Le verdict est tombé samedi soir dans l’affaire de tuerie des jeunes filles à Lomé. Le principal accusé Simliya Kpatcha et Bruno Amah ont été condamnés à la perpétuité. Kpiki Sama Raphaël a écopé de 25 ans de peine de prison ferme.
Idrissou Moumouni et le Pasteur Antonio Dos Anjos Monteiro de l’Eglise évangéliste du 7e jour ont été purement et simplement acquittés. Les responsables de cette Eglise étaient montés au créneau à plusieurs reprises pour clamer l’innocence de leur pasteur et exiger sa libération.
"J’ai essayé de démontrer la faiblesse de ce dossier, l’incohérence des déclarations de Simliya Kpatcha. Mais la Cour en a décidé autrement", a déclaré Afoh Katakiti, le conseil de Bruno Amah.
Pour Henri Komla, avocat du Pasteur Antonio Dos Anjos Monteiro (de nationalité capverdienne), les investigations doivent se poursuivre pour mettre la main sur les "véritables commanditaires".
Le dossier remonte à novembre 2012 où dix présumés assassins avaient été arrêtés, suite à une série de meurtres sur des jeunes filles.
Au total 12 corps - pour la plupart de jeunes filles - mutilés avaient été découverts notamment à Agoè-Nyivé.
La résurgence de ces crimes avait poussé les premiers responsables de la gendarmerie à mettre sur pied une "grande commission d’enquête" ayant pour mission de rechercher et d’interpeller les auteurs des ces "crimes atypiques".
Après quelques jours d’enquête, la commission a pu obtenir le portrait robot du présumé criminel.
Quelques jours plus tard, la gendarmerie a mis la main sur Kossi Kpatcha Simliya qui répondait parfaitement au descriptif du portrait robot, alors qu’il tentait de convaincre une fille ambulante, afin qu’elle succombe dans ses manœuvres opératoires.
Devant des journalistes le 27 mars, le présumé tueur en série avait reconnu avoir assassiné une vingtaine de filles.
Une perquisition effectuée à son domicile par la gendarmerie a permis de saisir 39 slips pour femmes dont certaines ensanglantés, un lot de perles et des soutien-gorges, le tout emballé dans un grand foulard.
Kossi Kpatcha Simliya a ensuite cité Bruno Amah et Raphaël Sama Kpiki, Idrissou Moumouni et le Pasteur Antonio Dos Anjos Monteiro, ainsi que d’autres qui sont en fuite. FIN
En Photo : Kpatcha Simliya le 27 mars dernier devant des journalistes
Junior AUREL
Savoir News, le journalisme est notre métier