Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH), en collaboration avec 13 autres organisations de la société civile, a animé ce mercredi 5 juillet 2017 une conférence de presse à Doganto à Kégué-Kélégougan à Lomé pour interpeller les autorités sur le dégât sanitaire et environnemental causé par le gigantesque dépotoir qui s’y trouve.
En quittant le stade de Kégué vers l’échangeur, le côté gauche des premiers feux tricolores de Kégué-Kélégougan est référencé par un gigantesque dépotoir sur lequel sont érigés des porcheries d’où sortent les bêtes tous les matins à la recherche de leur « pain quotidien » pour y retourner le soir.
A part des porcs qui détruisent tout sur leur passage, les ânes qui y sont également élevés reviennent de temps à autre à la charge pour prendre le relais. Des témoignages font état des dévastations de tous genres par ces animaux. L’alternance des deux espèces d’animaux surtout sur le site renforce l’odeur nauséabonde à couper le souffle.
Il est vrai que certains riverains se sont installés provisoirement sur une parcelle avec l’accord de la Société nationale de phosphate du Togo à qui appartient le domaine. Mais d’autres ont acquis des terrains dans la périphérie. Eux tous n’échappent à cette pollution à émanation malodorante très suffocante.
Pour lutter contre ce fléau, des organisations de la société civile y ont exprimé leur ras-le-bol devant la presse en interpellant les autorités impliquées à prendre des mesures urgentes pour éviter le désastre environnemental et sanitaire auquel est confrontée la population riveraine.
«Cette interpellation est très importante car, le dépotoir se trouve au milieu des habitations ; ce qui est très dangereux pour les riverains au plan sanitaire et environnemental », a déclaré Yao Nukunu, président de Ton de la Jeunesse Patriotique.
Louis Rodolphe Attiogbé de l’association Novation Internationale va plus loin en évoquant l’image de la capitale. Pour lui, « il est temps de diriger dorénavant les touristes vers ces sites qui font la honte du pays afin d’inciter les autorités à prendre véritablement en compte les réels problèmes des populations.»... suite de l'article sur Autre presse