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Ombre et lumière : L’exercice du pouvoir est une épreuve/Ce que je pense de la situation politique au Togo
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Le Combat du Peuple


© Autre presse par DR
Faure Gnassingbé et Tony Blair, Président du "Tony Blair Institute"


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Après plus de deux décennies d’une révolution élastique pour un changement démocratique qui attend toujours par la faute de la classe politique dans son ensemble, le Togo, notre pays, est aujourd’hui encore paradoxalement à la croisée des chemins. Et pour cause. Tout le monde s’interroge, se cherche et personne ne veut finir avec le statu quo.

Nous savons tous que l’exercice du pouvoir est une épreuve… surtout là où tout est à faire ou à refaire. Mais chacun doit prendre ses responsabilités. Il n’est que temps.

Dans notre pays, les acteurs politiques confondent les réalités électorales avec les réalités démocratiques. En l’espèce, il faut nécessairement faire la part entre la légitimité et la réalité de l’exercice du pouvoir.

Au passage, nous voulons jeter un coup d’œil sur les médias pour dire : la presse ne doit pas devenir juge. Cela nous évitera des amalgames pénalisants susceptibles de semer la confusion dans l’opinion.

Certes, nous sommes à l’heure de l’Internet, des réseaux sociaux, des multimédias où n’importe quel individu peut exprimer sa vision, même si celle-ci est erronée ou insensée. Il reste que cette réalité ne doit pas encourager les acteurs politiques à la paresse intellectuelle pour ne pas agir avec pragmatisme et en temps réel.

Au jour d’aujourd’hui, la situation politique du Togo se caractérise par deux cas d’école qui s’affrontent :

1°/ d’un côté, le pouvoir qui, au lieu de reformer, se fait prier sacrifiant l’essentiel à l’accessoire.

2°/ l’opposition, au lieu de faire preuve de savoir-faire et de réalisme, cherche à empêcher le pouvoir à reformer à sa guise parce qu’elle veut s’en servir le moment venu comme justification à sa propre impuissance.

De quoi s’agit-il en fin de compte ?

Au Togo, l’opposition diabolise le pouvoir sous prétexte que les dirigeants refusent de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Mais lorsque le pouvoir se décide à accéder à sa demande conformément à l’Accord Politique Global, les mêmes responsables de l’opposition exigent le départ immédiat du pouvoir du Président en exercice, Faure GNASSINGBE, en posant comme préalable la rétroactivité de la loi modificative de la Constitution ou en assortissant cette réforme d’un terme vicieux à savoir : « en aucun cas, nul ne peut effectuer plus de deux mandats présidentiels.» Cette formule est un casus belli qui n’est prévu nulle part par l’APG mais qui bloque la réforme parce que le pouvoir est majoritaire à l’Assemblée Nationale et n’acceptera jamais de reformer pour sacrifier son champion.

En revanche, le pouvoir à qui revient le droit régalien de reformer n’a pas besoin de céder aux caprices de l’opposition. Il doit donc mettre un terme à ce jeu malsain.

Le pouvoir doit agir c’est-à-dire réformer selon sa posture quitte à ce que le jour où il sera battu, l’opposition d’aujourd’hui corrige, une fois en place. Le pouvoir ne doit pas fonctionner à l’aune de l’opposition. Car, en 2005 lorsque le Président EYADEMA est décédé, le Togo était en crise. En crise parce que sous sanction internationale. En crise parce que, en 2006, au moment des négociations qui ont abouti à l’Accord Politique Global, la légitimité de Faure GNASSINGBE en tant que Président de la République était fortement écornée aux yeux de la communauté internationale en raison des violences qui ont émaillée l’après élection en 2005.

Ce qu’il faut savoir et qui doit jouer, c’est qu’en 2010, il y a eu une élection que Faure GNASSINGBE a remporté sans violence à la satisfaction générale. En 2015, le même scénario s’est répété. La communauté internationale y compris les bailleurs de fonds ont repris leur coopération pleine et entière avec notre pays qui, ainsi, est rentré dans le concert des nations et redevenu fréquentable. Ce qui n’est pas rien. Il fallait tenir compte de ce facteur positif pour comprendre que les solutions préconisées, à l’époque de la crise, ne sont plus automatiquement de mises.

Face à cette nouvelle donne, on peut considérer, à juste titre, que le Togo remplit les critères de tous les pays africains en voie de démocratisation. Notre position est meilleure par rapport à celle de la RDC, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de la Guinée Bissau etc.

De la sorte, les règles démocratiques généralement admises partout en Afrique doivent s’appliquer chez nous aussi.

Qu’est-ce à dire ?

En clair, le pouvoir en place doit initier et faire les réformes nécessaires. Le pouvoir ne peut pas se soumettre à la volonté d’une opposition minoritaire qui ne peut trouver son compte que dans le consensus. Il suffit de se référer à ce qui se fait en France depuis l’élection de MACRON qui se propose de reformer par ordonnance.

De même, aux USA, TRUMP réforme à tour de bras contre l’opposition. Personne ne trouve rien à redire parce que c’est dans l’ordre des choses.

Le consensus n’est pas une règle démocratique imposable. Elle s’applique en cas de crise. La démocratie, c’est la loi de la majorité. En exigeant le consensus, l’opposition veut tirer le pouvoir en arrière en revenant à la situation de 2006 au moment où le pays était véritablement en crise et où il fallait recourir au consensus. Dans un pays normal, le consensus n’est plus de règle. Le pouvoir agit sans se plier aux exigences de l’opposition. Autrement, il ne restera plus rien à faire à l’opposition lorsque celle-ci accèdera, un jour, au pouvoir.

L’opposition togolaise est victime de son amateurisme et de son aveuglement suicidaire. Il est temps pour que ses ténors se rendent à l’évidence et tirent les conséquences.

Le pouvoir a l’obligation de résultat et le temps joue contre les hommes qui nous dirigent parce qu’ils seront comptables devant le peuple. Il leur appartient donc de faire ce qu’ils peuvent ici et maintenant. D’une manière ou d’une autre, l’histoire leur donnera raison s’ils agissent ainsi. Autrement, ils seront accusés par les mêmes opposants de n’avoir rien fait. Et le peuple sera impitoyable face à leur inaction. A chacun donc sa guerre. A l’opposition les récriminations. Au pouvoir les actes.

S’il y a une vérité intangible, c’est que l’exercice du pouvoir est une épreuve. Il faut donc savoir la franchir et laisser la trace dans l’histoire. Faure doit réformer pour rentrer dans l’histoire en tant que le Président le plus moderne que le Togo ait connu. Il a aussi, en dépit des dénégations de ses détracteurs, réalisé beaucoup de choses même si de l’avis de tous les observateurs, beaucoup reste encore à faire. Il doit remettre l’individu au centre de ses préoccupations pour le plus grand bien de tous. Il doit restaurer l’autorité et le droit au cœur de notre société. Là se tient le vrai défi.



Lucien MESSAN
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