Des commerçantes et commerçants ayant tout perdu dans l’incendie qui a ravagé le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont assisté dimanche à une messe catholique à la cathédrale de Lomé et à un culte protestant à Apégamé, manifestations marquant le premier anniversaire du drame.
C’est une initiative de l’Association des sinistrés des marchés du Togo, appuyée par l’Association des Commerçants du Togo (ACT).
Après la messe, ces commerçantes et commerçants n’ont pu se rendre sur le site, après une marche silencieuse, les lieux étant bouclés par des forces de l’ordre. Ils avaient prévu une séance de prières, suivi d’un dépôt de gerbe sur le site du drame.
"Nous avons organisé ces cultes pour remercier le Seigneur et prier pour ceux qui ont quitté ce monde, après ces incendies. Nous avons aussi prié pour nos camarades malades qui n’ont pas pu faire le déplacement", a déclaré Sénaya Adjomada, présidente de l’Association des sinistrés des marchés du Togo.
Par ailleurs, samedi dernier le Collectif "Sauvons le Togo"(CST) a également organisé une "marche silencieuse" pour exiger la libération des personnes arrêtées dans cette affaire et demandé une enquête internationale.
Partis de l’esplanade du Palais des congrès, les manifestants - pour la plupart vêtus de rouge - ont sillonné certaines rues de la capitale, avant de chuter à la plage.
Rappelons que le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagés entre le 10 et le 12 janvier 2013 dans des incendies qualifiés "d’actes criminels" par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts sont énormes.
Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées, dans le cadre d’une enquête menée par une commission mise en place par le gouvernement. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire. FIN