3700 morts en 2015, 5000 en 2016, et déjà 1000 en 2017 : la Méditerranée est un tombeau pour les migrants. Le scénario est toujours le même. Des familles fuient les conflits et l’instabilité sur le continent africain et au Moyen-Orient, ils tentent de gagner l’Europe. Légalement, c’est long, incertain, du coup, nombreux sont ceux qui tentent la dangereuse traversée sur des navires de fortune, affrétés par des passeurs véreux.
Ces tragédies sont loin d’être nouvelles, mais leur ampleur a changé et en 2014, l’opération militaire et humanitaire «mare nostrum» de la marine italienne est interrompue. Elle coûte trop cher à Rome qui en appelle à l’Europe. L’opération Triton est alors lancée, financée par l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, la fameuse agence Frontex. Problème : elle est dotée de moins de moyens, et n’opère que sur une partie des eaux concernées par les naufrages.
Du coup, plusieurs ONG décident d’affréter des bateaux pour venir en aide aux migrants qui risquent leur vie pendant la traversée.
Une intervention qui fait polémique. C’est le journal américain du Financial Times qui sort l’information en décembre 2016 : Frontex serait irritée par ces opérations de sauvetage. Motif : elles créeraient un appel d’air en faisant croire aux migrants qu’il suffit de prendre la mer pour être secourus, puis transportés en Europe. Une enquête est même ouverte en Italie, mais le procureur de Catane déclare ne disposer d’aucune preuve.... suite de l'article sur RFI