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«Plan Merkel»?
Publié le jeudi 20 juillet 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Commémoration officielle au Togo de la journée de l’unité allemande
Lomé, le 03 octobre 2016. Jardins de l`Ambassade d`Allemagne au Togo. Le diplomate Christoph SANDER, devant un parterre d`officiels togolais, a vanté le renouveau dans la coopération Lomé-Berlin en 2016, tout en conviant le Togo à améliorer dans les mois et années à venir ses efforts en matière de gouvernance politique et économique.


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par Béchir Ben Yahmed
Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il est président-directeur général du groupe Jeune Afrique.



Un analyste n’est digne de ce nom et ne mérite votre confiance que s’il se garde de toute subjectivité. Il sait qu’il ne doit pas céder au sentiment ambiant et qu’en aucun cas il ne « hurlera avec les loups ».

Il sait également que le temps du politique est beaucoup plus long qu’il ne devrait être. Il sait, enfin, que le passage du discours à l’acte est incertain ; s’il se concrétise, c’est, en général, plus tard qu’on ne le pense.

Je me faisais ces réflexions à la lecture de la déclaration commune des chefs d’État du G20 réunis à Hambourg les 7 et 8 juillet. Ce qu’elle annonce, les décisions prises se traduiront-elles un jour dans les faits ? Dans combien de temps ? Celles et ceux qui les ont prises seront-ils encore au pouvoir ?

*

S’agissant de l’Afrique, peu ou pas représentée à ce G20 présidé par la chancelière d’Allemagne, Angela Merkel, les participants ont promis :

« Un partenariat et des efforts communs pour la croissance économique et le développement, afin de répondre aux aspirations des peuples africains et de créer des emplois pour les jeunes et les femmes en particulier, pour atténuer la pauvreté et les inégalités, sources de l’émigration. »

C’est là un propos général dont on peut dire qu’il n’engage que ceux qui y croient. Car il risque fort de ne pas être suivi d’effet. Et s’il l’est, ce ne sera pas de sitôt.

Il ne s’est agi, pour le moment, que de l’esquisse d’une prise de conscience. Les dirigeants africains qui croient qu’elle se concrétisera à partir de l’année prochaine courent au-devant d’une grave désillusion.

*

La dure réalité est la suivante :

1) L’Afrique et l’Europe ont toujours été et resteront de proches voisins. Le « gap » de développement entre les deux continents existe depuis cinq siècles et n’a fait que se creuser avec le temps.

2) L’Europe a colonisé l’Afrique, en a fait sa possession et s’est rendue maîtresse de son destin pendant des décennies, voire des siècles. Mais elle ne s’est jamais résolue à s’attaquer, pour le réduire, à ce fossé qui la sépare des pays qu’elle avait conquis.

3) La guerre de 1939-1945 et ses lendemains ont contraint les Européens à lâcher prise. Lorsqu’ils ont battu en retraite, ils ont livré les Africains à eux-mêmes.

Un Premier ministre français de droite, Édouard Balladur, et son successeur de gauche, Lionel Jospin, ont même confié « le fardeau de l’homme blanc » qu’était à leurs yeux le continent africain à la Banque mondiale et au FMI.

4) Leurs successeurs n’ont compris que cette Afrique, qu’ils avaient crue « sans avenir et sans espoir », était une « terre d’opportunités » que lorsque la lointaine Chine s’y est intéressée, y a pris pied et s’est mise à exploiter les richesses de son sous-sol.

Devant le flux d’Africains rejetés par la pauvreté vers leurs côtes, ils commencent à prendre conscience que le « gap » de développement entre les deux continents, qu’ils avaient ignoré, est tout autant leur problème que celui des Africains.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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