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Togo-Sommet UA 2017/Pr Robert Dussey: ’Parler de l’indépendance de l’Afrique et de son destin, il faut commencer d’abord à être soi-même’
Publié le mercredi 5 juillet 2017  |  Horizon news


© aLome.com par Dodo Abalo et E. Gadegbeku
Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise


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Le 29è sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements a pris fin ce 4 juillet à Addis Abéba (Ethiopie) sur de grandes décisions vers la réforme institutionnelle de l’Union Africaine. L’année 2017, décrétée Année africaine du dividende démographique, est évocatrice car les dirigeants du continent sont conscients de l’opportunité que représente la jeunesse face aux défis de l’Afrique, l’UA a choisi pour thème de sa feuille de route ; «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse».


La question du financement et de la dépendance de l’Union vis-à-vis des partenaires a fait également l’objet des discussions dans les plénières. «Notre engagement et notre détermination résolus à satisfaire les légitimes aspirations de nos peuples constituent le seul gage pouvant faire de l’Afrique un continent de paix, de stabilité et de prospérité», a déclaré Prof. Alpha Condé, président de la république de Guinée, président en exercice de l’UA à la fin des travaux. Qu’en pense la diplomatie togolaise de tous ces sujets ambitieux? Prof. Robert Dussey, le ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine livre ses impressions.



Horizon news : Que pensez-vous de la réforme institutionnelle engagée par l’Union africaine?


Robert Dussey : Le président de la république Faure Gnassingbé, est arrivé à Addis Abéba en tant que, le président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est important parce qu’avant l’ouverture de ce 29è sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine (UA), nous avons déjà eu une réunion extraordinaire de la CEDEAO qui est celle de toucher à la réforme institutionnelle au niveau de la CEDEAO. Cette première réunion a permis pour la première fois au Togo de revoir les postes statutaires. Nous avions 28 postes statutaires au niveau de la CEDEAO et maintenant, il est question de revenir à 17. C’est une responsabilité importante depuis la création de la CEDEAO qui était d’abord le secrétariat exécutif, aujourd’hui une commission de régler et de contribuer à une bonne gestion économique et politique de l’organisation.

Evidemment, le thème de ce sommet touche à la jeunesse donc le dividende démographique un investissement dans les jeunes et leur autonmisation. Nous pensons que le Togo est déjà en avance pour la simple raison, comme vous le savez, il existe plusieurs actions menées par le gouvernement pour améliorer d’abord les conditions de vie des populations et particulièrement la jeunesse togolaise, la jeunesse en milieu rural, la jeunesse de Lomé et des grandes villes. Donc, nous nous sommes à l’aise parce que le pays a pleinement avancé sur tous ces projets et plan de développement. Nous pensons que, discutant de cette question à l’Union Africaine c’est plutôt une contribution que le Togo est en train de faire. Cette contribution est déjà reconnue par les Nations Unies. Rappelez-vous de l’année dernière et bientôt, même, le Premier ministre aux Nations Unies parlera également des efforts fait par le Togo dans ce domaine.

Quelle sera la contribution du Togo dans ce jalon de réforme de l’UA?


Il faut noter que ce sommet est aussi important parce que nous sommes en train d’aller vers une réforme de l’Union africaine donc nous avons à la fois la réforme de la CEDEAO et de l’Union africaine, nous espérons que le Togo jouera le rôle qu’il faut. Vous l’avez constaté avec toutes les demandes d’audiences auprès du Président de la République qui a reçu beaucoup de personnalités dont essentiellement le Président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a demandé à rencontrer le président de la république qui l’a reçu et a discuté avec lui. Bien sûr, ils ont parlé ensemble du futur sommet Afrique-Israël prévu le 24 au 26 octobre 2017.


Croyez-vous vraiment à l’autonomie financière de l’UA vis-à-vis de ces donateurs?

Vous connaissez déjà ma position. Je crois que ce n’est pas normal, voire un peu irresponsable de la part des africains que nous sommes. Il faut faire une auto critique de nous faire prendre en charge par des partenaires non africains. Ce n’est pas possible ! Parler de l’indépendance de l’Afrique et de son destin, il faut commencer d’abord à être soi-même. Et donc, cette réforme du président Paul Kagamé qui est acceptée aujourd’hui par tous les Chefs d’Etats et de Gouvernements doit permettre aux africains de s’autofinancer. Evidemment, on parle d’un prélèvement d’une taxe de 0,2% sur les produits importés, c’est possible !


Nous le faisons déjà au sein de la CEDEAO, c’est pourquoi, d’ailleurs, la CEDEAO est alors convoitée par beaucoup de pays africains. Le président Kagamé a pris le soin de mettre en place une commission, qui a discuté avec la CEDEAO pour s’approprier de son exemple, et de sa réussite à faire ce prélèvement à la source. Etant inspiré de ce prélèvement, maintenant, l’objectif est de l’étendre sur tous les pays de l’Union africaine. La chance, c’est qu’une tiers des pays ont déjà commencé à financer l’Union africaine par le biais des 0,2%. Non seulement, c’est un honneur pour la CEDEAO d’être une communauté économique régionale commise par l’Union africaine. C’est une fierté car nous le faisons sans difficulté. Le Togo y adhère pleinement.



Propos recueillis par GADAH Joseph

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