Comment l’Union africaine peut-elle rester crédible si elle n’est pas financée par les Africains eux-mêmes ? C’est l’une des questions clés du 29e sommet de l’UA, qui doit se tenir lundi 3 et mardi 4 juillet à Addis-Abeba. Et dès vendredi, le nouveau président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, élu en janvier dernier, a mis les pieds dans le plat, rappelant au passage que lorsque l’union de l’Afrique est réussie, elle a remporté des batailles.
Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Christophe Boisbouvier
Lors de l’ouverture du Conseil des ministres de ce 29e sommet de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat s’est voulu presque alarmiste : «Je dois ici être franc avec vous. Notre crédibilité internationale est très importante. Partout où j’ai été ces derniers cent jours, j’ai perçu la même réconfortante appréciation. Aucune organisation internationale, aucune grande ou moyenne puissance dans le monde n’entend plus désormais agir en Afrique sans l’Union africaine. Continuer à mériter cette immense reconnaissance nous impose de prendre les mesures, des réformes ,qui nous permettent de maintenir notre rang».
La première réforme à faire, c’est l’autofinancement. L’Union africaine ne peut plus être financée par les Occidentaux et les Chinois, et c’est aux chefs d’Etat africains de prendre les bonnes décisions lundi et mardi prochain.
L’union fait vraiment la force…
Autre sujet abordé lors ce Conseil des ministres : la solidarité des Etats. Quand l’Afrique fait bloc, elle gagne de belles batailles. Ainsi l’élection le 23 mai dernier du médecin éthiopien Tedros Adhanom à la tête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Mais à la veille du 29e sommet de l’UA, le nouveau président de la commission de l’UA a regretté que, dans bien des cas, les Africains restent divisés.... suite de l'article sur RFI