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Mahamadou Issoufou : «La force du G5 Sahel doit être intégrée à la Minusma»
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Jeune Afrique


© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 Octobre 2013. Sénégal-Dakar. Photo: le President du Niger, Mahamadou Issoufou


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Au lendemain du sommet de Bamako et alors qu'il est à Addis-Abeba pour le sommet de l'Union africaine, le président nigérien a accordé une interview à Jeune Afrique.

La lutte contre le terrorisme au Sahel est une des préoccupations centrales du 29e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui se tient depuis lundi 3 juillet en Éthiopie. La veille, les dirigeants du G5 Sahel se réunissaient à Bamako avec le président français, Emmanuel Macron, pour tenter de trouver le financement nécessaire à la mise sur pied, d’ici à la fin août, d’une force de 5 000 hommes. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie avaient alors annoncé qu’ils contribueraient à hauteur de 10 millions d’euros chacun. Loin des 423 millions d’euros jugés nécessaires, l’Union européenne (UE) avait pour sa part annoncé qu’elle apporterait une aide de 50 millions d’euros, et la France, de 8 millions d’euros en aide logistique et matérielle. Au lendemain de cette rencontre, à son arrivée à Addis-Abeba, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a accordé une interview à Jeune Afrique.

Mahamadou Issoufou : Vous arrivez de Bamako, où vous avez rencontré les présidents des pays du G5 Sahel. Après l’Union européenne, la France vous a promis 8 millions d’euros. Les conclusions de cette réunion vous semblent-elles satisfaisantes ?

Jeune Afrique : Le Sahel fait face à des menaces qui mettent en péril l’existence même des États. Terrorisme, trafic d’armes, drogue, traite des êtres humains… Nous sommes face à une menace majeure et le Niger est sur la ligne de front. Nous avons milité pour une mutualisation des moyens des pays du G5 Sahel, parce qu’aucun État ne peut combattre le terrorisme tout seul. Pour concrétiser cela, nous avons proposé la mise en place d’une force conjointe qui serait composée de contingents issus des cinq pays concernés. Nous avons conçu cette force conjointe un peu à l’image de la force mixte multinationale qui combat Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. Mais pour la rendre opérationnelle, le problème de son financement et des moyens logistiques se pose avec acuité.

C’est pour cela que nous nous sommes adressées à la communauté internationale. La paix et la sécurité sont un bien public mondial, tout le monde doit participer à la lutte contre le terrorisme. Les Nations unies ont adopté une résolution stipulant la nécessité de recourir à des bailleurs de fonds pour régler la question du financement. Personnellement, elle ne me satisfait pas pour la simple raison que la situation urge, cette force d’intervention doit être opérationnelle dans les plus brefs délais.

C’est la raison pour laquelle j’ai proposé que la force du G5 Sahel devienne une brigade au sein de la mission des Nations unies au Mali (Minusma), suivant l’exemple de la mission onusienne du Congo. Le Mali et le Congo se trouvent dans la même configuration. Dans les deux cas, il y a des mouvements qui veulent la paix et d’autres qui prônent la violence. L’intégration de la force d’intervention du Sahel dans la Minusma nous permettra à la fois d’appliquer les accords de paix d’Alger et, en même temps, de combattre le terrorisme.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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