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La presse écrite à l’heure du numérique : les vendeurs de journaux s’inquiètent, ils plaident pour une aide de l’Etat
Publié le mercredi 28 juin 2017  |  Togo top news


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Lancement de LA LICORNE, nouveau groupe de presse qui vient de voir le jour dans l’univers médiatique togolais
Lomé, le 25 mars 2017. Lancement de LA LICORNE qui regroupe les organes suivants: «Vox Populi», «La Montagne», «Le Patriote» et «Eco-Challenge». Il se situe dans la banlieue nord de Lomé, à AgoèNyivé, plus précisément dans la zone du camp des `Gardiens de préfecture`.


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Mardi 27 Juin 2017, il sonne 7h 30, nous sommes dans les méandres de la station d’essence «Total » du quartier « Nyékonakpoè» à Lomé. Comme tous les matins, grossistes, distributeurs et vendeurs de « journaux » se sont donnés encore rendez-vous. Rassemblés à leur point de départ, tous s’inquiètent sur comment sera la vente de la journée. L’inquiétude de ses vendeurs réside particulièrement dans le fait que les informations écrites dans les journaux circulent déjà sur les réseaux sociaux et ne vont plus intéresser les lecteurs.

Aujourd’hui, avec l’arrivée de l’internet, l’information passe vite et menace ainsi les ventes de journaux. Dès qu’une information tombe et avant que cela ne paraisse dans les journaux, les réseaux sociaux en font l’exclusivité.

Selon M. Koffi Ahiablé, distributeur et vendeur de journaux, le dynamisme des réseaux sociaux de nos jours a fait qu’avant qu’une presse ne sorte les contenus sont déjà publiés sur les réseaux sociaux. « Quand tu arrives chez un client, dès qu’il voit les titres, il te dit qu’il a déjà lu l’information sur l’internet ou dans un groupe wathasapp, donc plus la peine d’acheter le journal », a indiqué M. Koffi Ahiablé.

Pour sa part, M. Dzigbodi Sassou, vendeur de journaux, depuis Six (6) ans renchérit. «Les citoyens n’achètent plus les journaux. Nous n’arrivons plus à les écouler, surtout avec l’avènement des réseaux sociaux. L’information se passe vite et la presse écrite n’a plus son pouvoir d’hier», explique-t-il.

De sont côté, M. Innocent Le Gros, connu dans le domaine depuis quinze (15) ans déplore le fait que certains responsables d’organes créent une version en ligne de leurs journaux papiers. Cette manière de faire, il ne la comprend pas.

«Les sites d’information et les réseaux sociaux facebook et surtout le Wathsapp, constituent aujourd’hui les concurrents de la presse écrite et menacent ainsi sa vente. Maintenant, les patrons créent encore des sites pour leurs journaux, moi je ne comprends pas », a indiqué M. Innocent Le Gros, qui a souligné que la situation va de mal en pis. « Depuis quelques temps, la presse écrite connait la mévente compte tenu du faible pouvoir d’achat des citoyens. Et aujourd’hui avec les réseaux sociaux, acheter ces journaux n’intéresse plus beaucoup de personnes. Tu peux laisser dix (10) journaux dans une boutique et le soir tu verras que seulement deux (2) sont vendus », a-t-il déploré.

Le numérique ne constitue pas les seules épines dans la paume des vendeurs de presse

Outre cette situation de mévente liée à la presse en ligne et aux réseaux sociaux, les vendeurs de journaux se disent mécontents d’une attitude qu’adoptent certains patrons de presse. Pour eux, il est «hors de question que les patrons de presse aillent dans les débats pour parler des contenus de leurs journaux».

Selon M. Dzigbodi Sassou, les directeurs de publication des journaux vont sur les radios et télévision, dans les émissions consacrées aux revus de presse pour décortiquer l’essentiel du contenu des journaux. « Ce qui fait qu’au lieu de ne rien savoir d’avance et penser à chercher l’information en achetant les journaux, les gens préfèrent plutôt s’accrocher plus à leur télévision et radio », regrette M. Sassou.

A part ces menaces, le travail de vente de presse écrite, l’exercice même de l’activité présente beaucoup de difficultés entre autres les risques liés à une vente à la sauvette et les irrégularités dans les engagements de certains Directeurs de Publication.

«Nous faufilons entre les voitures au niveau des carrefours pour vendre aux clients en circulation et cela n’est pas sans risque», a fait savoir Koffi Ahiablé.

M. Innocent Le Gros, en ce qui le concerne s’indigne : « Nous utilisons nos propres moyens de déplacement avec notre propre carburant, malgré cela les rémunérations tombent à compte goûte. Je suis censé payer à trois milles (3000 Fcfa) par jour mais difficilement qu’on me les remette. J’ai même un arriéré de trois (3) mois avec un directeur de publication alors que je suis père de famille».
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