L'Union Africaine (UA) prend différentes mesures pour mettre en place la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) d'Afrique qui, selon les officiels, apportera d'immenses bénéfices aux jeunes du continent.
En 2012, le sommet de l'UA a décidé d'établir une ZLEC d'ici 2017 et a également appuyé le Plan d'action pour renforcer le commerce intra-africain, qui doublera d'ici 2021, espère l'UA.
La ZLEC d'Afrique a pour but d'atteindre des objectifs, parmi lesquels la création d'un marché continental unique pour les biens et services, avec la libre circulation des hommes d'affaires et des investissements.
En 2015, l'UA a lancé les négociations de la ZLEC qui, selon le bloc panafricain, couvre la libéralisation commerciale des marchandises, du commerce des services, de la concurrence ainsi que des investissement et des droits de propriété intellectuelle.
D'après Albert Muchanga, commissaire de l'UA au Commerce et à l'Industrie, les négociations, qui vont dans la bonne voie et au rythme désiré, se déroulent en deux phases: d'une part, le commerce des marchandises et des services, d'autre part, la concurrence, les investissements et les droits de propriété intellectuelle.
L'UA estime que la ZLEC créera de nombreuses opportunités, et surtout des opportunités d'emplois pour les jeunes d'Afrique.
Le commissaire de l'UA affirme que les jeunes Africains bénéficieront principalement de la hausse des flux d'investissement après la mise en place de la ZLEC, qui aidera à réduire la migration des jeunes hors d'Afrique, diminuant ainsi le danger associé à l'exposition des jeunes du continent aux syndicats du crime qui font du trafic humain.
Marie Ngha du Mali est une des jeunes stagiaires et volontaires du département de l'UA du Commerce et de l'Industrie entrée comme analyste politique il y a deux mois.
Mme Ngha considère la ZLEC comme une bonne plateforme qui offrira de nombreuses opportunités aux jeunes du continent, dont des opportunités d'emplois et un accès aux technologies car la ZLEC facilite le mouvement des individus sur le continent.
"La ZLEC nous offre de nombreuses opportunités. Quand nous parlons de la ZLEC, nous entendons création d'emplois pour les jeunes, accès aux technologies pour la jeunesse et promotion de la paix et de la sécurité", a-t-elle expliqué vendredi lors d'un événement organisé dans le cadre du 29ème sommet de l'UA à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie.
M. Muchanga a précisé que l'UA veut mettre en place la ZLEC car l'Afrique rencontre des problèmes de chômage, de sous-emploi, de pauvreté et de changement climatique, entre autres.
La ZLEC est une des tentatives de résoudre certains de ces problèmes, en créant un environnement qui peut être exploité pour responsabiliser la jeunesse africaine et améliorer ses conditions, selon l'officiel de l'UA.
"En créant un grand marché harmonisé, la ZLEC transformera l'Afrique en une plateforme mondiale majeure, en prenant surtout en considération le fait que les perspectives économiques pour l'Afrique dans la période 2017-2021 semblent bonnes", a souligné M. Muchanga.
"Avec les investissements, viendront de nouvelles compétences via le transfert de technologies et la hausse des perspectives d'emploi pour nos jeunes".
Plus de 40% de la population africaine ont moins de 15 ans, et 20% de plus sont âgés entre 15 et 24 ans.
D'ici 2045, le nombre de jeunes africains âgés entre 15 et 24 ans devrait doubler à plus de 400 millions, faisant ainsi de l'Afrique un continent jeune où l'âge moyen sera de 19 ans.
La ZLEC en Afrique représente une population combinée de plus d'un milliard d'habitants et un PIB combiné de plus de 3.400 milliards de dollars.