TOGO: Suppression de la commémoration du 13 janvier par Faure Gnassingbé - Le CST y voit un rajout du « cynisme

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TOGO: Suppression de la commémoration du 13 janvier par Faure Gnassingbé - Le CST y voit un rajout du « cynisme » à « l’ignominie »

Publié le mercredi 15 janvier 2014 | Telegramme228

© Autre presse par DR
Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST

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Dès ce 13 janvier, la commémoration de la journée nationale de libération ne connaitra plus une célébration festive. C’est ce qui a d’ailleurs été constaté aujourd’hui où l’on n’a pas connu de journée fériée et que l’administration publique a tourné normalement.

Si cette décision placée sous le coup d’une réflexion en cours pour instaurer une journée de la réconciliation, est saluée par d’aucuns et même par l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) qui s’en est félicité et a demandé que l’on aille de l’avant en supprimant également l’avenue de la libération, le CST dont le parti de Jean-Pierre Fabre est membre a sa propre analyse de situation.

« Depuis sa prise du pouvoir en 1967, Gnassingbé Eyadéma n’a cessé de faire de la commémoration de l’assassinat de Sylvanus Olympio l’occasion d’une honteuse et indigne fête : fêter l’assassinat d’un si grand homme, quelle ignominie ! », s’exclame ce regroupement de partis politiques de l’opposition togolaise et des organisations de la Société civile, à travers un communiqué rendu public et signé de son Coordonnateur, Zeus Ajavon. Ainsi, le CST constate qu’ « aujourd’hui, c’est son fils, Faure Essozimna Gnassingbé qui rajoute le cynisme à cette ignominie en faisant publier par son gouvernement, ce vendredi 10 janvier 2014, un communiqué disant notamment : ‘‘Dans le cadre de la consolidation de la réconciliation et de l’apaisement, des réflexions sont en cours en vue d’instituer une journée nationale de réconciliation. La célébration chaque année de cette journée permettra aux Togolais de renouveler leur engagement à vivre ensemble dans la paix, la compréhension mutuelle et la cohésion. (…). Cette année, les manifestations et les commémorations officielles marquant habituellement le 13 janvier n’auront pas lieu. Cette date sera une journée ouvrable, placée sous le signe du recueillement’’ ».

Loin de s’arrêter sur cette appréciation qui est faite, le CST qui a constaté comme tout le monde que « le défilé militaire et civil, même dans les casernes, n’a plus lieu et ce jour n’est plus chômé et payé », trouve qu’« après avoir exploité le ralliement de Gilchrist OLYMPIO, le fils de feu Sylvanus OLYMPIO, à son régime après l’élection présidentielle du 4 mars 2010, pour organiser, depuis lors, d’hypocrites et intéressés commémorations de l’assassinat du père de l’indépendance togolaise, la véritable signification de la décision qui vient de tomber apparaît clairement. Faure GNASSINGBE se désengage de tout accord conclu avec lui, estimant que la caution que celui-ci a apporté pour servir de béquille à son régime moribond au lendemain de ce coup de force électoral ne lui sert plus à rien, après le cinglant désaveu qui lui a été infligé lors des législatives du 25 juillet dernier. Aujourd’hui, en faisant désormais de la commémoration du 13 janvier un non-événement, Faure GNASSINGBE jette bas le masque en montrant que toutes les campagnes développées par son régime à travers la mal nommée « Commission Vérité – Justice – Réconciliation » n’était qu’une supercherie destinée à abuser le peuple togolais et l’opinion internationale ».

Une chose est certaine, avec ce nouveau pas franchi, Faure Gnassingbé assène un coup définitif à cette fête qui depuis plusieurs décennis n’a fait que divisier un peu plus les Togolais.

P.S

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