Selon le président du Parti des Togolais, Nathaniel Olympio, invité ce lundi sur la radio Nana FM, c’est le préfet Bawoubadi Bakali lui-même qui a envoyé ce dimanche au Centre social où devait se tenir la formation des jeunes du parti des Togolais à Kara (450 km au nord de Lomé), «un détachement de gendarmes cagoulés et en tenue anti-émeutes, avec à leur tête le commandant de brigade».
Et pourtant, a-t-il dénoncé, toutes les formalités administratives ont été faites aussi bien auprès du ministre de l’Administration territoriale à Lomé que du préfet à Kara. « Au-delà, le procureur de la République, la gendarmerie, la police et même l’évêque ont été informés de la tenue de cette formation», a-t-il ajouté.
Pour cet acteur politique qui a salué le calme et la discipline dont les jeunes ont fait montre devant cette situation, il va sans dire que cette situation semble devenir la règle à Kara.
«C’est particulièrement inquiétant. A chaque fois qu’une activité politique est planifiée par un acteur de l’opposition dans la ville de Kara, il se trouve que le préfet fait tout ce qui est en son pouvoir pour interdire la manifestation», a-t-il relevé.
Et d’ajouter que cela semble rester dans une « totale impunité », puisque, a-t-il souligné, « tout se passe comme si le préfet a la caution de son supérieur hiérarchique ».
"On est en train de créer un îlot de non-droit, un site réservé où l’exclusion de l’action politique de l’opposition est de règle", a conclu M. Olympio.