, Le Togo Autrement, FDR et ADDI, compris que nous devons travailler la main dans la main. Nous avons compris que nous devons mener une action concertée sur deux thématiques principalement la décentralisation et les réformes. Ce qui est également important de souligner, c’est que ce regroupement s’appuie sur une expérience passée, celle qui a produit des déchirements au sein de l’opposition. Ces déchirements puisent souvent leurs sources dans les conflits d’intérêts partisans et généralement ce qui est la source d’intérêt partisans pour les partis politiques, ce sont les questions d’élections, les questions de postes etc. Donc pour ce groupe-là, nous avons décidé de ne pas intégrer les notions qui peuvent être source de division. Du coup, le travail que nous nous sommes donnés dans ce groupe, c’est de ne pas parler d’élection parce que, c’est d’ailleurs incongru de parler d’élections alors que les conditions ne sont pas réunies pour une élection efficace.

Donc on a décidé de travailler sur les conditions d’organisation d’élections, de nous battre ensemble pour obtenir des conditions démocratiques, les conditions de transparence et les conditions d’équité et cet objectif-là intéresse tout le monde. Alors cette initiative que nous avons prise, je pense que nous faisons notre petit bonhomme de chemin et aujourd’hui comme vous le savez, nous avons été en étroite discussion avec le CAP 2015, ce qui nous a permis de faire une sortie ensemble où nous nous inscrivons exactement dans la même dynamique, celle de travailler ensemble pour les meilleurs conditions d’organisation des élections. Là également dans le rapprochement de ces deux groupes, nous n’avons pas créé une dimension électorale dans notre préoccupation, mais uniquement de travailler sur l’amont, c’est-à-dire les conditions d’organisation des élections. Je pense que cela va d’un autre côté aider le peuple togolais à voir que nous avons tenu compte des expériences passées et nous sommes également en train de nous engager dans une démarche d’humilité pour travailler ensemble et atteindre l’objectif que le peuple togolais attend de nous. Les questions de fichier électoral, de la CENI et la Cour constitutionnelle sont des centres de préoccupation du Parti des Togolais. Et je compte me battre avec énergie sur ces questions. Ils font les réformes, ou ils laissent le Peuple Togolais tranquille.

Cette union pourra-t-elle faire long feu, si on sait que le Groupe des six a opté pour le plaidoyer dans le cadre de la réalisation des réformes et que le Cap2015 mise exclusivement sur le peuple pour résoudre le problème togolais ?

Non, le groupe des six n’opte pas que pour le plaidoyer. Quand vous lisez entièrement notre document, vous allez mieux comprendre cela. Le plaidoyer pour nous, c’est pour expliquer les choses à tout le monde pour que les gens comprennent ce que nous voulons faire et que le gouvernement également comprenne cela. Nous avons fait des recommandations et nous espérons que ces recommandations seront mises en œuvre.

Néanmoins, il y a également la suite de la démarche qui consiste à aller vers les populations. Nous n’avons jamais dit que nous n’expliquerions pas les choses aux populations. Donc, Cela fait partie de notre démarche. Aller vers le peuple togolais, lui expliquer ce que nous avons mis dans notre document, lui présenter quels sont les enjeux et enfin lui faire prendre conscience du rôle important qu’il peut et doit aussi jouer dans toutes les problématiques du Togo. Je pense que cette composante de notre population qui est le peuple a un rôle important à jouer. Il faut l’inciter, lui expliquer, lui présenter les enjeux pour qu’il joue sa partition.

Certains sont déjà sceptiques quant à l’atteinte de vos objectifs ? Qu’est-ce que vous leur direz ?

Je pense que ceux qui sont sceptiques, ce sont peut-être ceux qui veulent que les choses ne changent pas. Les togolais qui souffrent veulent que les choses changent. Le peu d’espérance que peut susciter toute action qui est engagée, et bien c’est une espérance à laquelle on doit s’accrocher. Il ne faut pas dénigrer l’espérance.

Il ne faut pas taper sur cette espérance-là. Il ne faut pas tuer l’espérance avant qu’elle ne prenne forme. Nous sommes en train de prendre une initiative, c’est la continuité de la lutte. De toute façon, on ne peut ne pas continuer la lutte simplement parce qu’il y a eu dans le passé des situations difficiles et qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs. C’est justement parce qu’on n’a pas encore atteint les objectifs qu’il faut continuer de travailler, qu’il faut continuer de lutter. Et bien sûr, on a besoin de la contribution de tout le monde. Ceux qui commencent par taper sur les efforts conjoints qui sont faits par les différents acteurs de l’opposition, ce sont les gens qui ne veulent pas que les choses changent finalement.

Pouvez-vous atteindre les résultats escomptés au moment où cette union est encore parcellaire car mettant de côté un certain nombre de partis politiques ?

Je vais vous renvoyer au lendemain de 2015, personne n’imaginait que les partis politiques de l’opposition pourraient encore travailler un jour ensemble. Tellement, il y a eu la déchirure, après cette élection-là, entre ceux qui sont allés et ceux qui n’y sont pas allés. Au regard des propos très difficiles qui ont été tenus par les uns et les autres sur les médias, plus personne au Togo ne pensait que l’opposition allait pouvoir travailler encore ensemble. Et bien, nous, déjà dans le groupe des six partis politiques, nous avons montré que c’est encore possible, et aujourd’hui le rapprochement qui s’est établi aussi avec le CAP 2015 montre que l’opposition peut encore travailler plus largement ensemble. Ceux qui ne sont pas encore engagés dans cette dynamique, je pense qu’il faut leur laisser le temps. Chacun avance à son rythme. J’ai entendu sur les médias des gens de l’opposition encouragé cette initiative quand bien même, ils ne font pas partie des acteurs de cette initiative. Je pense qu’il faut laisser à chaque parti politique sa stratégie puis on verra comment les choses vont avancer.

L’examen du projet de lois portant décentralisation est en cours à l’Assemblée nationale. Quel regard portez-vous sur ce projet de lois ?

Le processus de décentralisation dans son ensemble m’inquiète. Cela m’inquiète parce que, nous n’avons pas de visibilité. Cela m’inquiète parce que, nous n’avons pas de chronogramme. Cela m’inquiète parce que les choses sont faites dans l’opacité totale par le gouvernement. Et le projet de loi en particulier est un projet de loi inquiétant à certains égards. Parce qu’on a fait des délimitations de zones de circonscriptions, de zones géographiques où on n’a même pas de noms donnés aux localités qui sont en création. La délimitation des localités ne se fait pas en fonction de la taille des populations, tout cela c’est inquiétant. Je ne vois pas très bien la clarté et l’honnêteté qui guident ce travail de décentralisation. Moi, je suis sceptique sur ce qui est en train d’être fait. Sceptique sur la volonté du gouvernement de servir le peuple. Ce gouvernement ne pense qu’aux intérêts du clan au pouvoir.

Revenant au Parti des Togolais, quelle est votre option pour accéder au pourvoir ? Nous posons cette question eu égard aux récentes déclaration dans la presse de l’ex-Président du Parti des Togolais qui estimait qu’il n’est plus possible d’accéder au pouvoir au Togo par la voie de urnes ?

Ce que vous avez citez est incomplet. Il n’est pas possible d’accéder à une alternance par la voie des urnes dans les conditions actuelles. C’est exactement ce que nous sommes en train de dire. C’est bien pour cela, que nous sommes en train de nous battre pour améliorer les conditions, les rendre démocratiques. Si les conditions sont toujours telles qu’elles sont aujourd’hui, on ne peut pas obtenir l’alternance. Donc à l’heure où je vous parle, le combat n’est pas dans les urnes. Le combat est plutôt dans les conditions d’organisation des élections. La transparence, l’équité, les règles d’élections démocratiques, c’est cela notre vision.
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