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Togo-Un nouveau scandale au ministère de l’Agriculture/Après le PNIASA, le PNPER victime du très suffisant Col. Ouro-Koura Agadazi
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  L'Alternative


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Confirmation de la mise à jour de deux foyers contaminés au virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire au Togo
Lomé, le 26 août 2016. Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique. Conférence de presse conjointe du Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique et de la représentation togolaise de la FAO. Au-delà de la confirmation au Togo de deux foyers du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire dans la Région Maritime, le ministre AGADAZI a tenu à rassurer les Togolais, en rappelant qu`ils peuvent continuer à consommer de la viande de la volaille, sans aucune crainte particulière.


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Il était déjà au cœur de la gestion scandaleuse du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) composé de trois projets qui sont le PADAT, le PASA et le PPAAO. Visiblement, le ministre-Col. Ouro-Koura Agadazi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas fini de montrer sa compétence dans l’art de faire échouer les projets et programmes affrétés à son ministère, à travers des malversations, détournements et des gestions scandaleuses. Dans le cas d’espèce, c’est-à-dire le Projet national de entrepreneuriat rural (PNPER), on parle tout simplement de l’incapacité de l’homme à gérer un fonds de 19,2 milliards de F CFA mis à la disposition de ce projet par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Bien évidemment, la mauvaise gestion n’a pas manqué de s’inviter dans le cadre de ce projet.



Ce projet lancé en 2014 par Faure Gnassingbé, court jusqu’en 2020. A terme, 50 000 bénéficiaires directs et 230 000 bénéficiaires indirects doivent être atteints, avec 20 préfectures ciblées. L’objectif est de contribuer à la transformation progressive et durable de l’économie rurale togolaise à travers l’appui et la promotion des Micro et petites entreprises rurales (MPER) le long des filières porteuses. A l’origine, c’était un projet ambitieux qui devrait faire décoller les milieux ruraux ciblés. Mais c’est mal connaître ceux qui ont en charge la gestion du projet. A mi-parcours, grande est la déception des responsables du FIDA qui, réunis à Lomé, ont procédé à sa revue 3 ans après la mise en exécution.

En effet, la délégation du FIDA, lors de la rencontre avec les acteurs du projet dont Ouro-Koura Agadazi, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, a constaté que des 19,2 milliards de FCFA, 10% seulement du fonds ont été utilisés. Une situation consécutive à l’ingérence excessive du Col.-ministre et de ses velléités de magouilles. Ce qui a finalement contraint le Coordonateur du projet à la démission.

Pour se dédouaner, l’éternel Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (ANSAT) accuse le Coordonateur d’avoir manqué à sa mission, en ne réalisant pas les objectifs du projet. Une accusation légère, farfelue et à la limite irresponsable, selon des observateurs, puisqu’en tant que ministre en charge de l’Agriculture, Ouro-Koura Agadazi est le premier responsable à veiller à la réussite de ce projet qui devrait dynamiser le secteur.

Face à cette incompétence notoire dans la gestion des fonds, le FIDA menace de suspendre le projet. Des recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement togolais. Ainsi, des efforts doivent être faits d’ici la prochaine revue. Pour Mme Esther Kazalo qui conduisait la délégation du FIDA, le projet doit connaître des avancées et les crédits alloués dans ce sens doivent être consommés. Dans le cas contraire, le FIDA sera dans l’obligation d’arrêter le projet.

Une bien triste nouvelle pour ces milliers de jeunes dans les milieux ruraux qui, dès l’annonce de ce projet, ont commencé à se frotter les mains. Quoi de plus normal dans un pays où le chômage est devenu la chose la mieux partagée par les jeunes qui tirent le diable par la queue. Mais ce risque d’arrêt du projet va détruire les espoirs et créer sûrement des sentiments de frustration chez ces hommes et femmes qui vivent dans une paupérisation sans commune mesure.

Il faut signaler que le PNPER est un projet qui a eu un accouchement difficile. Il a hérité du PADAT, un autre projet qui a connu toutes les difficultés dans sa réalisation. C’est d’ailleurs sur les cendres du PADAT que le PNPER a été lancé. Mais ce dernier a eu toutes les peines du monde pour démarrer.

Il est indéniable que le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Ouro-Koura Agadazi s’est révélé un obstacle pour le secteur de l’agriculture au Togo, par sa gestion de ce ministère. En témoignent les nombreux programmes et projets qui ont connu des échecs cuisants sous sa gestion. Mais il est important que le Programme national de promotion de l’entreprenariat rural (PNPER) connaisse une réussite, cette fois-ci.

Cela va dans l’intérêt de ces jeunes que l’entreprenariat rural peut sortir de la pauvreté. Et cela dépendra de la prochaine revue du FIDA prévue en octobre 2017.

On pourrait déjà imaginer le nombre de gens que ce projet s’apprête à sortir de la pauvreté, quand on sait que plus de la moitié de la population togolaise exerce dans ce secteur qu’est l’agriculture. Il est inconcevable que les gens puissent penser que c’est parce qu’un Togolais (l’ancien Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo) se trouve à la tête du FIDA, qu’il faut se permettre de foutre du bordel dans ce projet. En tout cas, Ouro-Koura Agadazi est bien averti.

Il est appelé à se départir de sa suffisance et se montrer un peu plus compétent pour la réussite de ce projet. Et dire que c’est ce monsieur au cœur de tous les scandales dans les projets au sein de ce ministère, qu’on a décoré le 26 avril dernier. Comme pour dire aux Togolais que ce sont ceux qui nourrissent les scandales et autres malversations financières qui méritent promotion.

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