L’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio a pris "acte" et "encouragé" le gouvernement, suite à la décision de tirer un trait sur les manifestations officielles de la journée de 13 janvier.
Les manifestations officielles marquant habituellement le 13 janvier n’ont pas eu lieu ce lundi, et en plus la journée n’est pas fériée.
Selon le gouvernement, des "réflexions" sont en cours en vue "d’instituer une journée nationale de la réconciliation, dans le cadre de la consolidation de la réconciliation et de l’apaisement".
"La célébration chaque année de cette journée permettra aux Togolais de renouveler leur engagement à vivre ensemble dans la paix, la compréhension mutuelle et la cohésion", souligne le communiqué.
Le parti de Gilchrist Olympio "prend acte et encourage" le gouvernement (…), souligne un communiqué de ce parti rendu public.
"L’UFC salue une fois encore la mémoire de celui qui a conduit le Togo à la souveraineté internationale et dont le nom est gravé en lettres d’or dans nos cœurs et dans l’histoire : Sylvanus Olympio", précise le texte.
Selon cette formation politique, "aucun pays africain ne doit connaître encore ce drame. Notre continent doit bannir les coups d’Etat et les assassinats politiques. Le respect des droits de l’homme s’impose. Tous les citoyens doivent œuvrer pour l’enracinement de la démocratie, la promotion de l’Etat de droit, l’exercice de la liberté".
L’UFC "lance un appel à tous les citoyens à travailler ensemble pour faire du Togo un modèle de démocratie".
Autrefois commémoré avec faste sous le régime du général Gnassingbé Eyadéma, le 13 janvier a toujours divisé les togolais en raison de la date, le premier président du Togo Sylvanus Olympio ayant été assassiné le 13 janvier 1963.
Mais ces dernières années, la journée a progressivement perdu son caractère festif, les commémorations officielles étant souvent placées sous le signe du recueillement, suite aux recommandations formulées par une commission chargée de revisiter l’histoire du Togo.
La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a également recommandé récemment que le 13 janvier ne fasse plus l’objet d’une commémoration festive. La commission avait proposé la date du 20 août (20 août 2006 : signature de l’Accord Politique Global / APG) comme journée de prière ou de réflexion sur la réconciliation.